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Le comportement du guépard

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Le comportement des guépards présente quelques différences par rapport aux autres grands félins qu'il convient de connaître pour assurer leur conservation.
Le comportement du guépard
Dernière mise à jour : 27 juin, 2021

Bien qu’ils soient célèbres pour leurs courses explosives, le comportement du guépard n’est pas moins intéressant que cette caractéristique. De plus, ce mammifère présente certaines différences avec les autres grands félins avec lesquels il vit dans la savane.

L’étude de son comportement et de sa biologie devient de plus en plus nécessaire, car c’est une espèce vouée à l’extinction et la reproduction en captivité ne porte pas ses fruits. La chasse pour protéger le bétail et sa transformation en animal de compagnie sont les principales menaces qui pèsent sur cet animal. Apprenez-en plus sur lui ci-dessous.

Les caractéristiques du guépard

Le guépard (Acinonyx jubatus) est un mammifère placentaire appartenant à la famille des Felidae. C’est la seule espèce connue du genre Acinonyx et c’est l’animal terrestre le plus rapide au monde : il atteint une vitesse de 114 kilomètres/heure en seulement 10 secondes.

C’est un félin de taille moyenne qui mesure entre 150 et 170 centimètres et qui pèse entre 35 et 60 kilos. Les mâles sont légèrement plus gros que les femelles. On soutient aujourd’hui qu’il existe 4 sous-espèces différentes de ce grand animal.

Son régime alimentaire est strictement carnivore et se compose d’animaux de taille moyenne, comme les gazelles ou les impalas. Bien qu’il n’ait pas de prédateurs, ses principaux concurrents sont les hyènes, qui profitent de sa fatigue après la chasse pour voler ses proies.

La majeure partie de la population de guépards sauvages – seulement 12 000 spécimens – est répartie dans l’est et le sud-ouest de l’Afrique, dans le parc national du Serengeti. L’habitat principal du guépard est la savane, mais on le trouve également dans d’autres endroits ouverts, tels que les grandes prairies.

Ses adaptations à la chasse sont vraiment intéressantes et ont été étudiées pour une application à la technologie moderne. Voici quelques qualités de cette véritable machine à tuer :

  • Optimisation de l’oxygène : Les poumons du guépard sont plus gros que ceux des autres espèces, tout comme leurs narines. Comme si cela ne suffisait pas, leurs muscles profitent également mieux de l’oxygène qui leur parvient, ce qui leur permet de maintenir une course explosive plus longtemps.
  • Ses ongles ne sont pas rétractables : cela permet une meilleure adhérence au sol pendant la course et une meilleure traction, évitant ainsi de glisser à grande vitesse.
  • Il est capable de garder la tête immobile pendant la course : et, ce grâce à son oreille interne, une adaptation relativement moderne qui élargit leur système vestibulaire pour qu’ils maintiennent l’équilibre sans perdre de vue la proie.
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C’est un animal moins agressif que les autres grands félins. Il craint les interactions avec les humains et s’éloigne de ses implantations, il n’attaquera donc le bétail qu’en cas de malnutrition extrême. Il ne risque pas non plus de voler les proies d’autres animaux.

La communication du guépard

Une bonne partie de sa communication est basée sur l’odorat. Les guépards sont capables de s’identifier individuellement grâce à des marquages urinaires. Les phéromones libérées par la femelle pendant l’oestrus signalent également aux mâles locaux l’accouplement, les empêchant ainsi de l’attaquer lorsqu’elle entre sur leur territoire.

Le guépard n’est pas capable de rugir, mais il a un répertoire de vocalisations basé sur des grognements et des ronronnements. L’objectif des vocalisations est généralement d’avertir d’une attaque ou d’appeler à distance.

Les femelles avec progéniture ont un appel unique pour les jeunes lorsqu’elles les perdent de vue ou s’éloignent de la tanière. Curieusement, cet appel ressemble au chant d’un oiseau, un détail censé éviter d’attirer l’attention des autres prédateurs de la région.

Lorsque les membres d’une coalition se séparent, ils utilisent des appels vocaux pour se retrouver. Cependant, il est rare qu’ils s’éloignent les uns des autres : ils sont généralement en contact physique étroit.

Comportement

Les habitudes du guépard sont diurnes et solitaires. Ses pics d’activité se situent à l’aube, au crépuscule et aux heures centrales de la journée, lorsque les autres prédateurs se reposent et, par conséquent, ne les concurrencent pas.

