Variole aviaire : symptômes et traitement
Rédigé et vérifié par le biologiste Cesar Paul Gonzalez Gonzalez
La variole aviaire est une maladie qui affecte les oiseaux domestiques et qui est courante dans le monde entier. Elle se caractérise par l’apparition de diverses lésions simples sur la peau, bien que la gravité dépende de la zone touchée. Elle est considérée comme une pathologie d’importance économique, car elle diminue la production d’œufs et ralentit la croissance des oiseaux.
Dans la plupart des cas, les spécimens touchés se remettent bien de la maladie. Cependant, l’impact sur la santé et la facilité avec laquelle cette maladie se propage ne permettent pas de la prendre à la légère. Poursuivez donc votre lecture pour en savoir plus sur cette maladie.
Qu’est-ce que la variole aviaire ?
La variole aviaire est causée par un virus du genre Avipoxvirus, qui appartient à la famille des Poxviridae. Ce groupe d’agents pathogènes est connu pour produire des symptômes semblables à ceux de la variole (pox en anglais). Ils affectent près de 200 types d’oiseaux différents, mais une plus grande attention est accordée aux espèces domestiques, en raison de l’impact que leur épidémiologie a sur la société.
La maladie infecte les parties de la peau sans plumes et forme des lésions qui s’agrandissent à mesure que le cas s’aggrave. Le virus peut survivre longtemps à l’extérieur et envahit les oiseaux par des plaies ouvertes. Cependant, il peut également utiliser les moustiques comme vecteurs. Dans ce cas, il s’y attache et profite de la blessure des piqûres pour pénétrer dans l’organisme de l’oiseau.
Les différents types de variole aviaire
La variole aviaire peut affecter l’oiseau de différentes manières selon la zone qu’il infecte. Pour cette raison, il existe 3 formes de la maladie. Ce sont les suivantes :
- Variole cutanée (sèche). C’est la forme la plus fréquente et celle avec le taux de mortalité le plus faible. Elle ne présente que les lésions cutanées typiques de la variole.
- Diphtérie (humide). Elle est un peu plus rare et est sévère, atteignant un taux de mortalité de 15 %. Des lésions apparaissent sur les muqueuses de la bouche, du larynx et de la trachée, provoquant une obstruction respiratoire et la mort subséquente. Cette forme se propage par inhalation et par pénétration dans les muqueuses.
- Variole septicémique. Le taux de mortalité oscille entre 70 et 99 %. Le tableau clinique n’est pas défini, mais il provoque généralement une mort subite.
Les symptômes de la maladie
La variole cutanée aviaire se caractérise par la production de cloques dans les zones dépourvues de plumes. À savoir la crête, les yeux et les pattes, il est donc normal de voir ces zones enflées. Au fur et à mesure que la maladie progresse, les bosses sur la peau se transforment en des croûtes brun rougeâtre.
La forme diphtérique de la variole aviaire ne provoque pas de symptômes aussi évidents, car elle infecte la muqueuse interne de l’oiseau et provoque l’apparition de nodules blancs qui grossissent rapidement. Une « fausse » membrane jaune apparaît, fixée à la trachée, à l’œsophage, au larynx ou à la bouche. Conséquence de cela : le spécimen affecté a des difficultés à manger, à boire et à respirer.
Les causes de la variole aviaire
Le virus doit entrer par une plaie ouverte, il ne peut donc être transmis qu’en cas de contact avec un spécimen malade ou au moyen d’un vecteur (moustique). Dans certains cas, la contagion est due à l’inhalation de « poussières » contaminées par ce pathogène, mais il est difficile que les conditions soient propices.
Au sein de la production avicole, il est possible que le personnel en charge de la manipulation des spécimens provoque involontairement une contagion. En effet, leurs vêtements ou leur équipement peuvent être contaminés par le virus.
Pour cette raison, les mesures de santé et de sécurité sont importantes dans les secteurs productifs.
Diagnostic et traitement
Pour établir le diagnostic, un examen physique et plusieurs tests cliniques sont nécessaires. Bien que les lésions de cette maladie soient très reconnaissables à l’œil nu, il faut écarter d’autres types d’infections. Par exemple, il est possible de confondre la variole aviaire humide avec la laryngotrachéite infectieuse.
L’une des méthodes les plus efficaces et les moins coûteuses pour confirmer la présence du virus est l’analyse histopathologique (des tissus affectés). Cependant, les tests PCR ou l’isolement du virus peuvent également être effectués, mais ces dernières techniques ne sont souvent pas aussi populaires auprès des aviculteurs.
Concernant le traitement, s’agissant d’une infection virale, il n’existe pas de médicament efficace pour lutter contre la maladie. Certains vétérinaires recommandent des désinfectants comme l’iode pour soigner les lésions cutanées. Cependant, cela ne réduit que légèrement la mortalité ; les antibiotiques ne fonctionnent pas pour éradiquer ces types d’agents pathogènes.
Face à toute épidémie de variole aviaire, des protocoles de nettoyage stricts doivent être mis en place. Autrement, la maladie pourrait se propager à tous les oiseaux. Même si, dans la plupart des cas, les conséquences ne sont pas fatales, il vaut mieux éviter toute complication.
Les vaccins
Bien qu’il n’y ait pas de traitement efficace, plusieurs vaccins ont été développés pour protéger les oiseaux domestiques de la variole aviaire. Il existe actuellement une grande variété de vaccins, tels que les vaccins vivants, atténués et recombinés. Il est important que les personnes responsables de l’administration du vaccin soient bien formées, car toute erreur pourrait entraîner une épidémie de l’infection.
La variole aviaire peut-elle être transmise à l’homme ?
La variole aviaire est une maladie spécifique aux oiseaux : les humains ne courent aucun risque. Le virus à l’origine de cette maladie fait partie de la même famille que celui de la variole humaine, mais chacun affecte des espèces spécifiques. Cependant, une mauvaise hygiène des mains, des vêtements ou des outils peut entraîner la propagation d’autres spécimens.
La prévention
Le pronostic de la maladie est réservé, car il dépend de l’état de santé de l’oiseau et des soins qu’il reçoit. Parfois, une thérapie alternative est nécessaire. N’essayez pas pour quelque raison que ce soit d’auto-traiter l’animal, car vous risqueriez de mettre sa vie en danger.
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