L'hémione : rencontrez cette espèce menacée
Rédigé et vérifié par le vétérinaire Eugenio Fernández Suárez
Peu connu, l’hémione, ou âne sauvage d’Asie, prouve que nos ânes ont encore quelques uns de leurs parents des plus sauvages dans la nature. Semblable à l’âne domestique, cet animal est plus grand en taille et en caractère.
Les ânes sont des animaux qui nous ont accompagné tout au long de notre histoire et qui ont été vitaux dans de nombreuses régions de la planète. Cependant, nous imaginons rarement que ces animaux se sont un jour répandus dans les steppes de la moitié du monde, totalement sauvages.
Découvrez l’hémione
L’hémione (Equus Hemionus), est un animal semblable à l’âne africain. Pourtant, il possède des oreilles plus petites et sans rayures. Ces animaux sont généralement de couleur fauve, bien qu’il existe plusieurs variantes.
Malgré leur notoriété, les animaux comme l‘âne sauvage d’Asie sont très rapides, car ils peuvent atteindre 70 km/h. Bien que, sans doute, leur principal point fort soit la résistance dans le désert.
Le désert est l’écosystème de ces animaux redoutables. Ils peuvent, de ce fait, rester sans eau potable pendant longtemps, mais pas aussi longtemps que les chameaux.
L’hémione : son comportement
Lhémione vit en groupes d’environ 12 spécimens, dans lesquels un étalon mène le harem. La majorité des animaux faisant partie du groupe sont des femelles, et le reste des mâles ne se reproduisent pas.
L’hémione n’est chassé que par deux prédateurs : l’homme et le loup. L’être humain est sa principale menace, à la fois à cause de sa chasse et également à cause de la compétition avec les animaux domestiques.
Bien qu’on les considère comme des animaux sauvages, les gens qui vivent dans cette region ont apprivoisé ces ânes. En fait, cette pratique se réalise depuis des milliers d’années, à l’instar de la fauconnerie, également typique des steppes asiatiques.
L’hémione est menacé
Autrefois, l’hémione vivait dans une grande partie de l’Asie, mais aujourd’hui de nombreuses sous-espèces sont menacées, bien que le plus en danger soit sans aucun doute le koulan : cette sous-espèce du Kazakhstan a pratiquement disparu de la nature et ne survit que dans les 3% de son ancien habitat. On la considère comme gravement menacée d’extinction.
Il reste à peine 4 000 spécimens au Kazakhstan, dont la plupart se trouvent dans le parc national d’Altyn Emel. Actuellement, une équipe d’écologistes veut les déplacer dans une steppe de la taille de la France à peine habitée. En fait, certains animaux sont déjà arrivés dans leur nouvel habitat et devraient avoir de bien meilleures chances de survie.
Il y a de multiples sous-espèces, comme l’onagre persan qui vit en Iran, ou l’âne sauvage indien. Certaines sous-espèces ont disparu : l’âne sauvage syrien s’est éteint au XXe siècle, le dernier ayant vécu au zoo de Vienne. Pendant ce temps, l’âne sauvage d’Anatolie a péri au XVIIIe siècle.
Pour toutes ces raisons, les défenseurs de l’environnement réclament la protection de ces espèces d’équidés non protégées. Ces animaux, moins charismatiques que les tigres ou les kangourous, suscitent moins de soutien pour leur conservation, même s’ils sont tout aussi importants.
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