Respiration accélérée chez les chats : quelles sont les causes ?
Rédigé et vérifié par la biochimiste Luz Eduviges Thomas-Romero
Tous les vertébrés ont besoin d’oxygène pour remplir leurs fonctions vitales et ils obtiennent cet oxygène grâce à un processus appelé respiration, qui peut se produire sous l’eau ou sur terre. Les félins ne font pas exception : ils doivent continuellement s’aérer pour oxygéner tous les tissus de leur corps. La fréquence respiratoire est donc le reflet de l’état de santé et de la demande métabolique de l’animal.
Pour détecter une respiration accélérée chez le chat, il est nécessaire de savoir quelle serait la fréquence respiratoire normale. Si votre chat vient d’avoir une session de jeu active, il est naturel qu’il halète ou respire un peu plus vite que la normale. Quoi qu’il en soit, en cas de doute, vérifier la fréquence respiratoire est très simple.
Comment détecter une respiration accélérée chez le chat ?
Tout d’abord, il faut savoir que la fréquence respiratoire normale d’un chat se situe entre 15 et 30 respirations par minute. Il est également important d’observer attentivement l’environnement du félin et son langage corporel, car dans des conditions naturelles, le mouvement respiratoire doit être fluide, uniforme et sans restrictions physiologiques évidentes.
Pour déterminer la fréquence respiratoire de votre chat, vous devez compter le nombre de respirations qu’il prend sur une période de 60 secondes. Cela peut être facilement accompli par observation directe.
Idéalement, vous devriez vérifier la fréquence respiratoire plusieurs fois pour obtenir une fréquence moyenne (additionnez toutes les mesures et divisez par le nombre total). Le nombre peut varier et une moyenne générale sera plus précise.
Gardez à l’esprit que si votre chat est stressé, son rythme peut être plus élevé que la normale à un certain moment. Par conséquent, patientez quelques minutes ou quelques heures entre chaque mesure.
Quand faut-il s’inquiéter ?
De multiples signes cliniques peuvent accompagner une respiration accélérée, un phénomène connu sous le nom de tachypnée. Voici quelques signes accessoires qui justifient une visite chez le vétérinaire :
- Respiration accélérée au repos ou au sommeil (plus de 30 cycles par minute)
- Effort accru pendant le cycle ventilatoire, ce que l’on appelle cliniquement une dyspnée, qui peut s’accompagner d’une tachypnée
- Anxiété, agitation et difficulté à trouver une position confortable au coucher
- Changements de position pendant le repos
- Toux, crachats, râles et éjection de substances étrangères par la bouche
- Faiblesse générale
- Réticence lors de l’exercice
- Effondrements et perte de conscience sporadique
- Perte de poids
- Distension abdominale
- Manque d’interaction avec le maître
Tous ces symptômes indiquent un problème cardiaque ou respiratoire chez les chiens, les chats et d’autres mammifères. Cependant, certains signes cliniques sont uniques chez les félins. Parmi eux, figurent la boiterie des membres postérieurs, la paralysie du tiers postérieur du corps, la difficulté à bouger les membres antérieurs et une douleur généralisée.
Si la respiration de votre chat est très lente, vous devriez également consulter votre vétérinaire.
Les causes courantes de la respiration accélérée chez les chats
Il y a des dizaines de raisons pour lesquelles votre chat peut avoir du mal à respirer. Parmi les plus courantes, figurent les suivants : infection, tumeur, hypertrophie cardiaque, liquide dans les poumons, saignement dans les poumons, asthme, allergies, blessures traumatiques, toxines paralysantes et faible nombre de globules rouges.
Pour en déterminer la cause, il faut que vous alliez rapidement chez le vétérinaire. Tout d’abord, le vétérinaire surveillera de près la respiration de votre chat pour s’assurer qu’il reçoit suffisamment d’oxygène.
Ce dernier fera ensuite passer à l’animal une série de tests qui peuvent inclure une numération globulaire, un profil biochimique, une analyse d’urine et peut-être même un ECG. L’échographie, les rayons X et d’autres techniques d’imagerie peuvent également être nécessaires pour observer les organes internes de l’animal.
Une radiographie et une échographie pour examiner le cœur et les poumons peuvent également s’avérer nécessaires. Il peut même être nécessaire d’insérer un endoscope dans le nez ou les voies respiratoires de l’animal.
L’infection comme principale cause
Les infections respiratoires causées par un ou plusieurs agents viraux ou bactériens sont les principales causes à l’origine d’une respiration accélérée chez le chat. Cela concerne notamment les chats qui sortent régulièrement et ceux qui n’ont pas reçu les vaccins appropriés .
- Les virus les plus courants à l’origine des infections des voies respiratoires supérieures chez les chats sont le virus de l’herpès félin de type 1, également connu sous le nom de rhinotrachéite virale féline ou RVF, et le calicivirus félin (FCV). Certains vaccins, tels que Felocell ®, protègent contre ces agents pathogènes et d’autres.
- Les bactéries les plus courantes à l’origine des infections des voies respiratoires supérieures chez les chats sont Bordetella bronchiseptica (bronchiseptica) et Chlamydophila felis (C. felis). Bien que ces maladies ne puissent pas être évitées avec des vaccins, les antibiotiques réduiront les symptômes en quelques jours.
Les maladies cardiaques sont d’autres causes possibles
Bien qu’une maladie virale soit la cause la plus fréquente des maladies des voies respiratoires supérieures chez les chats, d’autres causes, telles qu’une maladie cardiaque, doivent être exclues. Dans le cas où la fréquence respiratoire augmente lorsque le chat se repose ou dort – plus de 30 respirations par minute –, il faut suspecter un problème cardiaque.
Il est important d’observer si la respiration rapide s’accompagne de l’un des signes cliniques suivants : toux ou haut-le-cœur, agitation, difficulté à trouver une position de sommeil confortable, faiblesse et diminution de l’appétit. Voici les maladies cardiaques qui affectent le plus les chats :
- Cardiomyopathie hypertrophique (CMH). Cette maladie se caractérise par un épaississement et un affaiblissement progressifs du muscle cardiaque. À mesure que le cœur s’épaissit, il y a moins de place pour que le sang se remplisse et il ne peut plus pomper le sang aussi efficacement.
- Cardiomyopathie dilatée (DCM). Dans ce cas, le muscle cardiaque est faible et mince. Il y a longtemps, cette pathologie était attribuée à l’absence de taurine dans l’alimentation du félin, mais aujourd’hui, des cas continuent d’être diagnostiqués même lorsque ce nutriment est présent dans tous les aliments consommés par l’animal.
Les autres facteurs à considérer
Les chats présentant des caractéristiques conformationnelles (race ou malformation), telles que des voies nasales courtes ou profilées ou de très petites narines, sont prédisposés à une inflammation des voies respiratoires non résolue. Les chats de tous âges peuvent être touchés. Aussi, les facteurs de santé mentale. tels que l’anxiété, doivent être pris en compte, bien qu’ils ne constituent pas le principal déclencheur de la tachypnée.
Enfin, si aucune cause apparente semble expliquer la tachypnée, sachez qu’elle peut aussi être causée par des champignons. Cependant, les maladies fongiques sont plus pertinentes dans des régions géographiques spécifiques, raison pour laquelle l’inclusion des antécédents de voyage dans les antécédents médicaux est importante.
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