Animaux endothermes et ectothermes : différences et exemples
Parfois, il est difficile de différencier les animaux endothermes et ectothermes, mais les deux termes donnent déjà des indices sur la nature de ces stratégies vitales. Les préfixes ecto et endo signifient respectivement à l’extérieur et à l’intérieur. De son côté, la terminaison thermo indique la relation de ces mots avec la température.
Ainsi, le terme ectotherme fait référence aux animaux “à sang froid”, tandis que le terme endotherme est utilisé pour décrire les animaux “à sang chaud”. Ces caractéristiques conditionnent leurs habitudes, leur forme corporelle, leurs comportements et leurs lieux de distribution.
Nous vous expliquons ici les différences entre les animaux endothermes et ectothermes. Vous découvrirez également quelques exemples. Poursuivez donc votre lecture !
Animaux endothermes et ectothermes : les différences
La principale différence entre les animaux endothermes et ectothermes réside dans l’emplacement des sources de chaleur pour contrôler leur température corporelle et rester actifs. Dans le cas des endothermes, ces êtres vivants utilisent la chaleur produite par leur propre corps, connue sous le d’énergie métabolique.
Les ectothermes, eux, ont besoin de sources de chaleur externes pour réguler leur température. Ils obtiennent donc une grande partie de leur chaleur de l’environnement, car la quantité de chaleur qu’ils génèrent est trop faible pour influencer leur température corporelle.
Voici les traits qui définissent les endothermes :
- Ils autorégulent leur chaleur interne.
- Ils maintiennent leur température corporelle élevée, quelles que soient les fluctuations de l’environnement.
- Ils génèrent de la chaleur grâce à l’énergie chimique des aliments. Cela signifie qu’ils doivent manger tous les jours, mais la quantité d’apports varie selon les espèces.
Les ectothermes se distinguent par les caractéristiques suivantes :
- Ils n’autorégulent pas leur chaleur interne, mais dépendent de facteurs externes.
- Ils recherchent des sources de chaleur – comme le Soleil – ou alternent entre soleil et ombre, selon leurs besoins. En d’autres termes, leur comportement influence la régulation de leur température corporelle.
- Beaucoup d’entre eux peuvent passer des mois sans manger. Cependant, tous les ectothermes ne suivent pas cette règle ; les poissons et les amphibiens en sont la preuve.
Lorsqu’ils sont exposés à des changements thermiques internes, les ectothermes sont plus tolérants que les endothermes. La capacité de générer de la chaleur interne est considérée comme un avantage : les endothermes peuvent habiter n’importe quel environnement tant qu’ils peuvent se nourrir.
Les ectothermes, en revanche, ne peuvent pas résister aux environnements extrêmement froids. Toutefois, ils sont capables de résister aux températures torrides.
Les scorpions du désert ou les fourmis argentées sahariennes (Cataglyphis bombycina) le prouvent. Cette dernière espèce est capable de résister à des températures allant jusqu’à 53 ℃.
Poïkilothermes et homéothermes
La source de chaleur avec laquelle ils maintiennent leur température corporelle est un autre détail important qui différencie les ectothermes des endothermes. Il ne s’agit pas de savoir si leur température corporelle reste constante ou varie, mais quelle est la source de chaleur utilisée pour la réguler.
Ainsi, lorsque l’on veut parler des températures corporelles et de leurs variations —ou de leur absence — , 2 autres termes sont utilisés pour classer les animaux. Ce sont les suivants :
- Poïkilothermes : êtres vivants dont la température interne varie considérablement.
- Homéothermes : êtres vivants dont la température interne reste plus ou moins constante.
Cependant, ces 2 termes ne sont pas fermés. En effet, il existe des invertébrés et des poissons considérés comme des poïkilothermes, mais dont l’environnement maintient leur température stable. Il en va de même pour certains mammifères, classés comme homéothermes, mais dont la température externe présente de grandes variations.
Quelques exemples d’animaux endothermes
Parmi les animaux endothermes, les mammifères et les oiseaux sont les premiers qui nous viennent à l’esprit. Certains poissons, reptiles et un grand nombre d’insectes ailés sont des « endothermes facultatifs », car ils modulent la quantité de chaleur qu’ils produisent avec certaines activités. Voyons ci-après quelques exemples.
