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Le springbok : caractéristiques, répartition et habitat

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Le springbok domine les savanes d'Afrique australe, avec une grâce inhabituelle et la capacité de sauter jusqu'à 2 mètres au-dessus du sol.
Le springbok : caractéristiques, répartition et habitat
Samuel Sanchez

Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez

Dernière mise à jour : 21 décembre, 2022

Le springbok (Antidorcas marsupialis) est une espèce d’antilope de taille moyenne que l’on trouve en Afrique australe. Nous sommes confrontés à un cas atypique en matière de conservation, car non seulement le springbok n’est pas en danger d’extinction, mais ses populations

augmentent avec le temps.

On estime qu’aujourd’hui il y a 1 750 000 spécimens reproducteurs dans leur milieu naturel. En outre, cette espèce a été introduite au Mexique à des fins de récolte, où elle occupe environ 17 000 hectares de terres. Si vous voulez tout savoir sur ce bovidé aussi gracieux que beau, nous vous encourageons à poursuivre votre lecture.

Taxonomie et systématique du springbok

Tout d’abord, il convient de noter que le springbok est un mammifère. Si nous continuons dans sa branche phylogénétique, nous voyons que cette espèce appartient à l’ordre des Artiodactyles (Artiodactyles), un groupe d’animaux ongulés dont les extrémités se terminent par un nombre pair de doigts.

Ce mammifère à l’apparence gracieuse fait partie de la famille des bovidés (Bovidae), où l’on trouve également les chèvres domestiques, les vaches, les moutons, les bisons et d’autres antilopes. Le springbok est la seule espèce représentative de son genre, mais elle se divise en 3 sous-espèces différentes. Ce sont les suivantes :

  1. Antidorcas marsupialis angolensis : on le trouve dans le sud-ouest de l’Angola. Il est de taille moyenne en comparaison avec le reste des sous-espèces décrites.
  2. Antidorcas marsupialis hofmeyri : il peut être trouvé dans le sud-ouest de l’Afrique, plus précisément dans les régions de Beersheba et Namaqualand. C’est la plus grande sous-espèce.
  3. Antidorcas marsupialis marsupialis : on le trouve principalement au cap de Bonne-Espérance et dans les régions avoisinantes. Des trois sous -espèces décrites, c’est la plus petite.
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Description physique

Fait intéressant : malgré son nom, le springbok n’appartient pas au genre Gazella. Ce bovidé est très similaire aux antilopes typiques, mais il a 5 paires de dents masticatrices dans la mâchoire, tandis que les représentants du groupe Gazella en ont 6.

De plus, les springboks ont un pli cutané qui s’étend le long de la médiane dorsale jusqu’à la queue, une caractéristique non présente chez leurs proches. Ils sont de taille moyenne, mesurant environ 70 ou 80 cm des extrémités aux épaules. En matière de longueur, ils mesurent environ 150 cm. Leur queue mesure environ 25 cm.

Il existe des différences de taille et de poids entre les sous-espèces, mais ces animaux ont généralement une masse corporelle comprise entre 27 et 40 kg. Outre les différences de poids et de taille, les différentes sous-espèces présentent également des variations chromatiques.

La couleur générale de cette espèce est le brun cannelle. Elle se caractérise également par une sorte de “masque” blanc au niveau de la région du nez et des yeux, ainsi qu’une paire de rayures brunes qui vont des yeux au coin de la bouche.

Habitat et coutumes

Ces animaux vivent dans les savanes d’Afrique australe, ils résistent donc parfaitement à la chaleur et au manque d’eau. Leur activité dépend de la météo. Ils se nourrissent la nuit pendant les périodes les plus chaudes, et pendant les mois les plus froids, leur pic d’activité se situe pendant la journée.

Le springbok est éminemment herbivore. Ainsi, sa seule source de nourriture est les légumes. Quand il le peut, il broute, c’est-à-dire qu’il se nourrit de plantes herbacées à tige basse. Lorsque le manque d’eau domine l’écosystème et que les graminées s’assèchent, il passe à une stratégie de broutage et consomme les feuilles de certains arbres.

Curieusement, il faut noter que ces bovidés peuvent rester longtemps sans eau potable, car leurs organismes sont parfaitement adaptés aux saisons sèches. Les springboks obtiennent pratiquement toute la teneur en eau dont ils ont besoin de leur nourriture et peuvent même survivre toute une vie sans eau potable.

Les lions et les léopards sont les principaux prédateurs de ces antilopes. Pour s’échapper, elles ont développé des vitesses de course inhabituelles : elles peuvent courir jusqu’à 88 km/h.

Le mécanisme reproducteur du springbok

Les femelles sont réceptives à la reproduction tout au long de l’année, mais sont plus susceptibles de s’accoupler avec un mâle lorsque les ressources sont abondantes, pendant la saison des pluies. Elles atteignent la maturité reproductive à l’âge de 7 mois. Les mâles, eux, ne sont pas capables de produire du sperme avant l’âge de 2 ans.

Ces animaux ont des structures sociales de type harem. Les mâles dominent et on observe un déséquilibre évident entre les sexes.

Les mâles se battent souvent pour les femelles et le territoire, et dépensent également une grande partie de leur énergie pour impressionner leurs partenaires potentiels en sautant jusqu’à 2 mètres au-dessus du sol – un comportement connu sous le nom de pronation.

Les femelles enceintes ont 1 à 2 petits par naissance. La période de gestation est très courte, d’environ 5 mois.

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Une espèce en bonne santé

Étonnamment, les populations de cette espèce sont aujourd’hui considérées comme stables. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère le springbok comme un animal le moins préoccupant, car aucun facteur ne menace sa survie.

Il a même été démontré que c’est l’une des rares antilopes à afficher des tendances démographiques positives aujourd’hui. Heureusement, il semble que le springbok continuera à tacher nos écosystèmes de couleur et de grâce pendant de nombreuses années.


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