Varan malais : quel est son régime alimentaire ?
Le varan malais (Varanus salvator) est un grand reptile de la famille des varanidés. Un spécimen adulte peut mesurer plus de deux mètres de long, ce qui en fait le deuxième plus grand membre de sa famille, derrière le dragon de Komodo.
Ces reptiles majestueux ont une large distribution. Nous pouvons même distinguer des variations morphologiques entre les sous-espèces de différentes régions.
Ce sont des reptiles semi-aquatiques qui vivent dans les mangroves, les marais et les zones humides. Ils peuvent néanmoins également apparaître dans les zones de culture du riz ou d’huile de palme.
Le varan malais, le deuxième plus grand varan du monde
Ce varan mesure généralement environ 2,5 mètres de long et peut peser jusqu’à 60 kg à l’état sauvage. Il est de couleur brun foncé, avec des taches jaunes et noires qui forment des chaînes transversales et tendent à être moins visibles avec l’âge.
Son corps est musclé, tout comme sa queue – comprimée latéralement – qu’il utilise pour se déplacer dans l’eau et intimider les concurrents. Le varan a une espérance de vie d’environ 15 ans à l’état sauvage. En captivité, il peut atteindre l’âge de 29 ans en captivité avec des soins adéquats.
Contrairement à ses congénères, les dragons de Komodo, le varan malais n’est pas menacé selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). En effet, il s’est assez bien adapté aux environnements humains.
Un carnivore vorace
Le varan malais est un animal carnivore qui se nourrit d’une grande variété de proies. Ces reptiles ont la capacité de manger presque tout ce qui peut rentrer dans leur estomac.
Leurs proies habituelles sont les oiseaux et leurs œufs, les petits mammifères – comme les rats et les chauves-souris -, les poissons, d’autres reptiles – dont les varans – les crustacés, mollusques, insectes et charognes. Grâce à leur odorat, ces chasseurs détectent les proies par leur odeur et les poursuivent jusqu’à les capturer.
Le varan malais ne partage pas sa nourriture
Les varans sont généralement des animaux solitaires et territoriaux. Si un spécimen attrape une proie, il doit la protéger agressivement des autres concurrents.
Les plus petits perdent généralement lorsque surviennent des luttent pour les ressources alimentaires. Les spécimens les plus gros et forts ne partagent pas leur nourriture et ne laissent pas de restes. De plus, des attaques violentes peuvent se produire sur des intrus essayant de goûter la proie d’un autre.
L’alimentation du varan malais en captivité
L’élevage en captivité de cette espèce s’est développé ces dernières années. Cela a permis l’arrivée sur le marché d’une gamme de spécimens uniques tant en personnalité qu’en apparence.
Ces reptiles sont généralement plus petits que ceux vivant dans la nature. Les élever en captivité reste toutefois difficile et, dans une certaine mesure, irresponsable.
Au cours de sa première année de vie
Il s’agit d’animaux avec beaucoup d’appétit et dont la croissance est très rapide. Il convient donc de les nourrir tous les jours ou tous les deux jours au cours de leur première année de vie, moment auquel le pic de croissance a lieu.
Un varan bien nourri peut ne pas vouloir manger pendant quelques jours. Inversement, un varan nourri avec des petites portions régulières peut avoir un appétit constant.
Les jeunes spécimens sont généralement insectivores. Les grillons et les cafards sont les insectes les plus populaires pour ces varans. À une alimentation copieuse et nutritive, il est important d’y ajouter un supplément de calcium et de vitamine D3.
Pour les varans d’un an et plus
En grandissant, ces animaux se nourrissent de proies plus grosses, telles que les rongeurs, les poissons et les petites volailles. Les varans d’un an peuvent manger des proies entières trois à quatre fois par semaine, tandis que les adultes de plus de deux ans se nourrissent moins fréquemment, à savoir deux à trois fois par semaine.
Le varan malais est opportuniste et refuse rarement de manger. Il peut donc être sujet à l’obésité en captivité. Cela peut alors générer divers problèmes de santé, lesquels réduisent à long terme son espérance de vie.
Ces reptiles se prélassent souvent au soleil après s’être alimentés afin de favoriser la digestion. Il sera donc nécessaire, en captivité, de disposer de lampes chauffantes pour que leur refuge présente les conditions de température et d’éclairage appropriées.
Réfléchissez bien avant d’acquérir un varan malais ou tout type de reptile en tant qu’animal de compagnie. Vous avez en effet besoin d’un grand espace pour le terrarium – surtout si l’animal est grand – et de beaucoup d’équipement pour maintenir les conditions de son habitat naturel ainsi que leur régime alimentaire.
Il est très difficile, pour toutes ces raisons et bien d’autres, de recommander un varan malais comme animal de compagnie exotique.Il existe des options beaucoup plus viables sur le marché qui ne compromettront pas la vie de l’animal ou la vôtre dans le processus.
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