Les loups et autres carnivores sont des animaux endothermes
Les carnivores, tels que les loups, les renards et les coyotes, ainsi que diverses autres espèces, sont des animaux endothermes. Autrement dit, ces canidés sont capables de générer de la chaleur interne. Ils sont qui plus est homéothermes, puisqu’ils maintiennent leur température interne plus ou moins stable.
C’est également le cas d’autres mammifères, tels que les ours, les lions de mer, les phoques et les morses. Cette adaptation est partagée avec de nombreuses autres espèces animales, réparties sur différents continents et exposées à des conditions climatiques différentes.
La production de chaleur métabolique a permis aux mammifères de coloniser des endroits aussi froids que les eaux de l’Antarctique. Un scarabée ou un lézard ne peut pas supporter des températures aussi basses.
Les oiseaux, comme les hiboux et les pingouins
Les oiseaux sont également des animaux endothermes. Et la preuve en est qu’ils peuvent vivre dans des climats caractérisés par des températures inférieures à zéro.
Les manchots sont l’exemple vivant de cette stratégie. En effet, en plus de produire de la chaleur métabolique, ils se regroupent en formations sociales qui minimisent les pertes de chaleur.
Thon, requin et espadon
Certains poissons, comme les requins pèlerins, les thons et certains espadons ont un « corps chaud », car certaines zones de leur corps présentent une température plus élevée que l’eau dans laquelle ils se trouvent.
Les muscles rouges très innervés, responsables de la nage, augmentent leur température et fournissent à ces animaux l’énergie dont ils ont besoin pour chasser. Pour cette raison, ces poissons sont considérés comme de grands prédateurs.
Mais cette chaleur doit être conservée dans le corps via la circulation et ne peut pas se perdre dans les branchies. Ainsi, si une région du corps est chauffée, la chaleur doit rester dans cette zone grâce à divers mécanismes, tels que l’échange d’eau à contre-courant.
Quelques exemples d’animaux ectothermes
Dans le groupe des ectothermes, se trouvent les reptiles, tels que les tortues, les lézards et les serpents. Les amphibiens et la grande majorité des poissons sont également inclus dans ce groupe, ainsi que tous les invertébrés présents dans la nature. Voyons ci-après quelques exemples.
Les tortues et autres reptiles sont des animaux ectothermes
Au sein des reptiles – tous ectothermes – se trouvent les tortues. Fait curieux : un lien entre la température et la taille de leur carapace a été récemment démontré. Selon cette étude, l’habitat influence la taille de la carapace, puisque les proportions varient entre les tortues terrestres et aquatiques.
Certains reptiles, comme les crocodiles, dépendent de la température pour l’incubation. À une basse températures, la progéniture sera femelle, tandis qu’à une température plus élevée, elle sera mâle.
Les amphibiens, comme les grenouilles
Le groupe des amphibiens comprend les grenouilles, des animaux très curieux qui englobent un grand nombre d’espèces, à la fois inoffensives et mortelles. Il existe aussi des espèces étranges dans ce taxon, comme la grenouille poilue Trichobatrachus robustus, qui défie l’imagination populaire.
Les arthropodes, comme les scorpions
Tous les invertébrés sont des ectothermes, car ils ne sont pas capables de produire de la chaleur corporelle de manière soutenue. Les scorpions en sont un exemple clair.
En effet, leur stratégie vitale dénote ce manque constant d’énergie métabolique. Ces arachnides se déplacent très peu et ne chassent que lorsque des proies potentielles passent devant leur antre.
En somme, différencier les animaux endothermes et ectothermes est plus ou moins simple. Ces mécanismes sont un autre exemple de l’effet de l’évolution sur le mode de vie des animaux, puisque l’ectothermie est une caractéristique des espèces plus anciennes, tandis que l’endothermie caractérise les espèces plus récentes.
Chaque animal a développé des stratégies différentes pour conserver la chaleur ou la capter dans l’environnement, ce qui a modulé son évolution et son aire de distribution. Dans la nature, tout a un sens.
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