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Les différents types d'anesthésie pour animaux domestiques

4 minutes
Ce médicament soulage la douleur chez les animaux lors d'opérations chirurgicales importantes.
Les différents types d'anesthésie pour animaux domestiques
Francisco María García

Rédigé et vérifié par l'avocat Francisco María García

Dernière mise à jour : 22 décembre, 2022

L’anesthésie est l’application de médicaments pour éviter la sensation de douleur. On a donc recours à cette procédure pour effectuer diverses opérations chirurgicales sur des animaux domestiques. Pour immobiliser des animaux agressifs. Et même pour réaliser des examens tels que des radiographies et des endoscopies.

L’application de l’anesthésie est différente pour chaque animal. Elle dépend de facteurs tels que l’espèce, l’âge, le poids, la taille, la race et les pathologies préexistantes.

Avant l’anesthésie

Une série de procédures est effectuée avant d’appliquer tout type de médicament à l’animal. Le type de protocole à suivre peut ainsi être défini. L‘organisme de l’animal doit en effet être en parfaites conditions. Il convient de s’en assurer préalablement. Certains animaux qui ne doivent en effet pas être anesthésiés.

Le recueil des informations nécessaires avant l’anesthésie se réalise à travers :

  • Une analyse sanguine complète
  • Un électrocardiogramme
  • Un examen physique complet et détaillé
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Les types d’anesthésie pour animaux domestiques

Il existe essentiellement deux types d’anesthésie pour les animaux :

L’anesthésie locale

Les anesthésiques locaux sont des substances qui soulagent la douleur lorsqu’elles sont appliquées dans les tissus nerveux en concentrations adéquates. Il s’agit de l’anesthésie qui est la moins utilisée.

Cet effet calmant s’obtient en empêchant l’envoi d’une impulsion nerveuse sensorielle, du receveur au cortex cérébral. Elle s’applique sur une zone spécifique. Elle est utilisée donc dans les procédures et les opérations locales .

Les substances qui composent l’anesthésique local passent d’abord dans le sang. L’organisme les éliminent après un certain temps. Elles n’ont aucune influence sur la conscience, contrairement à l’anesthésie générale .

L’effet de cette anesthésie est temporaire. Il existe néanmoins un certain nombre de risques. Certains des facteurs de risque sont : l’âge, l’état acido-basique, l’hépatite ou la cirrhose et la malnutrition.

L’anesthésie générale

Il s’agit du type d’anesthésie le plus utilisé. Les piliers de l’anesthésie générale décrivent les effets de l’anesthésie générale. Les conséquences sont :

  • Hypnose : c’est le “rêve”, la perte de conscience.
  • Analgésie : cela correspond à la perte de sensibilité. Elle permet de ne pas ressentir de douleur.
  • Relaxation musculaire : elle se traduit par une perte de mobilité.
  • Perte de réflexes : il s’agit de la perte de mouvements involontaires.
  • Amnésie : l’animal ne se souviendra pas de l’opération.

Il convient par ailleurs de noter que ce type d’anesthésie se réalise à jeun. Plus la procédure est douloureuse, plus le dosage sera important. Cette anesthésie permet ainsi au vétérinaire de réaliser un travail optimal. En effet, le spécialiste n’aura pas la tranquillité d’esprit nécessaire pour opérer avec précision si l’animal bouge ou mord les instruments.

L’anesthésie générale est donc utilisée pour des interventions d’une certaine importance. Par exemple, en cas de castration ou de stérilisation, de fractures, de chirurgies d’urgence, de prise en charge de blessures graves. Elle s’utilise même en cas de problèmes dentaires car elle permet de protéger les voies respiratoires.

Les risques inhérents à l’anesthésie sont généralement faibles pour les animaux domestiques. Nous devons néanmoins le prendre compte lorsqu’ils sont supérieurs aux bénéfices de l’intervention chirurgicale.

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Les étapes de l’anesthésie générale chez les animaux

Phase 1 : prémédication

Il s’agit de l’application de médicaments pour la relaxation musculaire de l’animal. Pour qu’il ne ressente pas de douleur. Ce médicament tend à calmer l’animal, à réduire son stress. La prémédication permet également que les doses ultérieures de médicaments soient moindres. Elle contribue en outre à rendre plus douce la phase de récupération.

 Phase 2 : induction de l’anesthésie

Un cathéter est mis en place ici. Il restera en place tout au long de la procédure. Il permet l’application de médicament par voie intraveineuse. À ce stade, l’animal s’endort complètement, ce qui facilite l’intubation trachéale qui permettra l’application des gaz anesthésiques et de l’oxygène.

Un masque vaporisant les gaz générés est souvent mis en place sur la gueule de l’animal. Ce masque est transparent, de sorte que les voies respiratoires restent visibles.

Phase 3 : maintien

C’est à ce stade que l’intervention chirurgicale s’effectue. Il s’agit donc du moment le plus important. Les gaz anesthésiques et l’oxygène continueront à être vaporisés pendant toute la durée de l’opération car ils permettent à l’animal de dormir.

Phase 4 : récupération

La phase finale servira à arrêter de vaporiser les gaz anesthésiques. Seul l’oxygène continuera à être vaporisé. Le tube endotrachéal est retiré avec beaucoup de soin. Il convient par ailleurs d’attendre jusqu’à ce que l’animal se réveille. Il est donc conseillé de ne pas le laisser seul. L’animal doit en effet rester en permanence sous surveillance.

 

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.