Le crotale cascabelle : une espèce venimeuse d'Amérique
Le crotale cascabelle appartient à la famille des vipères, plus précisément le genre Crotalus. Ce sont des animaux endémiques du continent américain et leur présence s’étend du Canada au Nord de l’Argentine.
Le plus caractéristique des serpents cascabelles est leur queue, d’où ils tirent leur nom. Il existe plus de 20 espèces de cascabelles reconnues. Ce sont les serpents les plus venimeux du Nord de l’Amérique.
Différences entre vipères et couleuvres
Comme nous l’avons commenté, le crotale cascabelle appartient à la famille des vipères. En général, les vipères sont venimeuses bien qu’elles ne soient pas toutes considérées comme dangereuses. Concernant les couleuvres, elles ne le sont normalement pas. Du moins, elles ne peuvent pas inoculer un poison qui causerait des dommages sérieux.
Afin de différencier une vipère d’une couleuvre, nous regardons principalement leur museau et leurs écailles. Les vipères ont tendance à avoir les écailles plus petites et plus carénées, ainsi qu’un museau pointu. Les couleuvres sont habituellement plus grosses et possèdent des écailles plus grandes : celles-ci peuvent être carénées ou non. En outre, elles n’ont pas de museau.
Cependant, il s’agit de généralités, car chaque espèce peut avoir quelques particularités qui lui sont propres. Donc, par précaution, si nous nous trouvons face à un serpent et que nous soupçonnons qu’il peut être venimeux, le mieux est de s’en éloigner. Ils ont généralement plus peur de nous que nous d’eux.
Qui est le crotale cascabelle ?
On peut reconnaître ces serpents à plusieurs mètres de distance à cause du son de leur sonnette. Le crotale cascabelle dispose d’une structure de disques osseux qui se heurtent les uns dans les autres avec le mouvement, ce qui génère ainsi le son caractéristique des clochettes.
Par ailleurs, l’âge de ces serpents peut se calculer grâce à l’aspect de leur cascabelle, qui apparaît à mesure qu’ils grandissent. Les jeunes spécimens peuvent ne pas en avoir.
Les serpents cascabelle peuvent dépasser les deux mètres de longueur et atteindre 4 kilos. Il ne s’agit pas de serpents très grands, mais leur venin peut être mortel. Toutefois, ils attaquent uniquement s’ils se sentent en réel danger.
Le bruit de leur queue est un signal d’alarme lorsqu’ils se sentent menacés, afin de dissuader leur adversaire. Bien sûr, chaque espèce peut être plus ou moins excitable. C’est pourquoi la prudence est toujours judicieuse lorsque l’on a affaire à l’un de ces serpents.
Où trouver le crotale cascabelle ?
La plupart d’entre eux préfèrent les climats désertiques et sont rarement présents sur les sols humides. On les trouve également dans les termitières abandonnées, les plantations de céréales, de café ou à proximité des fermes. Surtout dans les greniers à céréales, en raison de la présence des souris qui leur servent de nourriture. C’est dans ce type d’endroit que réside le danger de se faire mordre facilement par un crotale cascabelle.
En général, ce ne sont pas des espèces arboricoles. Nous les trouvons donc sur les sols, bien qu’il existe des exceptions parmi les espèces. Effectivement, en cas de pluies abondantes, certaines sont capables de grimper à la recherche de zones plus sèches.
Par ailleurs, dans les endroits où l’on trouve fréquemment des serpents à sonnette, il est conseillé de porter des pantalons longs et des chaussures fermées. En plus d’être vigilant sur le terrain et de toujours savoir où se trouve le centre médical le plus proche ou d’avoir un antidote à portée de main.
Le venin du crotale cascabelle
La morsure des serpents cascabelle est extrêmement crainte par son venin. Ils utilisent ce dernier pour paralyser et abattre leurs grandes proies. Effectivement, leur venin est très toxique : il peut entraîner des paralysies, des hémorragies internes par destruction des membranes veineuses et capillaires, une nécrose et un arrêt cardiaque.
Les morsures doivent être traitées le plus rapidement possible. Il existe un antidote qui inverse l’effet du venin et qui doit s’appliquer immédiatement. Néanmoins, l’antidote ne soigne pas les effets que le poison a pu causer. Il neutralise son action, évite la mort, mais ne guérit pas des éventuelles lésions comme la nécrose.
Immunisation contre le venin
L’injection de petites doses de venin induit la production d’anticorps. Cependant, une fois les doses terminées, le niveau d’anticorps revient à zéro. Si vous voyagez dans un pays où les serpents sont abondants, il est indispensable de vous informer sur les moyens de les éviter et de faire face à une morsure.
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- Jon Bragi Bjarnason and Jay WilliamFox. Hemorrhagic metalloproteinases from snake venoms. Pharmacology & Therapeutics. Volume 62, Issue 3, 1994, Pages 325-372.
- Venomous Animals and Their Venoms: Venomous Vertebrates editado por Wolfgang Bücherl, Eleanor E. Buckley.
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