Logo image
Logo image

Blaireau : caractéristiques, habitat et comportement

3 minutes
Le blaireau existe depuis des millions d'années et a des habitudes nocturnes. Sa vue est sous-développée, précisément à cause de ses coutumes et parce qu'il vit dans des grottes. En revanche, son sens de l'ouïe et surtout son sens de l'odorat sont très développés.
Blaireau : caractéristiques, habitat et comportement
Dernière mise à jour : 12 avril, 2022

Le blaireau est un mammifère carnivore de taille moyenne, qui se caractérise par son museau allongé et son visage noir et blanc. Découvrez dans les lignes suivantes ses coutumes et son habitat.

Les caractéristiques générales du blaireau

Le blaireau a un corps robuste plus long que haut, une queue courte et une tête triangulaire allongée. Il mesure environ 80 centimètres et pèse un maximum de 15 kilos.

Ses pattes sont très courtes, mais en même temps assez fortes, notamment ses pattes antérieures. Il se déplace rapidement et a la capacité de creuser et de fouiner facilement.

Son pelage est gris ou noir foncé sur la partie dorsale. Son ventre et ses pattes sont noirs. Quant à sa tête, elle est blanche avec deux épaisses rayures noires longitudinales. Le bord des oreilles et le bout de la queue sont aussi blancs.

Chaque printemps, le blaireau perd une bonne quantité de poils, réputés pour leur douceur. 

Habitat et alimentation

Cet animal préfère les zones semi-arides et de haute montagne, les forêts avec un certain couvert végétal, mais avec des clairières et des prairies où il peut trouver sa nourriture, à savoir des vers, des insectes et des fruits. Toutefois, étant omnivore, il peut également consommer des abeilles, des petits reptiles, du maïs, des charognes et des légumes.

Some figure

Le blaireau est une espèce ancienne. On pense qu’il habite notre planète depuis des millions d’années et qu’il existe une sous-espèce très importante dans la péninsule ibérique jusqu’aux Pyrénées. En général, on trouve cet animal dans toute l’Europe à l’exception du nord de la Scandinavie.

Comportement et reproduction

Cet animal a des habitudes nocturnes. Par conséquent, il sort au crépuscule et il est très difficile de le voir pendant la journée. Il nage relativement bien et peut grimper aux arbres, mais courir vite est ce qu’il fait de mieux. Lorsqu’il se sent menacé ou détecte un danger, il émet des hurlements puissants.

La vue du blaireau n’est pas très développée, car il s’est habitué à vivre dans une grotte et à se déplacer la nuit. En revanche, il dispose d’une ouïe très performante et surtout d’un très bon odorat.

Le blaireau est un animal très sociable qui vit au sein d’un groupe composé de 2 à 12 spécimens, dont la moitié sont des adultes. Ces animaux aiment jouer les uns avec les autres et s’entraident pour le toilettage.

Des populations de près de deux douzaines de spécimens ont également été trouvées. Certains spécimens cohabitent dans structures souterraines creusées par eux-mêmes, des structures aux grandes dimensions qui peuvent comprendre une chambre principale jusqu’à quatre mètres de haut, des conduits de ventilation pour avoir de l’air frais, d’une sortie de secours en cas d’inondation ou de danger, d’un espace pour déféquer et d’un espace pour protéger les jeunes spécimens.

Some figure

Les femelles restent plus longtemps dans le terrier que les mâles. De plus, elles restent généralement dans le terrier dans lequel elles sont nées tout au long de leur vie.

L’organisation sociale est composée d’un mâle et d’une femelle dominants et de leurs descendants qui leur sont subordonnés. Les autres femelles peuvent s’accoupler avec le mâle principal, mais seule la femelle dominante est capable de donner naissance à la progéniture.

L’accouplement a lieu entre le printemps et l’été et la copulation dure environ 90 minutes. La femelle a la capacité de « conserver » l’œuf fécondé pendant plusieurs mois. La gestation dure 65 jours et chaque portée peut être composée de deux à six bébés qui, à la naissance, sont couverts de poils blancs sur le corps et de poils noirs sur la tête.

