Faire son deuil : sans toi, ce ne sera pas pareil...
Avoir un animal de compagnie est une expérience unique. C’est pourquoi nous avons envie de revivre l’expérience. Néanmoins, lorsque nous adoptons un animal de compagnie, nous savons que, un jour ou l’autre, l’animal mourra avant nous. Nous savons alors qu’un jour nous devrons faire notre deuil et lui dire les mots suivants : “Sans toi, ce ne sera pas pareil“.
Personne n’est préparé à la mort malgré qu’il s’agisse d’un processus naturel de la vie. Nous sommes préparés à profiter d’autres processus naturels de la vie tels qu’une naissance ou encore un coucher de soleil. Comment pourrions nous être préparés à un événement qui nous fait souffrir ?
Perdre son animal de compagnie est l’un des pires moments d’une vie. Et si, en plus, notre animal succombe à une longue maladie et que nous avons alors vu, jour après jour, comment la maladie consumait notre animal de l’intérieur et de l’extérieur, cela est encore plus terrible… Cela nous brise encore plus le cœur et le deuil est d’autant plus difficile à faire.
L’une des meilleures façons d’affronter cette douleur et de faire le deuil est de se remémorer les bons moments. C’est beau de se sentir reconnaissant pour tout ce que notre animal de compagnie nous a apporté.
Nous avons tenté ici de retranscrire les sentiments d’une personne qui traverse ou a traversé cette situation, à savoir celle de devoir faire le deuil de son animal.
Sans toi, ce ne sera pas pareil…
Je te regarde et je ne peux pas empêcher les larmes de monter à mes yeux, mais je ne peux pas non plus m’empêcher de sourire. Un cocktail étrange de sentiments m’empêche de dormir. J’adorais te regarder pendant que tu dormais. D’ailleurs, je continue de le faire, sauf que maintenant j’ai mal.
J’essaie de penser aux bonnes choses, de me remémorer ton premier jour à la maison. Apeuré, tu restais collé à mes jambes. Tu étais si timide, tendre et dépendant ! Comment ne pas t’aimer ?
Au fil des mois, des années, tu m’as démontré jour après jour ta loyauté. Je savais que personne ne pouvait me voler ton amour. Tu as toujours été à mes côtés et tu m’as toujours donné ta tendresse quand j’en avais besoin.
Aujourd’hui, quand je te regarde, je te vois affaibli et consumé par cette maladie amère qui t’affecte. J’essaie alors de me créer un puzzle de jolis souvenirs dans mon esprit. Cela me fait te valoriser, me donne envie de te remercier et me fait ressentir le manque de toi alors que tu n’es pas encore parti.
Je ne sais pas comment ma vie sera sans soi, mais sans toi, ce ne sera pas pareil. Je sais que tu veux me voir heureux. Même affaibli comme tu es maintenant à cause de la maladie, tu fais encore des efforts pour me faire rire. Tu fais même parfois semblant d’avoir envie de jouer pour me voir heureux. Je sais que tu n’aimes pas que je souffre. Moi non plus je n’aime pas te voir souffrir.
Ne t’inquiète pas pour moi…
Je tiens à te dire de ne pas t’inquiéter pour moi. J’irai bien, j’irai bien même si ce ne sera pas pareil sans toi. Je veux juste m’assurer que tu vivras l’esprit tranquille les jours qui te restent à vivre, je veux savoir que je m’y prends bien, que je prends soin de toi comme tu le mérites…
Je te regarde, je t’observe et j’essaie de trouver dans tes yeux la réponse que le vétérinaire attend de moi. Il m’a dit que tu souffrais beaucoup, qu’il était préférable d’en finir avec ta souffrance, mais je ne peux pas accepter ta perte. Je ne peux pas m’empêcher de penser : “Et s’il guérissait ?”
Je sais que cette maladie te consume jour après jour, je sais qu’il n’y a pas de traitement, mais… Et si les miracles existaient ? Et si je décidais de dire oui au vétérinaire alors qu’une infime possibilité existe ? Que se passe-t-il si je me trompe et perd ce à quoi je tiens le plus parce que j’ai pris une décision hâtive ? Et si je ne prends pas la décision et que je ne fais que prolonger ta souffrance et te rendre malheureux ?
Comme j’aimerais que tu parles ! Comme j’aimerais que tu puisses m’aider à prendre cette décision difficile et douloureuse afin que mon deuil soit plus simple. C’est pour cela que je regarde tes yeux tout en pensant que, sans toi, ce ne sera pas pareil, en espérant trouver la réponse dont j’ai besoin. Au fond de moi, je sais déjà, mais je ne peux pas me faire à l’idée, je ne veux pas te perdre… Je ne peux pas le faire !
Peu importe ce qu’il se passe, peu importe où tu seras ou où je serai. Tu es une partie de ma vie, tu es ma famille, tu es mon ami et même si, sans toi, ce ne sera pas pareil, je vais lutter pour être heureux comme tu as toujours voulu que je le sois.
Adieu mon grand ami, merci pour tout, et n’oublie pas que tu vivras toujours dans mon cœur car notre amour et notre amitié sont, eux, éternels.
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