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6 animaux sans système nerveux central

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Le système nerveux est l'un des principaux éléments constitutifs de nombreux animaux. Cependant, certains animaux n'ont pas besoin de cet appareil complexe pour survivre.
6 animaux sans système nerveux central
Samuel Sanchez

Relu et approuvé par le biologiste Samuel Sanchez

Dernière mise à jour : 21 décembre, 2022

Le système nerveux central est l’une des principales caractéristiques qui différencie l’homme de nombreux autres animaux. Le cerveau permet à l’être humain d’être critique et réfléchi.

Cependant, les neurones et les terminaisons nerveuses ont beaucoup plus de fonctions – comme la locomotion – en dehors de l’octroi de personnalités. Alors, comment est-il possible que des animaux sans système nerveux central existent ?

Certains êtres vivants, plus proches de nos ancêtres au niveau évolutif, se passent de cette structure complexe. Découvrez sans plus tarder de véritables œuvres d’art avec une complexité morphologique minimale.

Les êtres non-conscients

Le système nerveux central est composé du cerveau et de la moelle épinière. Il est chargé de contrôler toutes les fonctions du corps, en plus des organes et des tissus.

Parmi les animaux qui ne disposent pas de ce système – du moins d’après ce que nous savons aujourd’hui – se trouvent les bactéries, les protistes, les archées, les champignons et certains animaux avec un système nerveux centralisé simple. Nous vous donnons quelques exemples ci-dessous.

1. Les annélides, des animaux sans système nerveux

La principale caractéristique de ces animaux sans système nerveux central est que leur organisme est divisé en plusieurs segments. Dans le segment supérieur de leur tête, il y a un cerveau primitif duquel se détachent 2 cordons nerveux ventraux. Grâce à cela, chaque segment de leur corps possède un ensemble de cellules nerveuses, appelées ganglions.

Parmi les annélides se trouvent les vers de terre, les sangsues et d’autres animaux principalement aquatiques, bien qu’ils existent également dans l’écosystème terrestre.

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2. Les méduses

Bien que les méduses n’aient pas de système nerveux central, ce sont des animaux dotés de capacités motrices. Il leur est ainsi plus facile de monter ou de descendre dans une colonne d’eau, mais elles ont ont besoin de courants d’eau pour se déplacer latéralement.

Les méduses ont un système sensoriel dans leurs cellules, situé dans les tissus qui tapissent leur estomac, appelés épiderme et gastroderme. Grâce à ces corps, les méduses peuvent détecter s’il y a un danger à proximité, une source de nourriture ou tout autre changement dans leur environnement immédiat.

À partir de ce système sensoriel, les méduses activent les mécanismes qui libèrent leur puissant venin lorsqu’un objet étranger ou une proie est à portée de main. Les cellules responsables de la libération des toxines portent le nom de cnidoblastes.

Il existe actuellement plus de 1500 espèces différentes de méduses. Cependant, les experts disent qu’il existe de nombreuses espèces inconnues au fond de la mer.

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3. Les éponges

Parmi les animaux sans système nerveux central, les 5 500 espèces d’éponges marines sont les plus simples, car elles n’ont pas non plus de système digestif ni de système respiratoire. Les éponges étant des organismes statiques, un système nerveux n’est pas nécessaire pour réguler leurs mouvements : leurs cellules sont chargées de réagir aux stimul.

Elles présentent plusieurs types de corps cellulaires. Voici quelques-uns de ces spécifiques aux éponges :

  • Choanocytes : cellules flagellées chargées de digérer les nutriments absorbés.
  • Mesohilo : espace situé entre la couche de choanocytes et de pinacocytes. C’est là que se trouve le squelette rudimentaire des éponges, ainsi que d’autres tissus cellulaires.
  • Pinacocytes : cellules qui tapissent le corps. Il n’y a aucune communication entre elles.
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4. Les turbellariés

Plus connus sous le nom de vers plats, les turbellariés possèdent des organes sensoriels agglomérés dans une partie du corps. Ce trait est connu sous le nom de céphalisation.

La plupart de leurs cellules nerveuses regroupées dans la région antérieure se concentrent sur la réalisation de processus sensoriels. Les humains sont également « céphalisés », mais à un degré beaucoup plus élevé.

Leur corps se compose de nombreux récepteurs sensoriels pour réagir aux stimuli, et d’un “cerveau” en forme d’anneau qui déploie des nerfs dans tout le corps. Au-delà de cela, ces vers se distinguent par leur capacité à se régénérer.

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5. Les mollusques

La constitution des mollusques représente un mélange entre les systèmes nerveux les plus primitifs et les plus modernes. Ils ont un cerveau, une bouche et des organes sensoriels pour former une zone céphalique. Ils possèdent également un anneau péri-oesophagien et 2 paires de nerfs répartis comme suit :

  • 2 nerfs viscéraux : responsables des tâches digestives et reproductives.
  • 2 nerfs pédiques : responsables de la locomotion des mollusques.

On trouve ces nerfs développés dans une moindre mesure chez les animaux tels que les palourdes. Le poulpe, les escargots, les calmars et les seiches ont les nerfs les plus développés. Ils possèdent également des ganglions.

Pour cette raison, il est correct de dire que les mollusques ont un système nerveux central plus développé que les gastéropodes, mais moins que celui des poissons. Sans aucun doute, l’exception à la règle sont les poulpes dont l’intelligence surprend, malgré un appareil nerveux “moins sophistiqué”.

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6. Les acœlomés

Les acœlomés sont des animaux assez rudimentaires, bien que certains d’entre eux présentent une certaine céphalisation. Physiquement, ces animaux ressemblent à un ver ou une limace, mais ils diffèrent par la présence d’un anneau nerveux situé à une extrémité de leur corps, d’où émergent 8 nerfs longitudinaux. Curieusement, ces animaux ont des ocelles ou yeux très rudimentaires.

Les vers plats, les mésozoaires et les némertiens sont des acœlomés. En termes stricts, le genre Planaria (turbellariés) devrait être dans cette catégorie, car il forme un groupe artificiel au sein des vers plats.

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Comme vous l’avez compris, plusieurs espèces d’animaux n’ont pas de système nerveux central. Cependant, cela n’empêche pas ces êtres vivants de survivre dans leurs écosystèmes. Cette survie est le résultat de siècles d’évolution et d’adaptation aux changements dans les océans, où ils habitent principalement.


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