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Que mangent les cafards ?

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Les cafards sont des êtres vivants cosmopolites et opportunistes. Vous devez vous débarrasser de tous les déchets organiques si vous ne voulez pas attirer tôt ou tard ces ravageurs.
Que mangent les cafards ?
Samuel Sanchez

Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez

Dernière mise à jour : 21 décembre, 2022

Les cafards ou blattes représentent un très vaste groupe d’insectes qui ont colonisé presque tous les écosystèmes du monde, y compris l’Arctique. Ils sont particulièrement abondants dans les régions tropicales et subtropicales, mais quiconque vit au rez-de-chaussée ou à la campagne sait qu’ils représentent un fléau.

Que ce soit pour éradiquer un ravageur ou par simple intérêt biologique, il est nécessaire de savoir ce que mangent les cafards. Les adaptations trophiques dépendent de chaque espèce, mais il existe une série de modèles alimentaires partagés par la plupart des membres de ce taxon. Nous vous en parlons dans les lignes suivantes.

Les cafards

Toutes les cafards sont des hexapodes appartenant à l’ordre des Blattodea. À ce titre, ils ont un plan d’organisation similaire à celui des autres insectes : tête, thorax et abdomen. Ils ont 3 paires de pattes (d’où le nom du sous-embranchement, Hexapoda), un exosquelette de carbonate de calcium durci et des ailes sur les segments thoraciques 3 et 4.

Les pattes de ces invertébrés sont épaisses et ont un coxa allongé, une caractéristique excellente pour la locomotion. Leur taille et les proportions varient considérablement d’une espèce à une autre : la plus grande espèce est Megaloblatta longipennis et mesure près de 10 centimètres de long, tandis que les plus petites ne dépassent pas 10-14 millimètres de long, comme Supella longipalpa.

Il existe plus de 4600 espèces de blattes, mais seulement 30 d’entre elles sont en contact étroit avec les humains. La grande majorité de ces insectes vivent dans des zones tropicales et boisées où notre espèce ne crée généralement pas de grands centres urbains.

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L’appareil buccal des cafards

Les pièces buccales des blattes sont situées au fond de leur bouche. Toutes les espèces ont des mâchoires de chaque côté de la tête qu’elles utilisent pour mâcher, comme les autres insectes. Les espèces qui vivent avec les humains ne mordent presque jamais lorsqu’elles sont capturées ou lorsqu’elles se sentent menacées.

Au-dessus des mâchoires et au centre de la bouche se trouve le labre, à savoir la “lèvre” supérieure de l’insecte. Les cafards possèdent également des glandes salivaires et divers récepteurs du goût et du toucher dans leurs pièces buccales. Cette conformation est assez générique au sein du groupe des hexapodes.

Que mangent les cafards ?

Maintenant que vous en savez un peu plus sur les cafards, voyons en détail ce qu’ils mangent. En premier lieu, il faut souligner que presque toutes les espèces sont omnivores, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent à la fois de matières végétales et animales.

Par exemple, la blatte orientale (Blatta orientalis) mange les restes d’animaux, de plantes et toutes sortes de matières organiques en décomposition disponibles dans l’environnement. Comme elle n’a pas de structures de mâchoires spécialisées, elle est capable de consommer tous types de composés liquides ou solides, bien qu’elle finisse presque toujours par ingérer des déchets en décomposition.

Malgré le fait que la plupart des espèces en ville soient des omnivores généralistes, il faut noter qu’elles montrent une prédilection particulière pour les aliments sucrés et les féculents. Toutefois, elles n’hésiteront pas à manger, u pain, de la peau, tout matériel contenant de l’amidon, du papier, des morceaux d’autres insectes morts et même des squames d’êtres humains.

Les blattes peuvent même manger des matériaux que les humains ne peuvent pas digérer, comme du papier ou certains types de colle.

La spécialisation alimentaire des cafards

Comme nous l’avons dit, les cafards sont capables de digérer et de métaboliser la matière organique d’origine végétale riche en cellulose. S’ils peuvent se nourrir de choses aussi “peu nutritives” que le papier, c’est parce qu’ils ont une adaptation particulière : leur microbiote digestif.

Comme les études l’indiquent, les cafards ont des bactéries et des protozoaires dans leur système digestif, qui sont responsables de la digestion de la cellulose et de sa transformation en composés simples que l’insecte peut assimiler. Cette stratégie évolutive est un exemple clair de symbiose, puisque les cafards peuvent digérer plus de nourriture, et les micro-organismes se protègent dans leur intestin.

Cela va plus loin, puisque certains cafards se nourrissent exclusivement de bois, comme Panesthia cribrata. Cette espèce est encore plus impressionnante si l’on tient compte du fait qu’elle est capable de métaboliser la cellulose sans aucun type de micro-organisme dans son intestin : elle produit l’enzyme cellulase dans sa salive, et donc, la symbiose évoquée n’est pas nécessaire.

Les choses deviennent encore plus intéressantes lorsque l’on sait que les termites (infra-ordre Isoptera) appartiennent à l’ordre des Blattodea, c’est-à-dire qu’ils sont de très proches parents des cafards. Vous comprenez maintenant un peu mieux pourquoi les termites se nourrissent de bois, n’est-ce pas ?

Les termites et les cafards sont des parents très proches. Les deux groupes ont des micro-organismes dans leurs intestins qui les aident à digérer la cellulose.

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En somme, répondre à la question de savoir ce que mangent les cafards est un peu plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. La plupart de ces invertébrés sont cosmopolites et omnivores, mais ils ont une certaine prédilection pour les produits sucrés. De plus, ils possèdent des micro-organismes symbiotiques qui les aident à dégrader la matière végétale.


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  • Blatta orientalis, Animal Diversity Web (ADW). Recogido a 15 de septiembre en https://animaldiversity.org/accounts/Blatta_orientalis/
  • Castillo, V. P., Sajap, A. S., & Sahri, M. H. (2013). Feeding response of subterranean termites Coptotermes curvignathus and Coptotermes gestroi (Blattodea: Rhinotermitidae) to baits supplemented with sugars, amino acids, and cassava. Journal of Economic Entomology, 106(4), 1794-1801.
  • Slaytor, M. (1992). Cellulose digestion in termites and cockroaches: what role do symbionts play?. Comparative Biochemistry and Physiology Part B: Comparative Biochemistry, 103(4), 775-784.
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