Les 10 reptiles les plus dangereux
Rédigé et vérifié par le biologiste Cesar Paul Gonzalez Gonzalez
Comme tous les êtres vivants, les reptiles ont développé des mécanismes de défense qui leur confèrent des capacités fascinantes, mais qui les rendent dangereux pour l’homme. Ils peuvent ainsi faire face aux menaces et même réussir à achever leurs ennemis en une seule attaque.
Du fait de leur grande distribution et de leur diversité, les conditions dans lesquelles ils se développent favorisent l’existence de stratégies plus meurtrières que d’autres. Certaines espèces sont donc au sommet de la chaîne.
Dans le passé, le terme “reptile” faisait référence à un groupe taxonomique qui décrivait des organismes rampants, à peau sèche et écailleux. En fait, comme les amphibiens, ce sont des animaux ectothermes, ils ont donc besoin de sources externes pour réguler leur température corporelle. La grande majorité de ces espèces sont ovipares.
Bien que cette classification soit actuellement en désuétude, le concept est toujours maintenu. Le nouveau terme qui définit le groupe est sauropside, mais celui-ci n’a pas bénéficié de la même acceptation que le précédent. C’est pourquoi le terme “reptile” continue d’être utilisé.
Quand on parle de reptiles dangereux, cela ne signifie pas nécessairement qu’ils sont venimeux, mais plutôt que certains aspects de l’espèce sont capables de mettre la vie des humains en danger. La liste suivante rassemble certaines des espèces les plus dangereuses qui existent.
1. Le cobra royal (Ophiophagus Hannah), un des reptiles les plus dangereux
Ce serpent fait partie de la famille des Elapidae et est connu comme l’une des espèces les plus dangereuses qui existent. Il mesure en moyenne 5,1 mètres de long et se nourrit essentiellement d’autres serpents.
Malgré cela, ne lui faites pas confiance… Si vous le dérangez, il n’hésitera pas à vous mordre et à injecter son venin avec des neurotoxines qui, je vous l’assure, vous blesseront à mort.
Les toxines de sa morsure sont une combinaison de cytotoxines et de neurotoxines qui attaquent le cœur et provoquent un arrêt cardiorespiratoire mortel. Heureusement, il existe des antivenins capables de renverser la situation, vous donnant une seconde chance. Toutefois, des séquelles graves, telles qu’une insuffisance rénale, des lésions cardiaques ou des infections bactériennes sont susceptibles de compliquer la guérison.
2. Le Taïpan du désert (Oxyuranus microlepidotus)
Originaire d’un des continents les plus dangereux, l’Australie, l’espèce est reconnue comme le serpent le plus venimeux au monde. Comme son proche parent, le cobra royal, il fait partie de la famille des Elapidae, son venin contient donc des toxines assez mortelles. La paradoxine, l’un de ses composants, est considérée comme la neurotoxine la plus puissante connue.
3. La vipère de Russell (Daboia russelii)
La vipère de Russell fait partie du groupe des « 4 grands serpents » tant redoutés, car ils provoquent le plus d’accidents d’ophidiens en Inde. C’est une espèce d’importance médicale, car sa morsure provoque des hémorragies, des coagulopathies, une insuffisance rénale, une neurotoxicité et même la mort. Son habitat étant proche des champs cultivés, elle mord souvent les agriculteurs de la région.
4. Le lézard perlé (Heloderma horridum)
Vous pensez peut-être que de nombreuses espèces de lézards sont venimeuses. Cependant, seuls le lézard perlé et le monstre de Gila sécrètent des toxines.
Avec les varans, ce sont les animaux les plus étroitement liés aux serpents. La composition de leur venin contient également des neurotoxines, leur permettant de provoquer une douleur et de paralyser leurs victimes.
Contrairement aux idées reçues, ces spécimens ne tuent pas leur victime, mais leur réservent un pire sort. Les toxines qu’ils produisent causent une énorme douleur. Le danger n’est pas la mort, mais les conséquences psychologiques qu’il laisse derrière lui en vous torturant de douleur.
5. Le mamba noir (Dendroaspis polylepis) fait partie des reptiles les plus dangereux
Le mamba noir est l’une des espèces les plus venimeuses d’Afrique. Sa morsure nécessite une attention immédiate en raison des graves complications qui en découlent. L’envenimation par le mamba provoque une paralysie, un essoufflement et une transpiration abondante, le tout en moins de 60 minutes. De plus, à moins que vous ne receviez l’antivenin, vos chances de survie sont minces.
6. Le crocodile de mer (Crocodylus porosus)
Les spécimens de cette espèce sont les plus grands crocodiles qui existent. Pouvant mesurer jusqu’à 7 mètres, ils se révèlent être de véritables monstres.
En plus de cela, ils sont également connus pour être des animaux très agressifs. Peu de temps après la naissance, ils commencent à attaquer. Bien que son comportement soit dû à leur nature territoriale, il ne semble pas judicieux de les provoquer.
