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Tortue sillonnée : habitat et caractéristiques

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Le Mali, pays sud-africain, est celui qui enregistre le plus grand nombre d'exportations pour la commercialisation de la tortue sillonnée. En 1996, ce nombre s'élevait à un total de 1313 spécimens.
Tortue sillonnée : habitat et caractéristiques
Cesar Paul Gonzalez Gonzalez

Rédigé et vérifié par le biologiste Cesar Paul Gonzalez Gonzalez

Dernière mise à jour : 27 décembre, 2022

La tortue sillonnée, également connue sous le nom de tortue à éperons, est l’une des plus grandes espèces existantes. Elle est adaptée à la vie dans des environnements extrêmement chauds : elle possède des capacités qui lui permettent d’éviter la perte d’eau. Ce reptile géant cherche à assurer sa survie dans les limites de l’un des déserts les plus célèbres.

Le nom scientifique de cette tortue est Centrochelys sulcata, un reptile sauropside appartenant aux chéloniens (testudines). Apprenez-en plus ici sur ce géant d’Afrique.

L’habitat de la tortue sillonnée

La répartition de ce reptile couvre le sud du Sahara, du Sénégal jusqu’à l’est du Soudan, le long de la bande sahélienne. On le trouve donc dans une bande qui traverse tout le continent africain, de l’océan Atlantique jusqu’à la mer Rouge. Cette zone est considérée comme une région de transition entre les dunes désertiques et la végétation.

Les habitats dans lesquels cette tortue se développe sont arides, ont des sols sablonneux, et les températures sont assez élevées. Dans ces endroits, les précipitations sont rares, il faut donc faire face à la chaleur d’une manière particulière. Pour ce faire, elle creuse des terriers pour résister aux longues périodes de sécheresse, mais aussi aux nuits glaciales.

Caractéristiques physiques

Elle est reconnue comme l’une des plus grandes tortues d’Afrique, juste derrière les tortues des Galápagos. Sa carapace peut mesurer jusqu’à 85 centimètres de long, et pèse plus de 80 kilogrammes.

La carapace de ce chélonium est ovale, aplatie au niveau dorsal et ses bords sont dentelés. Bien qu’elle soit plate, ses bords se recourbent presque au point de se retrouver en position horizontale. Ainsi, la forme générale de cette carapace rappelle la forme d’un chapeau. Au niveau de la zone dorsale, les couleurs prédominantes sont le marron-brun.

Les plaques de son ventre (plastron) ont des divisions bien définies, et arborent des marques de croissance et des tons ivoire. Sa peau est assez épaisse et de couleur jaune, mais avec certaines nuances de brun qui rappellent les couleurs de leur environnement naturel.

Cette tortue a une paire d’ergots sur ses pattes postérieures, une caractéristique particulière et distinctive. Ce sont des bosses qui dépassent de la peau, très similaires à un os ; d’où son autre nom “tortue à éperons”.

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Alimentation

Cette tortue terrestre consomme le peu de végétation qu’offre son habitat, c’est pourquoi elle est considérée comme un animal phytophage. Ce comportement l’aide à survivre, car grâce à ces plantes, elle peut s’hydrater et stocker de l’eau. Les graminées, les cucurbitacées et les dattes font partie de son alimentation.

Aussi, cette tortue est l’une des espèces qui favorisent le maintien de la végétation dans les écosystèmes pauvres et arides. Comme elle se nourrit de plantes, lorsqu’elles défèquent, ses excréments servent d’engrais. Les végétaux parviennent ainsi à se régénérer, survivant ainsi aux sols dans un environnement où il y a peu de nutriments.

Reproduction

Les mâles de ce chélonien atteignent leur maturité sexuelle lorsque leur carapace mesure 35 centimètres de diamètre. La saison des amours a lieu entre septembre et novembre, pendant la saison des pluies. Cependant, cela n’est pas strict : de nombreux spécimens s’accouplent le reste de l’année, en fonction des conditions environnementales.

Les mâles attirent l’attention d’une femelle en marchant en rond autour d’elle et en frappant sa carapace. Pendant cette étape, les mâles sont assez agressifs avec leurs congénères du même sexe, une agressivité qui donne lieu à des combats acharnés et sanglants.

Après la copulation, le corps de la femelle commence à produire des œufs. Celle-ci doit alors réduire la quantité de nourriture qu’elle mange.

Aussi, elle cherche instinctivement un bon endroit pour faire son terrier, et creuse toute seule un trou de 14 centimètres de profondeur. Si elle n’est pas convaincue par son terrier, elle peut répéter ce processus 4 ou 5 fois de plus.

Enfin, lorsqu’elle trouve son emplacement idéal, la mère pond 15 à 30 œufs dans le nid. Le processus d’incubation dure environ 8 mois. À ce stade, la femelle ne couvre ses œufs que pour les protéger, mais ne prodiue pas de soins parentaux formels.

Comme les crocodiles, le sexe de ce reptile est déterminé par la température d’incubation. Cela signifie que les œufs qui éclosent à des températures plus froides sont des mâles, et ceux qui éclosent à des températures plus chaudes sont des femelles.

Comportement

Ces chéloniens sont assez agressifs, et ce, dès l’éclosion, moment pendant lequel ils se frappent entre eux pour essayer de se retourner. Ces combats se terminent souvent avec des têtes et des cous ensanglantés, surtout pendant la saison de reproduction.

Cette espèce aime beaucoup creuser ; elle utilise cette ressource pour échapper aux fortes chaleurs. Ces tortues évitent ainsi la déshydratation, en se retirant dans les trous qu’ils creusent. Là, elles peuvent maintenir leur température et se protéger du soleil. C’est aussi pour cette raison qu’elles sont plus actives au crépuscule ou à l’aube.

Le statut de conservation de la tortue sillonnée

La population de cet animal est en déclin, ce qui signifie qu’elle risque de disparaître. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, cette espèce est considérée comme menacée.

Cela est dû aux problèmes rencontrés à la fois par le reptile et son habitat. De manière générale, les obstacles qui empêchent le développement de cette tortue sont les suivants :

  • Perte de son habitat : la zone dans laquelle ce chélonium est distribué fait face à de graves problèmes de déforestation, d’agriculture et d’urbanisation, ce qui complique la survie de l’espèce. Ces mêmes facteurs ont causé la fragmentation de ses populations.
  • Chasse (consommation) : en raison des conditions socio-économiques des habitants, la viande de ce reptile est utilisée pour la consommation humaine.
  • Commerce : en raison de certaines coutumes et croyances, ces animaux sont exportés pour fabriquer des remèdes censés augmenter la longévité. En outre, ces tortues sont également célèbres parmi les fans de reptiles, et sont alors vendues comme animal de compagnie à divers endroits.

En somme, la tortue sillonnée est un magnifique reptile d’une taille incroyable qui risque de disparaître. Bien que son déclin semble lointain, la situation de cette espèce n’est pas bonne, car elle se heurte à des obstacles socio-économiques et politiques difficiles à résoudre.

La seule bonne chose à ce sujet est qu’elle peut être reproduite en captivité, il y a donc encore de l’espoir pour sa conservation. Néanmoins, la disparition d’une espèce de son milieu naturel est un événement catastrophique pour l’écosystème, car cela crée un déséquilibre difficile à corriger.

Chaque espèce joue un rôle dans la nature et elles sont toutes importantes. Pour cette raison, nous devons aspirer à l’équilibre écologique et au développement durable. Nous devons apprendre à cohabiter avec les autres.


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