Le coati comme animal de compagnie
Rédigé et vérifié par le biologiste Cesar Paul Gonzalez Gonzalez
Le coati a une apparence curieuse et charismatique. Ses particularités physiques sont plus apparentes lorsqu’il est jeune et le rendent adorable. C’est pourquoi certaines personnes envisagent d’acquérir un jeune coati comme animal de compagnie. Cependant, ces personnes ne connaissent pas les difficultés de sa vie en captivité.
Le nom scientifique de ce mammifère est Nasua nasua. Il fait partie du groupe des procyonidés. Cela signifie que ses plus proches parents sont les ratons laveurs et les bassaris rusés. Poursuivez donc votre lecture pour en apprendre plus sur ce mammifère.
À quoi ressemble un coati ?
Le coati ressemble beaucoup à un raton laveur, à la seule différence qu’il a un long nez flexible. De plus, il a des griffes acérées qu’il utilise à la fois pour creuser et pour grimper. Enfin, son corps présente une flexibilité incroyable : il est capable de soulever et d’abaisser des surfaces verticales sans aucune complication.
Le corps de ce mammifère est très fin et semblable à celui d’un chat domestique. Il mesure entre 40 et 120 centimètres de long, mais la moitié de sa taille correspond à la longueur de sa queue. Quant à son pelage, il est court et sa couleur oscille entre le brun et le gris.
Comportement
Le coati est un animal calme qui aime socialiser et interagir. De plus, il est curieux et a donc tendance à explorer tout son habitat. Cependant, lorsqu’il est en captivité, le stress du confinement le pousse à devenir agressif envers ses maîtres et même envers lui-même. Il en résulte des dommages matériels, voire mortels pour l’animal.
Concernant son activité, c’est un chasseur dynamique qui passe la majeure partie de sa journée à la recherche de nourriture. Il creuse souvent des trous dans le sol pour essayer de trouver des collations. S’il est fatigué, il grimpe aux arbres pour faire un « nid » et se repose un moment entre les auvents.
Alimentation
Le coati est un omnivore qui mange des fruits et quelques invertébrés. Son museau allongé est un incroyable détecteur d’arthropodes succulents, il l’utilise donc pour fouiller la terre à la recherche de nourriture. De plus, ses griffes servent d’outils tranchants pour ouvrir les petites bûches ou l’écorce.
Est-il bon d’avoir un coati comme animal de compagnie ?
Le premier point à garder à l’esprit est que le coati n’est pas un animal domestique. Cela signifie qu’il continuera à adopter des habitudes naturelles qui peuvent ne pas vous plaire. De plus, il n’est pas habitué à vivre dans une petite cage, il est donc très facile pour lui d’être stressé et de devenir plus maussade en grandissant.
En plus de ce qui précède, en captivité, la grande quantité d’énergie du coati l’amène à saccager la maison de ses maîtres. Par conséquent, le laisser libre à l’intérieur de la maison est une très mauvaise idée.
De plus, dans certains cas, le petit mammifère est tellement stressé qu’il peut attaquer son maître avec des morsures et des griffures. Cela signifie que pour le manipuler, vous aurez besoin de gants. Et ce, afin de protéger votre intégrité.
Par ailleurs, dans certains pays, il est interdit d’avoir un coati comme animal de compagnie. C’est le cas de Espagne, où le coati est considéré comme une espèce exotique envahissante. Dans les pays où sa possession n’a pas été interdite, un permis spécial est requis.
Les soins à prodiguer au coati
La Brigade de surveillance animale de la ville de Mexico est une institution chargée de la protection des animaux sauvages et domestiques. Parmi les cas auxquels ils ont assisté figure celui d’un coati, qu’ils ont secouru dans des conditions de santé déplorables. Grâce au soutien de cet organisme, l’animal a pu se rétablir complètement.
Parmi les annotations faites par les membres de cette brigade, figurent les soins qu’ils ont prodigués pour le rétablissement de l’animal. En premier lieu, il est mentionné que l’alimentation peut être à base de fruits que l’animal choisit lui-même.
À cela s’ajoute un complément de vitamines et de croquettes canines pour équilibrer son alimentation. Si les selles deviennent détrempées, cela signifie que la nourriture est nocive pour l’animal et doit être changée.
Pour varier son alimentation, il est également possible de lui fournir des graines et des fruits secs. Les croquettes canines ne doivent jamais dépasser 5 % de son alimentation, car leur teneur élevée en graisses peut favoriser l’obésité. Une seule ration par jour contenant au moins 150 grammes de nutriments est recommandée.
Voici quelques exemples de fruits qui peuvent être offerts à un coati :
- Papaye
- Pastèque
- Poire
- Pomme
- Orange
- Raisin
- Banane
Autre point important : il faut entraîner le coati à accepter le contact avec les humains. Cependant, la manipulation ne doit pas être constante et devra être limitée à un petit groupe de personnes.
Ce spécimen sauvé a été utilisé pour donner des conférences sur la conservation aux enfants. Au cours de ces conférences, le contact n’était pas autorisé, afin d’éviter de causer du stress à l’animal.
Un habitat adapté
Les membres de la brigade soulignent également que le coati a besoin d’un vaste espace pour vivre. Cela peut consister en une cage avec suffisamment d’espace pour accueillir de grosses bûches qui permettront au coati de grimper.
De plus, il doit avoir accès à une baignoire remplie d’eau dans laquelle il peut se rafraîchir quand il le souhaite. N’oubliez pas qu’en plus d’être un bon grimpeur, ce mammifère est aussi un grand nageur.
Pourquoi n’est-il pas possible d’avoir un coati comme animal de compagnie ?
Comme vous pouvez le voir, ces animaux ont besoin d’un grand espace dans lequel ils peuvent se sentir à l’aise. De plus, ce ne sont pas des spécimens que vous pouvez constamment manipuler, car étant sauvages, ils ne sont pas habitués aux interactions humaines.
Le non-respect des directives se traduira par un animal grincheux capable de vous faire du mal. Une situation à éviter.
En résumé, la vie en captivité d’un coati comporte de nombreuses difficultés. Cet animal n’est donc pas une bonne option comme animal de compagnie.
Il est préférable que vous adoptiez un autre animal qui convient à vos possibilités et à votre espace. N’oubliez pas que certaines espèces sont mieux dans leur habitat naturel : ne les forcez pas à être enfermées pour votre simple plaisir personnel.
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