Les petits se nourrissent de lait maternel pendant trois mois, période pendant laquelle la mère sort à peine du terrier. Le mâle ne s’occupe pas de ses petits. Après cette étape, les petits restent dans la même « chambre » et continuent d’être pris en charge par la mère.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Abramov, A. V., & Puzachenko, A. Y. (2013). The taxonomic status of badgers (Mammalia, Mustelidae) from Southwest Asia based on cranial morphometrics, with the redescription of Meles canescens. Zootaxa, 3681, 44–58. . https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25232583/
  • Del Cerro, I., Marmi, J., Ferrando, A., Chashchin, P., Taberlet, P., & Bosch, M. (2010). Nuclear and mitochondrial phylogenies provide evidence for four species of Eurasian badgers (Carnivora). Zoologica Scripta, 39(5), 415-425. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1463-6409.2010.00436.x
  • Fred, L. (1994). Badgers. En S. Hygnstrom, R. Timm y E. Larson (Eds.), The Handbook: Prevention and Control of Wildlife Damage (pp. C1–C4). University of Nebraska-Lincoln. https://digitalcommons.unl.edu/icwdmhandbook/28/?a_aid=3598aabf
  • Garland, T. (1983). The relation between maximal running speed and body mass in terrestrial mammals. Journal of Zoology, 199(2), 157-170. https://zslpublications.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1469-7998.1983.tb02087.x
  • Gil-Sánchez, J. M., Herrera-Sánchez, F. J., Rodríguez-Siles, J., Sáez, J. M., Díaz-Portero, M. Á., Arredondo, Á., Álvarez, B., Cancio, I., de Lucas, J., Castillo, S., McCain, E., Pérez, J., Valenzuela, G., Martínez Valderrama, J., Bautista, J., Sarabia, C., Leonard, J., Sánchez-Cerdá, M., Virgós, E., & Qninba, A. (2020). Feeding Specialization of Honey Badgers in the Sahara Desert: A Trial of Life in a Hard Environment. Diversity, 12(2), 59. https://www.mdpi.com/1424-2818/12/2/59
  • Kollias, G. V., & Fernandez-Moran, J. (2015). Mustelidae. Fowler’s Zoo and Wild Animal Medicine, 8, 476–491. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7152349/
  • Kruuk, H., & Parish, T. (1977). Behaviour of badgers. Institute of Terrestrial Ecology. Natural Environment Research Council. https://nora.nerc.ac.uk/id/eprint/5211/1/Behaviour_Badgers.pdf
  • Long, C. A. (1965). Functional aspects of the jaw-articulation in the North American badger, with comments on adaptiveness of tooth-wear. Transactions of the Kansas Academy of Science, 68(1), 156-162. https://www.jstor.org/stable/3626358
  • Martín, R., Rodríguez, A., & Delibes, M. (1995). Local feeding specialization by badgers (Meles meles) in a Mediterranean environment. Oecologia, 101, 45–50. https://link.springer.com/article/10.1007/BF00328898
  • Minta, S. C., Minta, K. A., & Lott, D. F. (1992). Hunting associations between badgers (Taxidea taxus) and coyotes (Canis latrans). Journal of Mammalogy, 73(4), 814-820. https://academic.oup.com/jmammal/article-abstract/73/4/814/907355?login=false
  • Proulx, G. & Do Linh San, E. (2016). Badgers: systematics, biology, conservation and research techniques. Alpha Wildlife Publications.
  • Proulx, G., Abramov, A. V., Adams, I., Jennings, A. P., Khorozyan, I., Rosalino, L. M., Santos-Reis, M., Veron, G., & Do Linh San, E. (2016). World Distribution and Status of Badgers — A Review. En G. Proulx y E. Do Lhinh San (Eds.), Badgers: systematics, biology, conservation and research techniques (pp. 31-116). Alpha Wildlife Publications.
  • Roper, T. J. (1992). Badger Meles meles setts–architecture, internal environment and function. Mammal Review, 22(1), 43-53. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1365-2907.1992.tb00118.x
  • Rosalino, L. M., Loureiro, F., Macdonald, D. W., & Santon-Reis, M. (2005). Dietary shifts of the badger (Meles meles) in Mediterranean woodlands: an opportunistic forager with seasonal specialisms. Mammalian Biology, 70(1), 12-23. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1616504705701488
  • Rozhnov, V. V., Korablev, M. P., & Abramov, A. V. (2019). Systematics and Distribution of Ferret Badgers Melogale (Mammalia, Mustelidae) in Vietnam: First Genetic Data. Doklady biological sciences : proceedings of the Academy of Sciences of the USSR, Biological sciences sections, 485(1), 47–51.  https://link.springer.com/article/10.1134/S001249661902008X
  • Sandell M. (1990). The evolution of seasonal delayed implantation. The Quarterly review of biology, 65(1), 23–42. https://www.journals.uchicago.edu/doi/abs/10.1086/416583
  • Sato, J. (2016). The Systematics and Taxonomy of the World’s Badger Species. En G. Proulx y E. Do Lhinh San (Eds.), Badgers: systematics, biology, conservation and research techniques (pp. 1-30). Alpha Wildlife Publications.
  • Schulz, R. (27 de julio de 2021). Ökologie-Rekonstruktion seit der letzten Eiszeit: Einbruch in der vielleicht ältesten noch bewohnten Behausung der Welt. Tagesspiegel. https://www.tagesspiegel.de/wissen/einbruch-in-der-vielleicht-altesten-noch-bewohnten-behausung-der-welt-8000557.html
  • Silva, M., Rosalino, L. M., Alcobia, S., & Santos-Reis, M. (2021). Sett Use, Density and Breeding Phenology of Badgers in Mediterranean Agro-Sylvo-Pastoral Systems. Animals, 11(9), 2663. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8471938/
  • Yamaguchi, N., Dugdale, H. L., & Macdonald, D. W. (2006). Female receptiveity, embryonic diapause, and superfetation in the European Badger (Meles Meles: implications for the reproductive tactics of males and females. The Quarterly Review of Biology, 81(1), 33-48. https://www.journals.uchicago.edu/doi/abs/10.1086/503923
  • Zhou, Y., Newman, C., Kaneko, Y., Buesching C. D., Chen, W., Zhou, Z., Xie, Z., and Macdonald, D. W., Asian badgers – the same, only different: How diversity among badger societies informs socio-ecological theory and challenges conservation. En D. W. Macdonald, C. Newman y L. A. Harrington (Eds.), Biology and Conservation of Musteloids. Oxford University Press.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.