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Yarará grande : caractéristiques et habitat

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Le yarará grande est un serpent venimeux, classé dans le groupe des vipères. Ce serpent est à l'origine d'un pourcentage élevé d'empoisonnement, c'est pourquoi il s'agit d'une espèce d'importance biosanitaire.
Yarará grande : caractéristiques et habitat
Dernière mise à jour : 24 février, 2022

Le yarará grande ou Bothrops alternatus appartient à la famille des Viperidae. Ce serpent, ou plus précisément cette vipère, est originaire d’Amérique du Sud. C’est un reptile qui peut atteindre une grande taille et dont les couleurs lui permettent de passer inaperçu dans son habitat.

De plus, il est également toxique et capable de provoquer des accidents dangereux. Poursuivez donc votre lecture pour en apprendre plus sur ce spécimen redoutable.

Les principales caractéristiques du yarará grande

Le yarará grande fait partie des serpents venimeux. Plus précisément, il appartient au groupe des vipéridés, qui comprend plusieurs espèces dangereuses, telles que Crotalus spp.

Les serpents venimeux ont des glandes qui produisent du poison. Celles-ci sont reliées par un conduit glandulaire à des dents spécialisées dans l’inoculation du poison.

Le reptile qui nous intéresse a deux trous de chaque côté de la tête et de petites écailles à l’arrière de la tête. Il est brun foncé et a des taches plus claires le long de son corps.

C’est un vivipare. Il est possible de différencier les femelles des mâles grâce au dimorphisme sexuel de l’espèce : les femelles sont plus grandes.

Les différences entre un serpent venimeux et un serpent non venimeux

La fossette loréale est la caractéristique décisive qui différencie les vipères des autres serpents. Elle est située devant l’œil, derrière les narines et au-dessus de la bouche. Les boas, qui sont des serpents et non des vipères, ne présentent pas cette caractéristique.

Une autre caractéristique différentielle à prendre en compte est la présence ou non d’un cou et la forme de la tête. Les vipères des genres Bothrops et Crotalus ont une tête triangulaire et un cou marqué. En revanche, les serpents ont une tête arrondie et un cou à peine visible. Cependant, le cou n’est pas un critère décisif, car il existe des boas et des serpents au cou marqué bien qui ne sont pas venimeux.

Parfois, les écailles peuvent faciliter l’identification d’un spécimen. Les vipères ont de petites écailles rugueuses qui recouvrent l’arrière de leur tête.

Inoculation du poison

Toutes les vipères de la famille des Viperidae ont des dents très évoluées, appelées solénoglyphes, qui sont efficaces pour inoculer le venin. Grâce à elles, elles peuvent injecter une quantité considérable de poison en quelques secondes.

Au moment de l’attaque, ces vipères s’enroulent en spirale, les deux tiers de leur corps dressés. Cela leur permet de projeter plus facilement leur tête vers la proie et de revenir à leur position initiale.

La toxine qu’elles injectent à leurs victimes est une hémotoxine puissante. Cette toxine empêche le transport de l’oxygène vers les organes et les tissus. Elle est donc capable de provoquer des lésions locales graves, telles que la nécrose. Peu de cas sont mortels.

 

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Habitat

Les yararás grandes sont des animaux nocturnes, ils ont des habitudes crépusculaires. Cependant, les empoisonnements surviennent généralement pendant la journée.

Normalement, cette espèce habite des régions à climat chaud ou tempéré. Ces reptiles préfèrent les régions où les pluies sont fréquentes, il est donc normal de les voir dans des environnements humides ou inondés, tels que des marécages, ou à proximité de plans d’eau.

Il est à noter qu’on trouve les espèces Bothrops alternatus et Bothrops ammodytoides dans les régions froides ou dans les zones montagneuses. Toutefois, la plupart des espèces préfèrent vivre dans des climats chauds, qu’ils soient humides ou secs.

Le statut de conservation du yarará grande

Ce reptile est classé parmi les espèces les moins préoccupantes sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais la raison en est qu’il n’y a pas suffisamment d’informations sur lui, il n’est donc pas possible de déterminer s’il est menacé ou non.

Selon le système d’information sur la biodiversité de l’administration des parcs nationaux (Argentine), il n’y a aucun risque pour la population de cette espèce. Par conséquent, dans les zones où cette espèce est endémique, elle est considérée comme non menacée.

Quelques faits curieux sur le yarará grande

Parmi les différents genres de vipères existantes, il y en a trois qui nécessitent une plus grande attention biosanitaire. Il s’agit de Crotalus, de Micruscus et des Bothrops. Le pourcentage des morsures des serpents corail et des serpents à sonnette est inférieur à celui des yararás grandes.

Les pays d’Amérique du Sud, dans lesquels se trouvent les genres précités, produisent tous les antivenins d’ophidiens nécessaires aux traitements des intoxications.

Dans le passé, on croyait que la forme de la pupille – verticale ou ronde – était une indication du type de serpent. Cependant, on sait maintenant que cette caractéristique renvoie aux habitudes du spécimen, qui peuvent Serte nocturnes ou diurnes.

Il est à noter qu’il existe des serpents non venimeux qui imitent les serpents venimeux, afin de garantir leur survie. Un exemple en est le serpent faux-corail, dont le motif de bandes est incomplet. Les bandes d’un serpent corail, qui peuvent être au nombre de 1, 2 ou 3, sont noires, pleines et distinctes.

Bien qu’il soit possible de distinguer les serpents venimeux des serpents non venimeux, la meilleure option est toujours de ne pas les déranger et d’éviter tout contact. N’oubliez pas que ces reptiles sont très craintifs et insaisissables, ils ne vous attaqueront donc que s’ils se sentent en danger.


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  • Orduna, T., et al. GUÍA DE PREVENCIÓN, DIAGNÓSTICO, TRATAMIENTO Y VIGILANCIA EPIDEMIOLÓGICA DE LOS ENVENENAMIENTOS OFIDICOS. (2007); (Aprobada por Resolución 34/2007: “Apruébase la Guía de prevención, diagnóstico, tratamiento y vigilancia epidemiológica de los envenenamientos ofídicos e incorpórase la misma al Programa Nacional de Garantía de Calidad de la Atención Médica”):48. [Online]. Disponible en: http://www.msal.gob.ar/images/stories/bes/graficos/0000000802cnt-2012-07-11_anim-ponzoniosos-guia-ofidismo.pdf
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  • Arzamendia, V., Cacciali, P., Carreira, S., Montero, R., Scott, N. & Giraudo, A. (2021). Bothrops alternatus. The IUCN Red List of Threatened Species 2021: e.T15203857A15203866. https://dx.doi.org/10.2305/IUCN.UK.2021-3.RLTS.T15203857A15203866.en.
  • Sistema de Información de Biodiversidad de la Administración de Parques Nacionales (sf) Bothrops alternatus. Recuperado el 6 de febrero de 2022, disponible en: https://sib.gob.ar/especies/bothrops-alternatus

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