Bernard-l'hermite : types et caractéristiques
Rédigé et vérifié par le biologiste Cesar Paul Gonzalez Gonzalez
Le bernard-l’hermite se caractérise par un abdomen très mou, c’est pourquoi il utilise les coquilles d’escargots morts pour se protéger. Cette coquille lui sert d’abri pendant un certain temps. Le seul problème est qu’il doit la changer à mesure que son corps grandit.
Cet animal est un crustacé décapode qui habitengénéralement les fonds rocheux de la mer. C’est aussi un parent proche des crevettes, des homards, des copépodes et des balanes. Si vous voulez en savoir plus sur ce curieux animal, poursuivez donc votre lecture.
Qu’est-ce qu’un bernard-l’hermite ?
On compte environ 1 800 espèces de bernard l’hermite, qui appartiennent à la superfamille des Paguroidea. Ce sont des arthropodes marins dont seule une moitié du corps est durcie ; leur abdomen est trop mou et nécessite une protection, comme la carapace d’un autre être vivant.
L’abdomen de ces crustacés peut pénétrer dans une carapace grâce à son aspect incurvé. Ces animaux ont des yeux assez évidents, car ils sont soutenus par deux structures allongées, ils sont donc assez faciles à reconnaître.
Ils ont également 2 paires d’antennes différentes, certaines longues et d’autres courtes. Chacune d’elles leur permet de détecter les proies, d’éviter le danger et de survivre.
Ces animaux ont les 5 paires de pattes typiques des décapodes, bien que les deux dernières paires restent généralement à l’intérieur de la coquille. Ils ont également des pinces qui leur servent de mains et de couteaux ; grâce à elles, ils peuvent couper leurs proies.
Une maison personnalisée
Certains spécimens modifient leur coquille pour la rendre plus adaptée à leur corps. Le problème est que l’usure rend l’intérieur de leur maison plus spacieux, et l’abdomen ne s’adapte alors pas bien. Selon une étude publiée sur Royal Society Open Science, ces crustacés contournent ce problème en “agrandissant” leurs organes sexuels, afin que leur carapace ne glisse pas.
Habitat et répartition
Tous les spécimens ont des branchies, ce qui leur permet de respirer sous l’eau. Cependant, certaines espèces présentent une modification de ces structures, qui leur permet de bien respirer en dehors du milieu aquatique. Cela signifie que certains spécimens sont aquatiques et terrestres.
On trouve ces crustacés presque partout dans le monde. Ils ont tendance à être plus abondants dans les eaux peu profondes, mais cela ne signifie pas qu’on ne peut pas les trouver à de grandes profondeurs. L’un des facteurs les plus contraignants pour eux est la disponibilité des coquilles, car sans celles-ci ils sont incapables de se protéger et de s’abriter.
Que mange le bernard l’hermite ?
Ces crustacés sont considérés comme des recycleurs de nutriments, ce qui signifie qu’ils se nourrissent principalement de charognes. Ils consomment également des vers, des débris végétaux, des moules, des escargots et de petits crustacés. Pour cette raison, ils sont parfois classés parmi les animaux omnivores, bien qu’il soit plus exact de dire qu’ils sont opportunistes.
Reproduction
Le processus de reproduction a lieu dans l’eau, où les mâles attrapent les femelles pour transférer leur sperme (permatophore). Pour ce faire, les deux crustacés joignent leur abdomen. Une fois l’accouplement terminé, les nouvelles mères commencent à produire plusieurs centaines d’œufs qui resteront fixés à la partie inférieure de leur abdomen.
La femelle peut porter ses œufs pendant des mois ou des années et les libère lorsqu’ils sont sur le point d’éclore. Les jeunes sont très petits et ne ressemblent en rien aux spécimens adultes : ils doivent subir une métamorphose pour développer leur apparence. Le processus de mue (ecdysis) est responsable de ces changements, mais il comprend plusieurs étapes.
Les types de bernard-l’hermite
Comme mentionné en début d’article, il y a plusieurs espèces de bernard-l’ermite. Pour faciliter leur identification et leur classification, elles sont généralement subdivisés en 6 familles. Ce sont les suivantes :
- Coenobitidae. Cette famille regroupe les espèces aux habitudes terrestres. Bien que ces dernières passent la majeure partie de leur vie hors de l’eau, elles ont besoin de vivre près de l’océan pour se reproduire et respirer. Cette famille est composé de deux genres, Coenobita et Birgus.
- Diogenidae. Les spécimens de cette famille sont également connus sous le nom de bernard-l’hermites gauchers, car leur pince gauche est plus grande que la droite. C’est la deuxième plus grande famille.
- Paguridae. Ce groupe contient la plupart des espèces de bernard-l’ermite. Ce sont les organismes les plus faciles à observer, car ils habitent les eaux peu profondes.
- Parapaguridae. Cette famille vit dans les profondeurs des mers. Contrairement à la plupart des bernards-l’hermite, les membres de ce groupe ont tendance à utiliser des anémones en guise de coquille.
- Parapylochelidae. C’est un nouveau groupe qui rassemble deux genres : Parapylocheles et Mesoparapylocheles. L’espèce Parapylocheles scorpio est la seule espèce de la famille encore en vie, et vit à des profondeurs comprises entre 200 et 925 mètres. Son apparence physique ressemble fortement à celle des scorpions.
- Pylochelidae. Les spécimens de cette famille sont également connus sous le nom de bernard-l’hermites symétriques. Ils sont répartis dans la plupart des océans jusqu’à des profondeurs de 2000 mètres.
- Pylojacquesidae. C’est une famille créée récemment. Elle ne regroupe que deux espèces, Pylojacquesia colemani et Lemaitreopsis holmi. Ces spécimens utilisent généralement les tubes calcaires produits par les vers Serpulidae pour protéger leur corps.
Chaque espèce de bernard-l’hermite présente des caractéristiques incroyables qui méritent d’être étudiées en profondeur. Ces spécimens peuvent sembler simples à première vue, mais ils renferment de nombreux mystères.
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