Les mâles ont tendance à être plus territoriaux que les femelles, marquant la zone qu’ils défendent avec de l’urine, des excréments et des marques sur les arbres ou la terre au moyen de leurs griffes. Ils ne quittent leur territoire que pour chercher des femelles en période de reproduction.

Comportement social

Les femelles sont purement solitaires, contrairement aux mâles. Parmi ces derniers, il y a plusieurs cas de figure :

  • Coalitions familiales : Ce sont généralement de jeunes mâles apparentés, qui viennent de se séparer de leur mère et coopèrent pour chasser.
  • Coalitions mixtes : parfois des mâles solitaires rejoignent d’autres groupes déjà constitués sans leur être apparentés. Ce sont généralement de très jeunes ou de vieux guépards.
  • Mâles nomades : ces félins ne passent pas plus de quelques jours sur chaque territoire et ne rejoignent généralement aucun groupe de mâles. Ce sont généralement des félins âgés ou des félins qui n’ont été acceptés dans aucune coalition.

Lorsque des escarmouches entre mâles se produisent, généralement le plus grand groupe gagne. Par ailleurs, accepter un nouveau guépard dans une coalition familiale implique généralement un processus chargé d’agression et de tension, mais une fois qu’il est inclus dans le groupe, l’union est généralement à vie.

Comportement reproductif

Les femelles sont polygames et recherchent plusieurs mâles dans leur région. Leur cycle de reproduction est polyestrique – plus d’un cycle sexuel par chaleur – et elles sont réceptives pendant 12 jours pendant chaque cycle. Alors qu’elles répondent aux appels des mâles entrant sur leur territoire, ces derniers tentent de protéger la zone pour faciliter leur chemin.

Des rituels de parade nuptiale n’ont pas été rapportés dans le comportement des guépards. Normalement, c’est le mâle qui initie l’approche, et la femelle l’attend dans une position de copulation.

D’autre part, les soins parentaux sont assurés exclusivement par les femmelles. Après la naissance des petits, la mère les garde dans un endroit abrité pendant une période de 8 semaines, bien qu’ils soient généralement sevrés à 6 semaines.

Les jeunes restent avec leur mère jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 15 à 17 mois. Durant cette période, ils accompagnent leur mère pour apprendre les techniques de chasse. En effet, la femelle adulte chasse ses proies et les amène vivantes à sa progéniture pour stimuler son instinct de chasse.

Le comportement du guépard en captivité

Dans les cas où le comportement du guépard privé de liberté a été étudié, une tendance assez forte aux troubles des conduites a été observée. Parmi eux, les stéréotypies – mouvements répétitifs dénués de sens – ou l’automutilation sont les plus courantes.

En revanche, le comportement solitaire de cette espèce semble se diluer en captivité. Les femelles – les plus asociales – ont été gardées dans le même établissement sans conflits mortels. Les mâles, eux, ont pu former de plus grandes coalitions.

L’isolement affecte également la reproduction, la rendant presque impossible. C’est un problème pour les programmes d’élevage en captivité, car le manque d’espace semble l’emporter sur l’instinct de reproduction des femelles.

Techniques de chasse et d’alimentation

Le comportement de chasse du guépard est efficace et délibéré. En fait, son efficacité à tuer les proies est de 60 %, contre 25 % pour les autres espèces de grands félins.

Le guépard étudie soigneusement le terrain avant de se lancer sur sa proie, car l’explosivité de sa course nuit à sa force. S’il ne peut pas atteindre sa victime, il devra se reposer pendant environ 20 minutes avant de pouvoir se lever, se retrouvant ainsi dans une position vulnérable.

Le guépard choisit la tactique de chasse en fonction du terrain et de la situation, privilégiant toujours les endroits qui lui permettent de s’approcher le plus possible de sa proie avant de lancer l’attaque. Son apparition soudaine provoquera le démantèlement des troupeaux de proies, lui permettant de sauter sur la proie la plus proche.

En revanche, si le terrain est accidenté ou ne lui permet pas de se cacher, le spécimen attendra qu’une proie se sépare du groupe pour lui tendre une embuscade. Il peut également forcer une course de fond plus lente qui fait bouger le groupe de proies tout en sélectionnant une proie en particulier qui est plus facile à attraper.

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Ces animaux, des merveilles du l’ingénierie biologique qui ne cessent d’étonner, sont en voie d’extinction. Leur population diminue chaque année et il n’y a pas d’autre choix que de les protéger dans leur milieu naturel. Cependant, il y a encore de l’espoir pour eux, car de plus en plus de personnes se joignent à la lutte pour leur conservation.


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