Connaissez-vous les varans ?
Rédigé et vérifié par le vétérinaire Eugenio Fernández Suárez
Parmi tous les reptiles, les varans ou lézards moniteurs du genre Varanus sont un groupe d’animaux peu connus. Il en existe de très grands et de très intelligents.
Les varans : qu’est-ce que c’est ?
Les varans sont des reptiles natifs d’Océanie, d’Asie et d’Afrique. Ils sont d’autre part devenus des espèces exotiques invasives dans certains Etats américains. Ils sont présents sur notre planète au moins depuis le miocène. Aujourd’hui, ils vivent dans presque quatre-vingt pays du monde.
Les varans sont des animaux corpulents, ayant une grande force dans le cou, ce qui leur permet d’arracher la viande de leurs proies sans grande difficulté. De plus, ils possèdent des griffes et une queue extrêmement fortes, surtout dans le cas du dragon de Komodo, un varan de trois mètres que l’on considère comme étant le plus grand, alors que d’autres ne font que 20 centimètres, comme par exemple les varans nains australiens.
Cependant, il existait des espèces encore plus grands que le dragon de Komodo : le Megalania, ou “grand vagabond”, était un gigantesque varan qui vivant en Australie il y a 30 000 ans, c’est pourquoi on pense qu’il a pu vivre auprès des populations humaines aborigènes.
Régime alimentaire
La plupart des varans sont des animaux terrestres et carnivores. Cependant, il existe certaines espèces arboricoles ou semi-aquatiques. Voire même d’autres qui incluent également des fruits et des légumes dans leur régime alimentaire.
Les varans peuvent manger des insectes, des crustacés, des mollusques, des poissons, des amphibiens et même des oiseaux, d’autres reptiles et des mammifères. Dans certains cas, comme dans celui du dragon de Komodo, ces animaux peuvent abattre des cerfs de grande taille.
Comme les serpents, les varans ont un organe voméro-nasal très développé qui leur permet de localiser leur proie grâce à leur odorat. Ainsi, de même que les ophidiens, ils ont une langue fourchue, contrairement aux autres reptiles quadrupèdes tels que les crocodiles ou les iguanes.
Les varans peuvent manger des proies bien plus grandes qu’eux, car de même que les serpents, leur mandibule est indépendante du reste du crâne et s’adapte à la taille de leur proie.
Comportement
Les varans sont des animaux traditionnellement solitaires, mais dans les zones aux ressources limitées, ils peuvent s’accumuler en groupes de 25 spécimens. Cela est dû au fait que ce sont des animaux qui pratiquent une chasse active sur de grands territoires.
Ces grands reptiles sont un groupe d’animaux captivants : même s’ils sont anatomiquement similaires, il existe de grandes différences de taille au sein des membres du groupe. Ils sont bien plus actifs que les autres reptiles, c’est pourquoi ils ont une grande capacité métabolique, bien plus grande que celle du reste des reptiles.
Contrairement à la majorité des reptiles, le coeur des varans ressemble beaucoup à celui des mammifères. Il compte sept ventricules. Cela permet de séparer les deux chambres lors des battements. Et à l’oxygène de voyager de manière bien plus efficace.
Un des sujets ayant soulevé la plus grande polémique au sujet des varans est la présence de venin. Certes, leur morsure cause bien plus qu’une grande douleur et une certaine perte de sang. Pour autant, on ne sait à ce jour toujours pas si cela est dû à la présence de venin ou à des infections provoquées par des bactéries orales.
Menaces dont sont victimes les varans
Les varans font partie des groupes d’animaux les plus menacés. On considère l’Espagne comme la porte du trafic illégal d’animaux en Europe. Et plus particulièrement du trafic illégal de reptiles, surtout de varans.
Ces animaux sont domestiqués par certains. Cela a fait de l’Espagne un des pays clés au moment de lutter contre le trafic illégal de reptiles. Permettrons-nous que les derniers dragons qui peuplent la terre disparaissent ?
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McNab, B. K., & Auffenberg, W. (1976). The effect of large body size on the temperature regulation of the Komodo dragon, Varanus komodoensis. Comparative Biochemistry and Physiology Part A: Physiology, 55(4), 345-350.
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