La santé neurologique des petits animaux
Rédigé et vérifié par la vétérinaire Érica Terrón González
Relativement peu de maladies affectent le système nerveux et mettent en danger la vie de l’animal. Cependant, celles qui le font doivent être reconnues comme telles et traitées de manière appropriée. C’est pourquoi il est si nécessaire de suivre une série d’étapes pour aborder la santé neurologique des animaux de compagnie.
La chose la plus importante à garder à l’esprit est peut-être que de nombreuses pathologies affectent le système nerveux de manière différée. Et, si elles ne sont pas identifiées et traitées à un stade précoce, elles peuvent gravement détériorer la santé du patient.
Il est possible que ces maladies surviennent silencieusement, et si le vétérinaire ne le remarque pas à temps, elles peuvent devenir intraitables.
Gestion des urgences de santé neurologique
Dans la mesure du possible, un examen neurologique complet est recommandé au début de l’évaluation de l’animal.
Cependant, si le temps est compté, une étude plus abrégée peut être menée. Cette procédure doit fournir suffisamment d’informations pour :
- faire une liste des problèmes possibles,
- localiser les lésions
- et prioriser les soins.
L’examen neurologique d’urgence
De manière générale, cet examen implique l’évaluation de trois composantes : la capacité de locomotion, l’état mental et la fonction des nerfs crâniens.
Locomotion et santé neurologique
De nombreuses questions doivent être posées afin d’évaluer la santé neurologique en fonction de la capacité de locomotion :
- L’animal peut-il marcher ? S’il le peut, marche-t-il normalement ? Si sa démarche est anormale, y a-t-il des signes d’une ataxie ?
- Quels membres sont touchés ? Les membres postérieurs ? Les quatre ? Seulement ceux d’un côté du corps ?
- L’animal tourne-t-il ou bouge-t-il frénétiquement ?
- Si l’animal ne marche pas, y a-t-il une fonction motrice involontaire, par exemple un réflexe de genou ?
L’état mental
Vous devez commencer par évaluer le niveau de conscience de l’animal. Est-il alerte ou somnolent ? Il suffit d’observer sa réponse (ou l’absence de réponse) aux applaudissements.
Cherchez une réaction en touchant son visage, en particulier la zone nasale, les yeux et les oreilles. S’il n’y a pas de réponse au son ou au toucher, il est temps de passer à un stimulus légèrement douloureux, par exemple, un pincement au niveau du nez ou des lèvres.
Les nerfs crâniens
L’examen des nerfs crâniens est généralement suffisant pour localiser la blessure et fournir une indication de sa gravité. Les nerfs à évaluer seraient :
- Le nerf crânien numéro III, en vérifiant la taille de la pupille et sa symétrie dans les deux yeux.
- Puis le nerf crânien numéro II, à la recherche du réflexe de menace. Y a-t-il un clignement et/ou une rétraction du globe oculaire lorsque l’œil est menacé ?
- Ensuite, les nerfs crâniens II et III, à la recherche du réflexe pupillaire à la lumière.
- Suivi des paires III, IV, VI et VIII, à la recherche du réflexe oculo-vestibulaire, c’est-à-dire du nystagmus physiologique normal de l’œil, par des mouvements horizontaux et verticaux de la tête.
- Et enfin la paire IX, X et XII, à la recherche du réflexe nauséeux.
La hiérarchisation pour les urgences neurologiques de santé
Lorsqu’il s’agit d’une urgence, il est important de hiérarchiser les problèmes du patient et de les traiter dans un ordre approprié et systématique. Cela s’applique à la fois aux urgences neurologiques et à celles affectant d’autres systèmes corporels.
Après un examen neurologique, il devrait être possible de localiser la lésion du patient dans une ou plusieurs des catégories suivantes : lésion intracrânienne, rachidienne (impliquant un segment spécifique de la moelle) ou périphérique. L’option la plus complexe reste la lésion multifocale.
Patients nécessitant des soins prioritaires
Les résultats de l’examen neurologique aident à identifier les parties du système nerveux qui fonctionnent mal. L’étape suivante consiste à déterminer quel processus pathologique endommage le système, provoquant un dysfonctionnement nerveux.
Cela n’est pas toujours possible dans une salle d’urgence.
Par conséquent, la priorité numéro un du vétérinaire est d’identifier les problèmes neurologiques qui peuvent immédiatement mettre en danger la vie du patient. Par exemple : perte de conscience, coma, traumatisme crânien, convulsions ou état de mal épileptique.
L’importance de la santé neurologique chez les petits animaux
Les maladies qui sont généralement critiques chez l’homme et qui affectent la santé neurologique peuvent ne pas l’être chez les animaux de compagnie. C’est le cas de certaines encéphalopathies, troubles vestibulaires ou cérébelleux, maladies à l’origine de para/tétraparésie, etc.
Cependant, si la maladie n’est pas diagnostiquée et si l’animal ne commence aucun traitement adéquat, sa condition peut s’aggraver et affecter sa qualité de vie.
Par exemple, il est courant qu’un client choisisse d’euthanasier un chien paraplégique. Or, cette condition n’est pas nécessairement mortelle : avec un bon suivi, l’animal peut maintenir une qualité de vie pratiquement intacte.
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- King L, Boag A. BSAVA manual of canine and feline emergency and critical care. 2nd ed.
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