7. Le caïman noir (Melanosuchus niger)
Le caïman noir est un reptile qui habite l’Amérique du Sud, juste à l’intérieur de l’Amazonie. A cet endroit, il est responsable du plus grand nombre d’attaques contre les humains. Les capybaras ne sont pas épargnés. En fait, la plupart des attaques de crocodiles sont causées par des perturbations dans leur nid, mais cette espèce choisit d’être opportuniste, elle attaquera donc même si elle n’a pas été provoquée.
Cet animal est un prédateur opportuniste dans tous les sens du terme, car s‘il en voit l’opportunité, il n’hésitera pas à se nourrir d’hommes. Les mâchoires de ces reptiles dangereux sont capables de provoquer des fractures à la première bouchée : ils ne tuent pas sur-le-champ, mais empêchent leur victime de bouger pendant qu’ils la noient. L’attaque de ces crocodiles est presque toujours fatale.
8. Le dragon de Komodo (Varanus komodoensis)
Le dragon de Komodo est un énorme lézard de 3 mètres de long, capable de se nourrir de proies encore plus grosses que lui. Sa méthode de chasse consiste à mordre sa victime et à lui injecter un poison et certaines bactéries qui l’affaibliront. Sa morsure est l’une des plus douloureuses et difficiles à soigner.
Il est rare que ce reptile attaque les humains. Mais lorsque c’est le cas, plusieurs opérations sont souvent nécessaires, en raison de la profondeur des plaies. De plus, si la plaie s’infecte, les problèmes peuvent être mortels.
9. La tortue alligator (Macrochelys temminckii), un autre des reptiles les plus dangereux
Cette tortue est l’une des plus grosses d’Amérique du Nord. Elle habite les eaux douces comme les lacs, les marécages et les différentes rivières. L’une de ses principales caractéristiques est son apparence piquante qui lui donne un aspect redoutable et féroce. On parle aussi souvent de la force de sa mâchoire : elle a la capacité d’amputer les doigts de tout imprudent.
10. Le terciopelo (Bothrops asper)
Le populaire serpent terciopelo est l’un des reptiles les plus redoutés d’Amérique centrale et du Sud, car il est à l’origine du plus grand nombre d’accidents d’ophidiens. Comme si cela ne suffisait pas, le poison qu’il produit provoque non seulement une douleur immense, mais peut également laisser de graves conséquences sur la victime. Les toxines de cet animal provoquent une nécrose, qui entraîne la mort musculaire et d’autres dommages irréversibles.
Comme vous pouvez le constater, de nombreuses espèces de reptiles dangereuses ont un poison assez redoutable. Cependant, la plupart n’attaquent que lorsqu’ils sont provoqués, car il s’agit d’un mécanisme de défense contre les menaces. Pour cette raison, si vous ne voulez pas passer un mauvais moment, respectez la nature.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Le, H. Q., Nguyen, N. T. T., Vo, T. N. A., Van Nguyen, T., Do, K. T. N., Ho, T. T. C., … & Warrell, D. A. (2021). Envenoming by king cobras (Ophiophagus hannah) in Vietnam with cardiac complications and necrotizing fasciitis. Toxicon.
- Warrell, D. A. (1991). Bites by the king cobra (Ophiophagus hannah) in Myanmar: successful treatment of severe neurotoxic envenoming. QJM: An International Journal of Medicine, 80(3), 751-762.
- Hodgson, W. C., Dal Belo, C. A., & Rowan, E. G. (2007). The neuromuscular activity of paradoxin: a presynaptic neurotoxin from the venom of the inland taipan (Oxyuranus microlepidotus). Neuropharmacology, 52(5), 1229-1236.
- Kularatne, S. A. M. (2003). Epidemiology and clinical picture of the Russell’s viper (Daboia russelii russelii) bite in Anuradhapura, Sri Lanka: a prospective study of 336 patients. Southeast Asian journal of tropical medicine and public health, 34(4), 855-862.
- Roller James, A. (1977). Gila monster bite: a case report. Clinical toxicology, 10(4), 423-427.
- Woodson, W. D. (1947). Toxicity of Heloderma venom. Herpetologica, 4(1), 31-33.
- Aalten, M., Bakhuis, C. F., Asaggau, I., Wulfse, M., van Binsbergen, M. F., Arntz, E. R., … & van der Heyden, M. A. (2021). The clinical course and treatment of black mamba (Dendroaspis polylepis) envenomations: a narrative review. Clinical toxicology, 1-9.
- Brien, M. L., Webb, G. J., Lang, J. W., McGuinness, K. A., & Christian, K. A. (2013). Born to be bad: agonistic behaviour in hatchling saltwater crocodiles (Crocodylus porosus). Behaviour, 737-762.
- Haddad Jr, V., & Fonseca, W. C. (2011). A fatal attack on a child by a black caiman (Melanosuchus niger). Wilderness & environmental medicine, 22(1), 62-64.
- Boyd, B. S., Colon, F., Doty, J. F., & Sanders, K. C. (2021). Beware of the Dragon: A Case Report of a Komodo Dragon Attack. Foot & Ankle Orthopaedics, 6(2), 24730114211015623.
- Johnson, R. D., & Nielsen, C. L. (2016). Traumatic amputation of finger from an alligator snapping turtle bite. Wilderness & environmental medicine, 27(2), 277-281.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.