Le tuatara : un survivant de l'ère des dinosaures
Le tuatara est un reptile appartenant à l’ordre des rhynchocéphales, et est endémique de la Nouvelle-Zélande. Il ressemble à un lézard mais présente des caractéristiques propres aux reptiles de l’ère Tertiaire. En effet, sa lignée remonte à quelques 200 millions d’années, lors de l’époque du Trias.
Classification
Le tuatara se classe dans l’ordre des rhynchocéphales. Cet ordre de reptiles dipsadidae est très ancien. Leur expansion maximale s’est produite lors de la période jurassique, avant qu’ils ne soient irrémédiablement conduits à l’extinction pendant le Crétacé.
Il y a environ 60 millions d’années, pratiquement toutes les espèces de cet ordre ont disparu. Sauf une. L’espèce encore présente aujourd’hui est le Sphénodon puntactus, aussi appelée tuatara néo-zélandais.
Néanmoins, il existe une autre espèce, Sphénodon guntheri, ainsi qu’une sous-espèce, Sphénodon puntactus puntactus. Elles sont facilement distinguables car S. guntheri est remarquablement plus petit que S. puntactus.
Caractéristiques du tuatara
Ce “fossile vivant” se caractérise principalement par la crête épineuse qu’il possède aussi bien chez les femelles que chez les mâles. Elle est tout de même moins visible chez les spécimens femelles. D’autre part, sa peau molle et rugueuse fait partie de sa grande tête.
Cette espèce ne dispose pas d’oreilles externes. Par ailleurs, on a observé que ses membres étaient robustes et bien développés. Concernant sa taille, le tuatara peut atteindre les 50-70 centimètres de longueur et peser entre 0,5 et 1 kilo.
Ce sont des animaux disposant d’une incroyable longévité et d’un développement lent. Les femelles ne commencent pas à se reproduire avant l’âge de 20 ans. Une fois qu’elles se sont reproduites et qu’elles ont pondu les oeufs, ceux-ci n’éclosent que 2 ans après la fécondation.
On estime que leur espérance de vie peut atteindre un siècle. Par conséquent, la reproduction elle-même est un événement assez rare.
Habitat et alimentation du tuatara
Les 2 espèces ainsi que la sous-espèce se situent dans différentes régions géographiques. En particulier dans les 2 archipels le long de la Nouvelle-Zélande :
- Sphénodon puntactus : le tuatara commun est présent dans l’île Nord de la Nouvelle-Zélande
- Sphénodon guntheri : présent dans les îlots du Détroit de Cook, il a été découvert en 1989
Il s’agit d’animaux terrestres qui préfèrent les terrains rocailleux, plus spécifiquement les côtes rocheuses. Par ailleurs, ce reptile a la particularité de respirer lentement. Au repos, une heure peut s’écouler entre une inhalation et une autre.
Ce sont des animaux nocturnes, carnivores et insectivores. Leur alimentation est variée et ils se nourrissent d’insectes, d’escargots, d’oeufs, de jeunes oiseaux ou de lézards. Parfois, on a rapporté certains cas de cannibalisme.
Conservation
Les tuataras sont des animaux menacés d’extinction. Ils ont été inscrits dans la liste rouge en 1996. Et actuellement, ils sont classés dans la catégorie des animaux à faible risque ou préoccupation mineure.
De nos jours, on ne connaît pas le nombre exact d’individus dans ce genre. Toutefois, il a été signalé que la population est sévèrement fragmentée.
Parmi les mesures qui font partie du programme de conservation, on distingue les suivantes :
- Création d’abris
- Translocation de grenouilles, afin de favoriser l’alimentation des reptiles
- Transfert ou contrôle des mammifères
- Réintroduction dans des parcs nationaux
Il y a quelques décennies, les tuataras étaient menacés d’extinction en raison de l’action humaine. Ce qui supposait la perte d’une partie de leur habitat. En outre, l’introduction de nouvelles espèces, comme les rats ou les mustélidés, a réduit l’extension de leur habitat et de leur nourriture.
Curiosités sur les tuataras
Les tuataras étaient contemporains des dinosaures il y a environ 240 millions d’années. Bien que par convergence évolutive, on puisse penser qu’ils sont familiers avec les iguanes, en réalité ils ne sont pas étroitement liés dans le temps.
Jusqu’à ce jour, on ne connaît toujours pas la fonction du “troisième oeil” ou “oeil pinéal” du tuatara, situé dans la partie supérieure du crâne. A l’intérieur, l’organe pinéal est protégé par une couche de tissu conjonctif. On pense qu’il est sensible à la lumière. Par ailleurs, il existe des études qui suggèrent que le tuatara capte le rayonnement infrarouge et que cela l’aide à chasser.
La glande pinéale possède généralement des fonctions différentes selon le groupe animalier. Chez les reptiles, elle est responsable de la régulation de la température corporelle, alors que chez les mammifères, elle contrôle la durée du cycle jour-nuit. Elle régule également le comportement saisonnier, comme l’hibernation ou la saison des amours.
Contrairement à d’autres reptiles, les tuataras aiment le froid. En effet, ils sont capables de survivre à des températures de 5°C pendant l’hibernation. Cependant, les températures supérieures à 25°C sont mortelles pour les tuataras.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Australasian Reptile & Amphibian Specialist Group 1996. Sphenodon punctatus. The IUCN Red List of Threatened Species 1996: e.T20613A9214781. http://dx.doi.org/10.2305/IUCN.UK.1996.RLTS.T20613A9214781.en. Downloaded on 21 June 2019. Online: https://www.iucnredlist.org/species/20613/9214781
-
La gran enciclopedia de los animales – Volumi singoli – Google Libros [Internet]. [citado 21 de junio de 2019]. Disponible en: https://books.google.es/books?id=_isMv3IOdWwC&pg=PA104&dq=tu%C3%A1tara&hl=es&sa=X&ved=0ahUKEwiyq_jOmfriAhVUTBUIHUHSBOIQ6AEIRjAF#v=onepage&q=tu%C3%A1tara&f=false
-
Conservation Evidence: Evidence Data [Internet]. [citado 21 de junio de 2019]. Disponible en: https://www.conservationevidence.com/data/index?terms=Tuatara&yt0=
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.