Prévention et détection rapide des coliques chez les chevaux
Rédigé et vérifié par la vétérinaire Érica Terrón González
Les coliques chez les chevaux sont très fréquentes et se trouvent parmi leurs principales causes de décès, surtout si elles ne sont pas détectées et traitées rapidement. Il est donc important de bien s’en occuper pour éviter qu’elles n’apparaissent ou, du moins, pour reconnaître les premiers symptômes.
Il vaut la peine de mentionner que, bien souvent, en dépit des soins que l’on apporte à ces animaux, les coliques apparaissent quand même.
Les chevaux sont une espèce très sensible à de nombreuses variables et avec une anatomie et une physiologie qui ne les aide pas à guérir. Face à n’importe quel indice de maladie, le mieux est d’aller consulter un professionnel.
Un aperçu général des coliques chez les chevaux
On parle de colique pour faire référence à une douleur aiguë dans le ventre due aux spasmes musculaires qui entourent l’organe touché. Il est vrai qu’elle n’est pas toujours liée à une viscère digestive (comme dans le cas des coliques néphrétiques, par exemple).
Cependant, lorsque nous parlons de colique chez les chevaux, il s’agit souvent d’une colique digestive, que ce soit de l’estomac ou de l’intestin.
Les personnes liées à ces animaux connaissent parfaitement les graves séquelles de ces pathologies, soit parce leur cheval en a souffert ou, pire, parce qu’elles sont la raison de sa mort.
Existe-t-il une prédisposition, chez cette espèce, à souffrir de coliques ?
Oui. Plusieurs facteurs expliquent d’ailleurs cette tendance :
- Leur anatomie : les chevaux ont un estomac relativement petit, ce qui fait que leur transit gastrique est très rapide. Cela veut dire qu’au fur et à mesure de la journée, il envoie des aliments à l’intestin avec des degrés insuffisants de digestion.
- Les erreurs au niveau de l’alimentation : elles sont fondamentalement liées à la qualité et à la quantité de la ration. Par ailleurs, les chevaux sont particulièrement sensibles à n’importe quel changement brusque dans leur régime.
- Une mauvaise gestion : un exercice excessif ou le fait de boire de l’eau très froide, entre autres choses.
- La présence d’autres maux ou maladies : plus particulièrement des troubles de l’estomac ou de l’intestin.
- Des défauts au niveau de la mastication : l’idéal est que la mastication soit lente et minutieuse dans une cavité buccale saine et avec toutes les dents en parfaite condition.
Et, le plus important : les chevaux ne peuvent pas vomir parce que la structure de leur appareil digestif ne le leur permet pas. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas soulager leur gêne en évacuant le contenu de leur estomac.
Pour compenser, l’estomac commence à se dilater et peut même finir par se rompre, provoquant ainsi une péritonite.
Comment détecter à temps les coliques chez les chevaux ?
Dans un premier temps, il est important d’observer l’animal pendant quelques minutes si nous l’avons trouvé bizarre, et prêter une attention particulière à son état général, son comportement et son attitude. Pendant une colique, le cheval se montrera agité, bougera constamment et aura tendance à gratter le sol.
Généralement, il changera fréquemment de position et jettera des coups d’œil angoissés vers ses flancs. Il se peut qu’il s’allonge brusquement en se retournant dans tous les sens.
Il y aura d’autres signes peut-être plus évidents comme :
- l’augmentation du volume de l’abdomen ;
- la présence de nourriture non ingérée dans sa mangeoire ;
- des changements dans la consistance de ses selles et même une absence totale de défécations et de mictions ;
- une transpiration sans cause apparente.
Si on ne le traite pas à temps, un déséquilibre électrolytique grave pourra se produire. Et si celui-ci n’est pas immédiatement traité, il conduira irrémédiablement à un état de choc et à la mort du cheval.
Que faire si nous pensons qu’il s’agit d’une colique ?
Il s’agit d’une pathologie grave et le plus probable est qu’elle crée une urgence sanitaire pour l’animal. L’intervention précoce d’un professionnel sera donc nécessaire pour prévenir de possibles complications.
Le vétérinaire déterminera, après l’examen clinique, le traitement correspondant, qu’il soit médical ou chirurgical. Un diagnostic rapide permet d’éviter la mort de l’animal.
Comment prévenir les coliques chez les chevaux ?
Comme pour n’importe quelle maladie, la clé est de prévenir les causes qui prédisposent au déclenchement des symptômes.
Comme nous l’avons vu un peu plus tôt, chez le cheval, les causes sont nombreuses et très variées. Il peut être nécessaire, par exemple, de soigner sa dentition ou de réaliser des traitements périodiques contre les parasites gastro-intestinaux.
L’alimentation devra aussi être contrôlée, tout en gardant bien à l’esprit que les équidés sont très sensibles à n’importe quel déséquilibre alimentaire.
Quel est le pronostic des coliques chez les chevaux ?
Le pronostic dépendra de plusieurs facteurs, parmi lesquels :
- La cause : est-elle connue ? Est-elle grave ? Avons-nous réussi à trouver une solution ?
- La rapidité avec laquelle on reconnaît les premiers symptômes.
- Le traitement rapide de la colique à travers la prescription du vétérinaire.
- La réponse favorable au traitement (chose qui, malheureusement, échappe à notre contrôle).
- Le rétablissement de la physiologie gastro-intestinale de l’animal.
- L’apparition de complications : circulation sanguine engagée, état de choc, rupture des viscères digestives…
En dépit des efforts des propriétaires et des vétérinaires, la colique est encore la principale cause de mortalité chez les chevaux.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Cruz AJ. Aproximación al diagnóstico del cólico equino [Internet]. 2006 [consultado el 16 de junio de 2020]. Disponible en: http://www.produccion-animal.com.ar/
- Genoud JM. Cómo prevenir y detectar cólicos [Internet]. 2002 [consultado el 16 de junio de 2020]. Disponible en: http://www.produccion-animal.com.ar/
- Genoud JM, Moiron AI, Kudzujián M. Diagnóstico precoz del abdomen agudo en equinos [Internet] [consultado el 16 de junio de 2020]. Disponible en: http://www.produccion-animal.com.ar/
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.