10 animaux adaptés au froid extrême

Pour ces êtres vivants, les basses températures ou la neige font partie de leur vie et, par conséquent, ils effectuent les changements nécessaires pour survivre. Nous vous présentons ici 10 animaux qui se sont adaptés au froid extrême.

Les animaux sont classés en deux catégories selon leur capacité de thermorégulation : les ectothermes et les endothermes. Les premiers ne sont presque pas capables de générer de la chaleur corporelle, ils dépendent donc de l’environnement pour se réchauffer. Par exemple, un lézard cherche le soleil pour obtenir de l’énergie et s’activer pendant la journée.

Les animaux endothermes, eux, génèrent de la chaleur interne avec leur métabolisme. Par conséquent, ils sont capables d’habiter des zones froides et même gelées. C’est le cas des mammifères et des oiseaux. Comme inconvénient, les endothermes ont besoin de manger beaucoup et très souvent de manière à maintenir une température corporelle constante.

De nombreux endothermes peuvent vivre dans le pôle antarctique ou le pôle arctique, car leur peau, leur taille et la quantité de graisse accumulée leur permettent de bien résister aux conditions extrêmes. Bien qu’il semble que ces lieux inhospitaliers n’abritent pas de vie, plusieurs animaux sont adaptés à l’environnement. Découvrez-en 10 dans les lignes suivantes !

1. L’ours blanc, l’un des animaux adaptés au froid extrême

C’est la seule espèce d’ours avec un pelage complètement blanc. C’est aussi la seule qui ne mange que de la viande, principalement des phoques. Malgré sa belle apparence, il convient de noter que ses poils ne sont pas blancs en tant que tels : ils sont transparents et exempts de pigments, ils prennent une teinte blanchâtre en raison de la réflexion de la lumière.

Ses pattes lui permettent de marcher et de nager sur de longues distances. Ses oreilles et sa queue sont petites afin qu’elles ne consomment pas trop de chaleur corporelle. Quant à son pelage, il est dense et comprend une grande couche de graisse sur tout son corps.

Ce mammifère n’hiberne pas. Toutefois, les femelles enceintes cherchent un abri pendant l’hiver.

2. Le renard arctique

Le renard arctique est réparti entre les toundras d’Amérique du Nord et d’Eurasie. Il a de petites oreilles, une grosse queue velue et un grand pelage blanc pour pouvoir survivre à des températures allant jusqu’à -50 °C. Son pelage change de couleur à l’arrivée de l’été.

Ce renard peut peser jusqu’à 9 kilos. Par ailleurs, il reste actif toute l’année : il n’hiberne pas, il migre vers des endroits moins froids.

Sa nourriture principale est constituée d’oiseaux et de petits mammifères, mais si ceux-ci se font rares, il consomme des charognes.

3. Le phoque

De toutes les espèces de phoques, seules quelques-unes vivent dans des climats froids. L’un des plus importants est le phoque du Groenland (Pagophilus groenlandicus). Il habite l’océan Atlantique Nord et l’océan Arctique glaciaire.

Les adultes ont un pelage gris argenté, avec un visage noire et une tache sombre sur le dos. Les nouveau-nés ont un pelage blanc jaunâtre. Ces phoques passent peu de temps sur la terre ferme et vivent en colonies. Ils se nourrissent de poissons et d’invertébrés marins.

4. Le lièvre arctique

Le lièvre arctique vit dans les pays aux températures les plus basses du monde : Groenland, Finlande, Suède, Norvège, Islande et Danemark. Bien que son pelage soit blanc en hiver, lorsque l’été arrive ou lorsqu’il migre vers des endroits plus agréables, il change de couleur pour prendre une teinte bleu givré. Cet animal mange des pousses, des feuilles et des baies.

5. La baleine

Plusieurs espèces de baleines passent du temps dans des zones froides. L’une d’elles est la baleine boréale ou baleine du Groenland qui mesure jusqu’à 18 mètres de long et pèse 100 tonnes.

Sa population a diminué notamment à cause de la chasse. Ces baleines passent toute leur vie dans les eaux arctiques et leurs migrations sont courtes. Elles nagent la bouche ouverte pour filtrer le krill avec leurs barbes et se nourrir.

6. Le pingouin

Cet oiseau de mer incapable de voler vit dans l’hémisphère sud. Il nage grâce à ses nageoires osseuses et raides. Ses jambes sont éloignées du corps et, par conséquent, il ne peut pas très bien marcher sur terre. Mais en mer, il peut atteindre une vitesse de 60 km/h lorsqu’il cherche à attraper des proies.

Cet oiseau peut conserver une bonne partie de sa chaleur corporelle grâce à son plumage à trois couches, à son épaisse couche de graisse et à ses vaisseaux sanguins spécialisés. De plus, la forme de son corps est spécialisée dan la nage à grande vitesse.

7. Le morse

Cet autre mammifère marin vit également dans la région arctique. Il existe trois sous-espèces au sein du complexe Odobenus rosmarus : une dans l’Atlantique (Odobenus rosmarus rosmarus), une autre dans le Pacifique (Odobenus rosmarus divergens) et une troisième dans la mer des Laptev (Odobenus rosmarus laptevi).

Les seconds sont les plus gros, mais tous ont une large couche de peau pour éviter de perdre de la chaleur. Les mâles perdent leurs poils en été, qui changent de couleur en fonction de la température et de l’environnement. S’ils sont dans l’eau, ils deviennent blanchâtres ou rosâtres.

Ces animaux se nourrissent de mollusques, de poissons et de tout petit animal qui vit dans l’eau. Les morses ont de gros crocs, leur caractéristique corporelle la plus distinctive.

8. Le renne

Parmi les animaux adaptés au froid extrême, on trouve le caribou ou le renne, qui vit dans l’hémisphère nord, plus précisément au Canada, en Alaska, en Russie et au Groenland. Ils ont été domestiqués en Finlande, en Suède et en Norvège.

Un renne peut peser jusqu’à 300 kg. Les mâles vivent séparément du troupeau et migrent en troupeaux. Grâce à leurs larges sabots, ils peuvent marcher dans la neige.

9. La grenouille des bois

Tous les animaux que nous vous avons présentés jusqu’à présent sont des animaux endothermes, c’est-à-dire des oiseaux ou des mammifères capables de stocker leur propre chaleur corporelle. Mais certains animaux ectothermes s’adaptent aussi parfaitement au froid.

Le meilleur exemple en est la grenouille des bois, un amphibien anoure que l’on trouve en Alaska et au Canada. Cet animal qui mesure entre 3 et 7 centimètres de long est capable de rester congelé sous la glace jusqu’à 6 mois, puis d’en sortir vivant.

La grande quantité de glucose qu’il synthétise avant le gel sert d’antigel. Il compte également sur d’autres adaptations spécifiques.

10. Le coléoptère à tête plate

Ce beau coléoptère est commun à diverses régions d’Amérique du Nord. Il mesure entre 1 et 1,4 centimètre, a un corps aplati dorso-ventralement et son abdomen a 5 segments visibles. Sans aucun doute, ce qui attire le plus l’attention est sa couleur rouge dans la partie dorsale.

Lorsque le gel approche, ces coléoptères se réfugient sous l’écorce humide des arbres. Grâce à la présence de protéines anticoagulantes dans leur organisme, ils sont capables de survivre à des températures de -150°C.

Comme vous avez pu le voir, de nombreux animaux sont adaptés au froid extrême. Certains supportent les basses températures en générant beaucoup de chaleur, et d’autres gèlent mais pas suffisamment pour mourir. Sans aucun doute, la nature et la sélection naturelle sont fascinantes.