Le régime alimentaire du merle noir
Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez
Le merle noir est un habitant commun des environnements urbains européens et de l’Afrique du Nord. De plus, il a été introduit en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Selon la latitude sous laquelle il se trouve, cet oiseau peut être un résident permanent, partiellement migrateur ou complètement migrateur. Le régime alimentaire du merle noir dépend de ses habitudes vitales et de la région qu’il choisit comme foyer.
Ce bel oiseau se démarque par sa couleur noir charbon et son bec orange, mais il possède de nombreuses autres caractéristiques qui font de lui un oiseau unique. Dans les lignes qui suivent, nous explorons ses choix alimentaires et nous vous en disons plus sur lui. Poursuivez donc votre lecture !
Les principales caractéristiques du merle noir
Le merle noir (Turdus merula) est un passereau de la famille des Turdidae. La plupart des membres de ce taxon sont de taille moyenne, habitent les zones forestières et se nourrissent principalement d’insectes. La grive solitaire (Catharus guttatus), le merle du Japon (Turdus cardis) et le merle noir (Turdus nigrescens) sont des proches parents.
Le merle noir est un merle de taille moyenne à l’aspect très caractéristique, même s’il est à noter qu’il se divise en plusieurs sous-espèces. Nous allons nous concentrer sur la sous-espèce type (Turdus merula merula ), car elle répond à toutes les caractéristiques de base de son groupe.
Cet oiseau mesure entre 23 et 29 centimètres de long, et son envergure oscille entre 34 et 38 centimètres. Sa queue mesure environ 10 centimètres en moyenne et pèse entre 80 et 125 grammes. Les proportions exactes de chaque spécimen varient selon le sexe et la période de l’année.
Les mâles se distinguent par leur plumage noir. Les femelles sont plutôt brunes.
Le dimorphisme sexuel va au-delà de la couleur du plumage. Les mâles ont un anneau oculaire – un anneau qui entoure l’œil – et un bec jaune-orange. Les femelles, en revanche, n’ont pas cet anneau et leur bec est jaunâtre ou brunâtre. D’autre part, les mâles ont tendance à être plus gros et à avoir une queue un peu plus longue.
Il existe entre 14 et 16 sous-espèces de merle noir. On ne sait pas encore si certaines d’entre elles forment en réalité leur propre espèce.
Le régime alimentaire du merle noir
Le merle noir a une alimentation très variée, c’est pourquoi il est considéré comme pratiquement omnivore. Il consomme des fruits, des graines, une grande variété d’insectes et d’autres petits invertébrés, tels que des vers et des escargots. C’est même un grand consommateur de vers, qu’il chasse en plongeant son bec dans le sol.
À ce stade, il convient de noter que cet oiseau chasse principalement au niveau du sol, faisant des sauts préventifs et inclinant la tête pour analyser le terrain. Il utilise sa vue pour localiser sa proie, bien que parfois son ouïe soit également très utile.
En raison de sa prédilection pour la recherche de nourriture sur les sols, la principale proie de cette espèce est le ver de terre (Lumbricus terrestris). En fouillant dans la litière, ces oiseaux peuvent également rencontrer des sauterelles, des grillons, des araignées, des mille-pattes, des limaces et d’autres invertébrés.
Exceptionnellement, ils peuvent se nourrir de têtards d’amphibiens, de petits lézards et même de souris. Mais cela n’est pas du tout commun.
Malgré leur nature terrestre, les merles n’hésiteront pas à utiliser leurs ailes pour fouiller les arbres et arbustes à la recherche de nourriture. Ils y trouvent des chenilles et des coléoptères volants, mais aussi des fruits charnus – baies et mûres – pendant les mois chauds.
Fait intéressant, on estime que ces animaux consomment plus de matière végétale que animale. Ils sont donc considérés comme plus frugivores que insectivores.
Bien qu’ils se nourrissent principalement de fruits, les merles noirs ont besoin d’un minimum de 3 grammes d’insectes par jour pour équilibrer leur alimentation.
La dispersion des graines
L’image d’un merle en train de manger des vers est typique dans les villes et les parcs. Mais des études montrent que cette prédilection est sûrement dictée par le manque de végétaux variés dans les environnements anthropiques.
En effet, dans la nature, les merles ont à leur disposition des fruits d’arbres et d’arbustes tels que des troènes, des mûriers, des cerisiers, des mûres, des oliviers, des vignes, des figuiers et bien d’autres.
Comme vous pouvez le constater, le merle est un frugivore légitime. Cela signifie qu’il présente des modifications corporelles spécifiques – type de bec – et organiques – transit intestinal court – par rapport aux autres oiseaux dont la base du régime alimentaire est constituée de graines ou insectes.
Grâce à ces modifications, le merle noir est capable d’ingérer le fruit entier, de digérer la pulpe et de libérer les graines intactes avec les selles. Ce processus est essentiel pour l’expansion et la régénération des forêts.
Les merles obtiennent de la nourriture gratuite sous forme de fruits et, à leur tour, les arbres et les arbustes utilisent ces oiseaux comme véhicules pour répandre les graines à des centaines de mètres de leur lieu d’origine. Ce processus est connu sous le nom d’endozoocorie et est un exemple clair de mutualisme, car les deux parties sont gagnantes.
Fait curieux, les merles ont une prédilection pour les fruits rougeâtres. Pourtant, ils ne sont pas du tout pointilleux.
Un régime varié !
En résumé, le régime alimentaire des merles varie selon l’endroit où ils se trouvent. Ce sont des oiseaux éminemment frugivores, bien que dans les villes, ils mettent davantage l’accent sur la recherche de vers et d’invertébrés, car ils apportent plus d’énergie que la matière végétale. De plus, les invertébrés sont essentiels pour nourrir les petits.
D’autre part, les merles sauvages sont d’excellents disperseurs de graines. Sans ces oiseaux, la régénération des forêts après les incendies et le reboisement naturel seraient des tâches pratiquement impossibles. Il est nécessaire de valoriser leur travail et de les protéger afin de préserver nos écosystèmes.
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