Le tui : un oiseau avide des fleurs en Nouvelle-Zélande
Rédigé et vérifié par le biotechnologiste Alejandro Rodríguez
Pour découvrir cet animal, nous avons dû voyager des milliers de kilomètres, jusqu’à arriver en Nouvelle-Zélande. On y trouve le tui, un curieux et intelligent habitant toujours avide du nectar des fleurs et des plantes qui l’entourent. Si vous ne le connaissez pas, cet article a alors été écrit pour vous !
Le tui : quel oiseau est-ce plus exactement ?
Le tui (Prosthemadera novaeseelandiae) est l’unique spécimen du genre Prosthemadera. Son nom tire son origine de la langue maori, et il appartient au groupe des oiseaux passériformes.
Cet ordre regroupe plus de la moitié des oiseaux de la planète. On les appelle communément les passereaux. Parmi les caractéristiques des passériformes, on distingue la disposition de leur 4 doigts ainsi que leur petite taille en comparaison avec le reste des oiseaux.
Caractéristiques générales
Le tui est, comme nous l’avons mentionné, un oiseau moyen. Sa taille oscille entre 27 et 32 centimètres. Par ailleurs, les mâles pèsent entre 65 et 105 grammes tandis que les femelles, généralement plus petites, pèsent entre 60 et 105 grammes.
Son corps est recouvert d’un plumage foncé ou noir, avec certaines zones plus brunâtres sur les côtés et le dos. Cependant, lorsque la lumière se reflète sur eux, on peut observer des reflets iridescents verts et bleus sur tout le corps. Ils présentent également un panache de plumes blanches autour de leur cou et juste sous leur tête. Ce qui les rend facilement reconnaissables.
D’autre part, le chant du tui est assez particulier et bruyant. On dit qu’il est capable d’imiter des sons et des mots, de même que les perroquets. La variété de chants et de cris de cet oiseau est très ample car chaque individu possède un chant différent.
Le tui, un animal avide de nectar
L’alimentation du tui se base sur le nectar qu’il récolte des fleurs de différentes plantes. Toutefois, cet oiseau a une prédilection spéciale pour les fleurs de lin de Nouvelle-Zélande (Phormium sp.), l’arbre kowhai ou le kakabeak (Clianthus sp.). A tel point que les fleurs de ces plantes possèdent la même forme et courbure que le bec du tui. Ce qui facilite l’extraction du nectar, tout un exemple de coévolution.
Outre le nectar, le tui complète son alimentation avec des fruits, des insectes, des graines et du pollen. Lorsqu’il s’agit de se nourrir -et également de défendre leur territoire- ces oiseaux peuvent devenir très agressifs. Par conséquent, pour défendre leur territoire ou une plante particulièrement riche en nectar, ils sont capables de”gonfler” leur corps pour paraître plus gros et effrayer leurs rivaux.
Habitat et conservation du tui
Le tui peuple presque la totalité du territoire de Nouvelle-Zélande. Mais les populations les plus importantes se trouvent sur l’île du Nord ainsi que d’autres régions de l’île du Sud. Au sein de l’archipel des îles Chatham, on a même découvert des sous-espèces de tui.
Il préfère les régions forestières, bien qu’on ait pu également l’observer voler dans des zones urbaines comme Wellington, la capitale. En outre, c’est un animal qui préfère la vie solitaire ou en couple. On ne le verra qu’à de rares occasions faire partie de grands groupes.
Avec l’arrivée de la colonisation, le nombre de spécimens a chuté. La destruction de leur habitat ainsi que l’introduction d’espèces prédatrices sont en grande partie responsables de cette situation. Heureusement, il n’y a aucune crainte d’extinction. De plus, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a classé son état de conservation dans la catégorie à moindre risque.
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