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Orque : caractéristiques, comportement et habitat

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Les orques effectuent souvent des "échouages" pour tenter d'attraper un animal aquatique qui tente de leur échapper. Cette stratégie est risquée, mais elle vaut le coup.
Orque : caractéristiques, comportement et habitat
Eugenio Fernández Suárez

Rédigé et vérifié par le vétérinaire Eugenio Fernández Suárez

Dernière mise à jour : 21 décembre, 2022

L’orque (Orcinus orca), également appelée épaulard, est l’un des cétacés les plus connus de la planète. Ce cétacé a une réputation imméritée d’animal dangereux, et son comportement fascinant se manifeste dans ses stratégies de chasse.

Les principales caractéristiques de l’orque

L’épaulard est un cétacé odontocète, cela signifie que c’est un mammifère marin à dents, tout comme les dauphins. D’ailleurs, ces deux espèces appartiennent à la même famille, l’orque étant le plus grand dauphin du monde.

Les épaulards ont un corps très hydrodynamique, malgré leur poids élevé. Un mâle peut peser jusqu’à 5,5 tonnes, tandis qu’une femelle avoisine les 4 tonnes. Les mâles, en plus d’être plus lourds, ont une nageoire dorsale plus grande, qui mesure 2 mètres.

La plus grande orque enregistrée mesurait 9,8 mètres de long et pesait 10 tonnes, soit presque le même poids que deux éléphants d’Afrique. La taille moyenne de ces magnifiques animaux est comprise entre 6 et 7 mètres.

Ces animaux sont reconnaissables, en raison du motif noir et blanc de leur corps. Chaque spécimen a un motif unique, il n’y en a pas deux qui se ressemblent. Ces taches peuvent être utilisées dans de nombreuses études pour distinguer les animaux.

Les orques vivent très longtemps, malgré le fait que leur taux de mortalité est très élevée pendant les 6 premiers mois de vie. Pour cette raison, leur espérance de vie moyenne ne va pas au-delà de 30 ans. Cependant, une fois qu’ils ont passé le stade juvénile, elles peuvent vivre jusqu’à 90 ans, la plupart des épaulards adultes atteignant l’âge de 60 ans.

Habitat

La distribution de cette espèce est considérable : on la trouve dans la plupart des mers du monde. C’est d’ailleurs le cétacé dont la distribution est la plus large. Les côtes de l’Arctique, de la Russie, du Japon, de l’Afrique du Sud, de l’Australie et de l’Espagne ne sont que quelques exemples de son extrême réussite écologique.

Il existe plusieurs populations différentes d’orques qui se sont adaptées à différents habitats. Beaucoup d’entre elles migrent. La migration coïncide avec les changements de temps et surtout avec les déplacements de leurs proies.

Cette immense étendue rend très difficile l’estimation du nombre d’orques existantes. On estime que la population mondiale d’orques est d’au moins 50 000 spécimens. Mais comme il n’y a pas de recensement dans la plupart des océans du monde, le chiffre pourrait être beaucoup plus élevé. Une chose est sûre, cette espèce est de plus en plus menacée par la pollution des océans.

Les côtes de l’Arctique, de la Russie, du Japon, de l’Afrique du Sud, de l’Australie ou de l’Espagne ne sont que quelques exemples de son extrême réussite écologique.

Le comportement de l’orque

Les épaulards forment des structures sociales complexes, où la progéniture est définie par la lignée maternelle. C’est-à-dire que l’unité familiale est composée de plusieurs générations de femelles.

Ces animaux entretiennent des liens sociaux forts, similaires à ceux des grands singes ou des éléphants. Ils peuvent former des groupes de 100 spécimens maximum, bien que la plupart des groupes comptent environ 10 spécimens.

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Par ailleurs, il est à noter que les orques ont des dialectes différents selon la région où ils se trouvent. Chaque dialecte a donc son propre répertoire de chant différents, et ces différences se produisent également entre les différents clans d’orques.

Deux orques de deux parties différentes du monde peuvent ne pas se comprendre. Toutefois, il a été observé qu’elles peuvent apprendre les dialectes des autres : ces dialectes sont culturellement transmis.

Les orques entretiennent des liens sociaux forts, similaires à ceux des grands singes ou des éléphants.

Nage

L’épaulard est un nageur rapide. Il peut atteindre des vitesses maximales de 55,5 km/h. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est répertorié dans le Guinness World Records comme le mammifère marin le plus rapide au monde.

Le seul problème est qu’il ne peut pas plonger très profondément, car il doit remonter à la surface pour respirer. Chaque plongée dure moins de 4 minutes ; il reste généralement immergé pendant environ 1 minute.

Stratégies de chasse

La culture est l’ensemble des connaissances qu’une espèce peut transmettre de génération en génération. Comme le dialecte, les stratégies de chasse des orques diffèrent entre les différents groupes de la planète.

Toutes ces stratégies se caractérisent par la collaboration entre les membres du clan. Ils sont capables d’abattre certains des plus gros animaux du monde, comme la baleine bleue.

Par exemple, dans les fjords scandinaves, les orques entourent un banc de harengs, formant une sphère dans laquelle les harengs finissent par s’engorger. Elles utilisent ensuite leur corps blanc pour les étourdir ou émettront des sons forts, avant de frapper les poissons avec leur queue. Elles consomment ensuite ceux qui ne récupèrent pas.

L’une de leurs meilleures stratégies est celle qu’elles utilisent contre les animaux qui se trouvent sur des blocs de glace. Elles nagent en synchronisation sous la glace, afin que l’animal tombe dans l’eau.

Par ailleurs, en Méditerranée, des orques ont été vues en train de voler de la nourriture sur des bateaux de pêche. Elles profitent du fait que le bateau remonte le filet avec des poissons pour récupérer leur butin. Il existe même des enregistrements d’épaulards collaborant avec des humains pour chasser.

En Argentine, les orques s’échouent au large des côtes de la Patagonie pour attraper des lions de mer et des pingouins, qui ne s’attendent pas à être chassés dans le sable. Pendant ce temps, à Gibraltar, elles tuent les thons rouges à travers des courses d’endurance.

Ce ne sont là que quelques exemples de l’intelligence des orques. Encore bien de nombreux comportements fascinants restent à découvrir sous les vagues.


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  • Dimery, R. (2019). The animal from which great whites flee: 5 killer records held by orcas. Guinness World Records. Recuperado el 20 de enero de 2022, disponible en:https://www.guinnessworldrecords.com/news/2019/6/the-animal-from-which-great-whites-flee-five-killer-records-held-by-orcas-576308
  •  Bega Shire’s Hidden Heritage, 101 Objects Revealed. (2019). Eden Killer Whale Museum. Old Tom’s Skeleton. Recuperado el 20 de enro de 2022, disponible en: https://hiddenheritage.com.au/heritage-object/?object_id=8

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