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Cleptoparasitisme : exemples et anecdotes

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Qu'est-ce que cette pratique et qu'implique-t-elle ?
Cleptoparasitisme : exemples et anecdotes
Dernière mise à jour : 16 mars, 2019

Le cleptoparasitisme se définit comme “le vol d’une proie ou d’un autre aliment capturé auparavant par un spécimen par un autre spécimen”. Il est aussi connu comme le “parasitisme alimentaire”. Le concept a été introduit pour désigner un vol d’aliment qui se produisait entre spécimens d’espèces différents ; c’est pour cette raison qu’il a été nommé “cleptoparasitisme interspécifique”.

Le concept a été introduit en 1952 par Rotschild et Clay. Actuellement, on le reconnaît comme une stratégie alimentaire qui permet d’obtenir des ressources limitées. En 1979, Brockmann et Barnard ont différencié deux groupes :

  • Les spéciaux : ils connaissent une série d’adaptations morphologiques, comme la possibilité d’augmenter la vitesse de vol ou la maniabilité. De plus, la majorité des aliments qu’ils consomment viennent de cette pratique. C’est un cleptoparasitisme interspécifique.
  • Les opportunistes: ceux-ci volent seulement des aliments pour certains occasions spécifiques. Par exemple, quand les aliments sont visibles dans le bec de l’hôte. Ces animaux réalisent cette pratique de manière interspécifique ou intraspécifique.

Il existe différentes études qui regroupent l’information sur cette pratique curieuse entre espèces. Ce concept ne fait pas uniquement référence au vol de nourriture, mais aussi au vol de matériaux. Par exemple ceux utilisés pour la construction des nids, etc.

La bibliographie s’est centrée sur l’étude de cette interaction écologique entre oiseaux, concrètement sur les oiseaux marins. Cependant, il existe aussi des cas enregistrés de cleptoparasitisme dans différents groupes d’animaux, vertébrés comme invertébrés.

Facteurs qui influent sur le cleptoparasitisme

Parmi les différents facteurs qui peuvent déterminer cette stratégie, on trouve les suivants :

  • Conditions environnementales
  • Quantité d’hôtes potentiels en relation à la quantité de cleptoparasites
  • Taille du cleptoparasite para rapport à l’hôte
  • Nombre de cleptoparasites impliqués dans la traque
  • Tactique employée par le cleptoparasite
  • Qualité nutritionnelle des proies disputées

Exemples

La couleuvre vipérine ou d’eau (Natric maura)

La couleuvre vipérine se trouve dans la région de Méditerranée Occidentale. Son alimentation se base principalement sur les poissons et amphibiens.

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On a récemment observé chez elle la pratique du cleptoparasitisme intraspécifique, à savoir le vol d’une proie d’un spécimen d’une espèce par un spécimen de la même espèce.

Ce qui est curieux, c’est que le cleptoparasitisme avait seulement été étudié chez certaines espèces de reptiles, mais jamais chez le natrix maura. Apparemment, cette technique est typique des régions de haute densité, ou les proies ne peuvent pas être facilement ingérées.

Les buses variables des Canaries (Buteo buteo)

La buse variable des Canaries est un oiseau qui appartient à l’espèce buteo buteo. Ces oiseaux pratiquent le cleptoparasitisme dans les deux sens. En effet, d’un côté, ils se voient forcés de céder leurs aliments à des oiseaux rapaces de plus grande taille, mais d’un autre côté ils privent de leurs proies d’autres oiseaux de plus petite taille.

 

Récemment, un groupe de scientifiques a observé cette pratique sur l’île de Tenerife (Siverio et al., 2017). Chez les buses, le cleptoparasitisme est de caractère opportuniste : lorsqu’elles rencontrent une autre espèce d’oiseaux, elles en profitent et leur volent leur proie.

Les hyènes

Les hyènes appartiennent à la famille des hyanidae et on peut dire qu’elles sont le mammifère cleptoparaiste le plus représentatif. Elles sont principalement connues comme des mammifères charognards, mais elles pratiquent aussi le cleptoparasitisme lorsqu’elles en ont l’opportunité.

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Cette famille est présente uniquement sur le continent africain en raison d’une série d’évènements, comme le changement climatique et l’action humaine.

Curiosités du cleptoparasitisme

On a aussi observé cette pratique chez les invertébrés, avec les arthropodes comme l’un des groupes principaux. Au sein des arthropodes, on peut prendre comme exemple les araignées, et plus précisément sur l’espèce Argyrodes elevatus.

Apparemment, cette araignée pratique le cleptoparasitisme dans le but de courtiser une autre araignée. Il s’agit donc d’un cadeau nuptial. Le mâle vole une proie au sein de la toile communautaire de son hôte, meteipera incrassat. Il offre ensuite la proie a une araignée femelle et, pendant que l’araignée femelle s’alimente, le mâle copule avec. Il s’agit du premier cas enregistré de cleptoparasitisme chez l’argyrodes elevatus.

Le cleptoparasitisme est une stratégie peu connue mais très intéressante. Les animaux adoptent des conduites qui leur permettent de survivre et évoluer, même si cela est négatif pour d’autres spécimens. Les animaux ont d’autres sortes de comportement curieux, comme la coprophagie.

 

 


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  • Escrivà-Colomar, I., & Rodríguez-Rodríguez, E. J. (2016). Un caso de cleptoparasitismo intraespecífico en Natrix maura. Boletín de La Asociación Herpetológica Española, 27(1), 2015–2017.
  • Scientific, N. (2017). Cleptoparasitismo en aves como una estrategia trófica oportunista: costos y beneficios para parásitos y hospedadores., (December 2010). https://doi.org/10.13140/RG.2.2.16748.26246
  • Siverio, F., Rodríguez, B., Rodríguez, A., & Siverio, M. (2017). Cleptoparasitismo en busardos ratoneros canarios. Quercus, 381(November), 12–14.
  • Carbone, C., Frame, L., Frame, G., Malcolm, J., Fanshawe, J., FitzGibbon, C., . . . Du Toit, J. (2005). Feeding success of African wild dogs (Lycaon pictus) in the Serengeti: The effects of group size and kleptoparasitism. Journal of Zoology, 266(2), 153-161. doi:10.1017/S0952836905006710

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