4 conséquences de l'invasion de souris en Australie
L’Australie, avec son incroyable biodiversité et ses paysages magnifiques, a subi ces dernières années une série de catastrophes qui menace gravement l’équilibre de ses écosystèmes. Le dernier en date, une invasion dévastatrice de souris qui font des ravages sur leur passage.
Face à cette série d’événements qui laisse les Australiens perplexes, il est nécessaire de se pencher sur les causes qui ont placé l’Australie à ce point critique. Comme tout dans la nature, les bouleversements dans l’environnement ont souvent des conséquences amplifiées et en chaîne.
Une série de malheurs catastrophiques en Australie
L’Australie est l’une des victimes les plus importantes du réchauffement climatique : les 40 dernières années ont été les plus chaudes de l’histoire de ce pays. Cette persistance des températures élevées a favorisé les sécheresses, qui ont à leur tour entraîné les fameux incendies.
L’Australie est un pays où les déserts couvrent 44 % de la surface totale. 2, et en hiver, elles ne descendent généralement pas en dessous de 18 °C. De plus, l’association des vents forts et des faibles précipitations créent un environnement parfait pour les incendies.
En Australie, le premier trimestre de l’année est connu sous le nom de « saison des incendies ».
Pendant la pandémie de 2020, les images de pompiers en train de sauver des koalas des forêts en feu sont devenues virales. Les données de ces incendies sont décourageantes :
- 80 000 kilomètres carrés ont été dévastés, principalement des forêts qui étaient le dernier obstacle à la désertification. Pour vous donner une idée, cette zone est un peu plus grande que la taille de l’Irlande.
- Plus d’un milliard d’animaux ont été touchés. À la suite de cette destruction d’habitats, 327 espèces d’animaux et de plantes ont rejoint la catégorie des espèces en danger critique d’extinction, dont 244 espèces endémiques du pays.
- 400 mégatonnes de CO2 ont émises dans l’atmosphère. La fumée des incendies était visible depuis l’Argentine et le Chili. Sur les images satellites, on pouvait voir l’incendie ravager tout le pays.
Les pluies qui ont suivi les incendies, bien qu’elles aient apporté un soulagement aux services d’incendie du pays, ont également provoqué des inondations majeures. Les causes de cet événement se trouvent dans l’ensemble du territoire dévasté par l’incendie : la protection contre les glissements de terrain assurée par la végétation avait pratiquement disparu.
Des pluies et une invasion de souris
Après les incendies et les inondations, les pluies estivales ont permis aux exploitations agricoles de prospérer de nouveau. Cependant, cela a également créé les conditions idéales pour que les souris (Mus musculus) prolifèrent, donnant ainsi lieu à une nouvelle catastrophe en Australie : une invasion de souris qui ravage les champs.
Les souris femelles peuvent donner naissance à 8-12 petits par portée. Cela, ajouté au fait que leur gestation dure de 22 à 24 jours, permet à chaque souris d’élever environ 300 spécimens par an. Dans des conditions favorables et sans prédation, le rythme de reproduction de ces animaux se traduit par une croissance exponentielle et inévitable de la population.
À l’heure actuelle, l’invasion de souris est hors de contrôle. Les experts disent que si le problème n’est pas résolu, des rongeurs pourraient commencer à être vus dans les villes. Avec l’arrivée de l’hiver, ils s’y réfugieront.
Comment l’invasion de souris nuit-elle à l’Australie ?
Un si grand nombre d’animaux n’a pas seulement un impact sur les cultures, l’envahissement des maisons et des fermes a aussi des conséquences qu’il faut prendre en compte. Voyons quelles sont les conséquences les plus importantes de cette invasion.
1. La contamination alimentaire, l’une des conséquences de l’invasion de souris
La présence de souris dans les magasins d’alimentation pose un grave problème de contamination, principalement en raison de leurs excréments et de l’urine. Il est même possible de tomber sur des cadavres qui se décomposent. D’autre part, l’accumulation de corps de souris est un danger pour la santé publique.
2. Récoltes détruites
Sans surprise, une invasion de souris anéantit les champs de céréales et d’autres aliments. Les vergers et fermes privés ne font pas exception, puisque plusieurs témoignages ont été publiés affirmant que ces rongeurs étaient venus grignoter les pattes des poules et d’autres animaux pendant la nuit.
3. Augmentation des cas de leptospirose
Cette zoonose, causée par la bactérie Leptospira interrogans, est transmise par voie fécale-orale : les souris urinent sur des dépôts de nourriture ou d’eau que les humains consomment. Les symptômes varient en fonction de la gravité de la maladie, allant d’un tableau clinique pseudo-grippal à une insuffisance rénale et une hémorragie pulmonaire.
4. Problèmes dans les maisons
L’impact sur les habitations humaines de cette invasion de souris est varié. Des pannes de courant ont été documentées en raison de câbles rongés par les souris, ainsi que de graves morsures, même au sein d’hôpitaux . De plus, de nombreuses personnes ont dû faire face à l’odeur insupportable qui se dégageait des milliers de cadavres entassés dans un coin.
Les mesures prises jusqu’à présent pour lutter contre la peste des souris – basées sur des pièges – sont insuffisantes. L’utilisation d’appâts toxiques étant un danger pour les autres animaux, leur utilisation est donc limitée pour le moment. Les prévisions disent que ce phénomène pourrait durer près de 2 ans.
Cette série de catastrophes met clairement en évidence les conséquences du changement climatique. Bien que l’Australie travaille déjà pour récupérer tout ce qui a été perdu, c’est la mission de toute l’humanité d’empêcher que ces malheurs ne se reproduisent dans le reste du monde.
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- Leptospirosis. (2021). OPS/OMS | Organización Panamericana de la Salud. https://www.paho.org/es/temas/leptospirosis
- Rodríguez, H. (2020, 13 enero). National Geographic. www.nationalgeographic.com.es. https://www.nationalgeographic.com.es/naturaleza/incendios-australia-numeros_15102
- Ratón casero (Mus musculus). (2021). Fundación Charles Darwin. https://www.darwinfoundation.org/es/datazone/checklist?species=5228
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