Dermatite estivale chez le cheval : causes, symptômes et traitement
Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez
La dermatite estivale est la maladie allergique cutanée la plus signalée chez les chevaux et l’un des principaux motifs de consultation médicale, car elle réapparaît chaque année. Son étiologie est associée à la piqûre de certains insectes dans l’environnement, qui prolifèrent dans les climats chauds et avec une humidité relativement élevée.
Le traitement de cette affection est multifactoriel, car il oblige le maître à contrôler la présence d’insectes, à gérer les symptômes de l’animal et à prévenir une exposition future à l’agent biologique en conflit. Si vous voulez tout savoir sur la dermatite estivale chez le cheval, poursuivez donc votre lecture.
Qu’est-ce que la dermatite estivale ?
Le terme « dermatite » fait référence à tout type d’inflammation allergique de la peau, comme l’explique MSD Manual Veterinary Manual. La dermatite peut être causée par la nourriture, par des défaillances du système immunitaire, par une exposition excessive au soleil, par le contact avec certains produits chimiques et bien d’autres facteurs.
Le signe clinique le plus courant de la dermatite est une démangeaison constante (prurit). De plus, au fur et à mesure que l’inflammation progresse dans les différentes couches de la peau, on observe généralement l’apparition de « squames » et de croûtes épidermiques.
Si la maladie atteint la couche la plus interne (derme), les symptômes suivants apparaissent : douleur, écoulements purulents et perte de poils en dehors de la saison de mue.
La dermatite favorise l’apparition d’infections secondaires, car la peau est endommagée et agit comme un point d’entrée pour divers agents pathogènes.
L’agent causal de la dermatite estivale
Il existe un certain désaccord sur ce qui déclenche la dermatite estivale. La maladie peut être causée par l’exposition au soleil, par la consommation de certains aliments, par des piqûres d’insectes ou par de nombreux autres processus allergiques. La plupart des sources consultées conviennent que la condition est caractérisée par un déclencheur spécifique.
De manière générale, il a été établi que la maladie est une réaction allergique provoquée par des composés présents dans la salive d’invertébrés du genre Culicoides. Ce taxon comprend un groupe de diptères qui se nourrissent de sang de cheval et, ce faisant, favorisent l’apparition de lésions locales et transmettent diverses maladies.
Comme les études le montrent, le corps du cheval peut réagir à la morsure en libérant des immunoglobulines de type E. Ce composé se lie à ses récepteurs et favorise la libération de cytokines et de molécules pro-inflammatoires, ce qui génère la réponse allergique en soi. En d’autres termes, le système immunitaire de l’animal réagit de manière excessive à un événement légèrement nocif.
D’autres arthropodes hématophages en dehors du genre Culicoides peuvent également déclencher cette hypersensibilité.
Les symptômes
Le symptôme le plus courant de la dermatite estivale est l’apparition de démangeaisons constantes chez l’animal. À cela, s’ajoutent des plaies croûteuses sur la peau et des infections secondaires. Les autres signes cliniques pouvant survenir dans ce tableau clinique sont les suivants :
- Cloques à l’endroit de la morsure.
- Lésions avec écoulements purulents, en particulier autour de la tête et des oreilles.
- Perte de poils, conséquence du grattage.
- Épaississement de la peau dans les zones touchées.
- Perte de pigmentation.
Selon les études, 75 % des chevaux atteints de dermatite estivale équine présentent des symptômes modérés, 16 % sévères et 9 % légers. Sans aucun doute, le tableau se complique beaucoup lorsque le cheval développe une infection secondaire due à la présence de blessures.
Diagnostic et traitement
Une fois l’animal arrivé chez le vétérinaire, le professionnel procédera à un examen physique général. Dans tous les cas, le diagnostic est assez compliqué une fois qu’il est conclu qu’il s’agit d’une allergie : le problème réside dans la recherche du type d’allergène qui a provoqué une augmentation des anticorps dans le sang du cheval.
Il est généralement recommandé d’attraper les mouches ou tout type d’arthropode qui se trouve sur l’animal et de les emmener à la clinique.
Les antihistaminiques sont la première voie de traitement dans presque tous les cas. Ces médicaments bloquent les récepteurs de l’histamine, l’un des composés essentiels dans le développement des réponses allergiques. Après son administration, le tableau clinique du cheval devrait s’améliorer, mais ce n’est pas toujours le cas.
Les antibiotiques sont également généralement prescrits dans les cas les plus graves, car cela empêche les infections secondaires développées dans les plaies de l’animal de se propager dans le corps. Il n’y a pas de remède pour la réaction allergique elle-même, il faut donc se préparer à la traiter à l’avenir.
Comment prévenir la dermatite estivale équine ?
Le corps de l’animal réagira toujours à la morsure. Il est donc nécessaire de prévenir le contact entre la mouche et le cheval. Les conseils suivants permettent de prévenir ce contact :
- Limiter l’exposition des chevaux : les larves de diptères se développent dans les plans d’eau. Par conséquent, il est nécessaire d’éloigner le cheval de tout écosystème contenant des flaques d’eau, des rivières ou des étangs. Les prairies sèches sont la meilleure option au printemps.
- Achetez des vêtements de protection : il existe des produits spéciaux pour les chevaux qui protègent toute leur peau des morsures. C’est sans doute la seule option efficace à 100 %.
- Utiliser des insectifuges : il convient d’utiliser des répulsifs dans l’environnement du cheval pour tuer toutes les mouches qui peuvent pulluler dans la zone. Certains d’entre eux sont spécifiques aux équidés et peuvent être appliqués sur leur peau.
Au-delà de ces mesures préventives, garder la peau du cheval en bonne santé évitera l’apparition de nombreux symptômes dermatologiques. Une alimentation équilibrée et l’application de crèmes spécifiques pour chevaux aideront beaucoup à éviter ce type de problèmes.
La dermatite estivale est une maladie qui dure toute la vie. Si votre cheval a présenté des symptômes au cours du printemps et de l’été d’une année, il est fort probable qu’elle refasse surface l’année suivante et tout au long de sa vie. Par conséquent, la meilleure approche est toujours la prévention : protégez votre cheval.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Seasonal recurrent dermatitis, Equimed. Recogido a 11 de agosto en https://equimed.com/diseases-and-conditions/reference/seasonal-recurrent-dermatitis
- Dermatitis estival equina: prevención y tratamiento, Girovet. Recogido a 11 de agosto en http://www.girovet.com/dermatitis-prevencion-y-tratamiento
- Dermatitis in horses, MSD Vet Manuals. Recogido a 11 de agosto en https://www.msdvetmanual.com/horse-owners/skin-disorders-of-horses/dermatitis-and-dermatologic-problems-of-horses
- Marteles, D., Odriozola, L., Verde, M. T., Conde, T., & Fernández, A. (2019). Assessment of serum allergen-specific IgE levels in horses with seasonal allergic dermatitis and recurrent airway obstruction in Spain. Acta Veterinaria Hungarica, 67(1), 11-21.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.