Nous vous disons tout sur l'endurance du loup à la course
Rédigé et vérifié par le biologiste Jose Maria Rodriguez Diaz-Sarabia
Pour les personnes qui aiment les chiens, pouvoir aller à la plage, dans la campagne ou dans un parc, laisser l’animal en liberté et le regarder courir, est l’une des meilleures expériences que l’on puisse avoir. Et qu’en est-il de son ancêtre le loup ?
Ce qu’ils nous transmettent visuellement avec leur comportement par le biais du langage corporel est quelque chose d’inexplicable, mais combien de fois nous sommes-nous demandé si nous n’avions pas surmené l’animal en jouant et en courant avec le ballon ?
Nous ne devons pas oublier que les chiens, comme toutes les espèces sur Terre, ont des ancêtres non domestiqués qui sont complètement préparés à la vie dans la nature. C’est le cas du loup, et nous vous montrons ici sa résistance inhabituelle à la course, parmi d’autres capacités étonnantes.
L’endurance du loup : la réponse se trouve dans les gènes
Pour trouver une réponse appropriée au surmenage des chiens, en laissant de côté la race, l’âge, le sexe et d’autres caractéristiques pertinentes, nous devrions commencer par le début, c’est-à-dire que nous devrions prêter attention à la position des chiens dans l’arbre phylogénétique afin d’approfondir leurs origines.
Dans ce cas, nous savons que le chien domestique est un mammifère appartenant à la famille des Canidés, dans laquelle nous allons regarder le loup (Canis lupus sp.). Le loup, oui, car c’est de lui que le chien descend (Canis lupus familiaris).
L’étape suivante consisterait à examiner ses habitudes, afin d’essayer de savoir quelles sont ses caractéristiques (physiques et autres). Bien sûr, nous faisons référence au loup dans son environnement naturel, et non en captivité.
Le loup en tant qu’athlète
Le loup est un animal qui chasse en meute et parcourt de longues distances pour se nourrir. C’est un coureur d’endurance, un marathonien de race pure. C’est un athlète de fond qui peut maintenir une vitesse de 10 à 15 km/h en permanence pendant une longue période, tant dans ses activités de chasse que dans ses autres mouvements.
D’autre part, il peut atteindre une vitesse de pointe de 65 km/h pendant une période plus courte (environ 20 minutes). Pour avoir une idée de ce que cela signifie, prenons l’exemple d’Usain Bolt, un célèbre athlète qui a couru à 45 km/h lors d’un sprint de 100 mètres (moins de 10 secondes).
Les caractéristiques physiques expliquant l’endurance du loup
Comment le loup peut-il atteindre une telle endurance et une telle vitesse ? La réponse se trouve dans son anatomie. Voici quelques-unes de ses caractéristiques physiques idéales pour la course :
- physique mince et svelte
- muscles développés
- poitrine étroite
- jambes plus longues que les autres canidés
- muscles dorsaux très développés
Allons un peu plus loin. Ses pattes avant sont plus robustes que ses pattes arrière, et dans ses pattes se trouvent des membranes interdigitales (entre les orteils). Comme d’autres animaux, les chats par exemple, le loup ne marche qu’en s’appuyant sur ses orteils.
Ces caractéristiques lui permettent d’équilibrer son poids sur un sol enneigé en l’empêchant de s’enfoncer, ce qui lui donne un grand avantage sur ses proies.
De plus, dans les pattes du loup se trouvent des coussinets épais qui lui fournissent une plus grande résistance et un meilleur amortissement lorsqu’il marche ou court, ce qui est très utile pour les animaux qui couvrent de grandes surfaces.
Enfin, au niveau de ses pattes avant, ses articulations sont orientées vers l’intérieur tandis que les pattes sont, elles, orientées vers l’extérieur. Cela lui permet de bouger les deux extrémités du même côté dans le même plan et ainsi de maintenir son équilibre et une plus grande vitesse.
Un survivant né
En conclusion, le loup est un exemple que la nature nous donne d’une adaptation des caractéristiques physiques d’un animal selon son modus vivendi. Le loup n’est pas le plus rapide des mammifères carnivores, mais il est l’un des plus athlétiques.
Nous avons affaire à un animal expert en course de fond, car il présente une résistance que tout coureur de fond souhaiterait avoir. La nature fournit ces adaptations aux prédateurs, car dans un environnement inhospitalier, la chasse aux proies peut faire la différence entre la vie et la mort.
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