Pneumonie chez le lapin : causes, symptômes et traitement
Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez
La pneumonie chez le lapin est une inflammation chronique du tissu pulmonaire, généralement causée par des bactéries, des parasites, des champignons ou un signe clinique secondaire à une infection virale. Ces agents pathologiques peuvent affecter la partie supérieure du système respiratoire — cavité nasale — ou les bronches et les poumons.
Le risque qu’un lapin développe une pneumonie augmente avec l’âge, la présence de maladies concomitantes, le stress, les immunodéficiences et la saleté des installations, entre autres. Si vous voulez en savoir plus sur cette pathologie et savoir comment l’éviter, poursuivez donc votre lecture.
Les types de pneumonie
La pneumonie peut affecter toute la structure pulmonaire ou seulement une zone spécifique du système respiratoire. Cela implique que la maladie varie selon l’agent qui la cause et la région que ce dernier affecte. Par conséquent, cette pathologie est généralement sous-classée en différents types. Les plus fréquents sont les suivants :
- Pneumonie suppurée. C’est l’une des plus fréquentes et elle touche les voies respiratoires supérieures. La maladie est bénigne au début, mais elle devient mortelle si elle n’est pas traitée.
- Bronchopneumonie fibrineuse. Elle affecte la partie supérieure des poumons, bien qu’à mesure qu’elle progresse, elle puisse envahir toute la structure. Elle est assez grave et se complique rapidement, c’est pourquoi elle est généralement responsable de morts subites.
- Pneumonie interstitielle. Elle infecte et enflamme tout le poumon, elle peut donc même les déformer modérément. L’évolution de cette pathologie est modérée ou aiguë et dépend de l’agent éthologique qui la provoque (ils sont très variés).
- Pneumonie embolique-métastatique. Elle affecte plusieurs petites sections de la région du poumon proche du diaphragme. Elle ne peut être contractée que par une infection du sang, qui provient généralement d’un abcès interne dans d’autres tissus du corps.
- Pneumonie granulomateuse. Elle forme de petits granules dans les sections inférieures du poumon. Elle est difficile à traiter, car les agents causals sont enfermés dans ces petites sphères et sont isolés de l’environnement.
Les causes de la pneumonie chez le lapin
Comme nous l’avons déjà dit, la maladie est généralement causée par des bactéries. Des sources vétérinaires estiment que jusqu’à 60 % des lapins ont des bactéries du genre Pasteurella dans leurs voies respiratoires, et 40 % d’entre eux développeront des maladies respiratoires. De ce pourcentage, 5 % des lapins finiront par souffrir d’une pneumonie grave.
Outre ces données très intéressantes, il est également essentiel de savoir que certaines pneumonie ne sont pas causées par des bactéries. En général, nous pouvons diviser les agents étiologiques dans les blocs suivants :
- Pneumonie non infectieuse : elle est causée par des allergies, de la poussière, des aérosols et des niveaux élevés d’ammoniac dus à un mauvais nettoyage de la cage, entre autres facteurs.
- Bactérienne : elle est causée par les bactéries Pasteurella multocida, Chlamydia et Staphylococcus aureus.
- Pneumonie virale : le virus du myxome et les virus de la famille des Herpesviridae peuvent causer de graves problèmes respiratoires dans certains cas.
En général, un environnement malsain avec trop de spécimens est une recette pour un désastre. Nous avons affaire à des agents pathogènes qui se transmettent facilement entre les spécimens, les cages étroites et sales sont donc d’excellents endroits pour la propagation de la maladie, dans toutes ses variantes.
Les symptômes
La symptomatologie de la pneumonie chez le lapin dépend beaucoup de l’agent causal, de l’âge de l’animal et de l’état de son système immunitaire. D’autre part, la pneumonie aiguë – d’apparition très rapide – entraîne généralement la mort immédiate. Parmi les signes cliniques les plus fréquents, on retrouve les suivants :
- Anorexie et diminution de l’appétit
- Essoufflement (dyspnée) et fréquence respiratoire excessivement rapide (tachypnée)
- Écoulement muqueux du nez et des yeux
- Toux et éternuements
- Fièvre et léthargie
- Yeux blanchâtres et oreilles bleutées
En général, le pronostic de la pathologie est réservé. Il faut tenir compte du rythme d’apparition de la maladie, de l’agent causal et de l’état de santé du lapin. Bien sûr, au moindre signe de pneumonie, il est essentiel d’aller rapidement chez le vétérinaire.
Le diagnostic
Il existe plusieurs techniques permettant de détecter la pneumonie chez les mammifères. Les premières méthodes de diagnostic reposent sur l’anamnèse effectuée par le maître — enregistrement des modifications des habitudes de l’animal — et l’auscultation, qui permet de détecter clairement les problèmes respiratoires.
Après cela, le vétérinaire peut décider d’effectuer des analyses de sang et d’urine, une thoracoscopie, des radiographies et diverses techniques de détection microbiologique. Tout cela permet de détecter le niveau d’expansion de la maladie et de l’agent causal.
Le traitement de la pneumonie
Le traitement de cette pathologie complexe peut être divisé en deux grands blocs : les soins non invasifs et la chirurgie. Nous vous décrivons chacun d’eux brièvement dans les lignes suivantes.
Interventions non chirurgicales
Dans les cas les plus graves, le lapin sera admis chez le vétérinaire. Comme l’anorexie peut entraîner une grave défaillance systémique, l’animal peut être alimenté par voie intraveineuse. La fluidothérapie et l’administration d’anti-inflammatoires peuvent également être nécessaires dans ces cas.
Les antibiotiques sont généralement la voie à suivre en cas d’infections bactériennes. Normalement, ceux-ci sont prescrits pour une période de 6 semaines. Dans certains cas, d’autres médicaments plus spécialisés peuvent être nécessaires.
Interventions chirurgicales
Lorsque des abcès et d’autres complications surviennent, la thoracotomie – chirurgie d’ouverture de la paroi thoracique – peut être la seule solution. En plus des risques inhérents à l’opération, l’anesthésie générale requise pour la procédure apporte ses propres problèmes.
La survie de l’animal est compromise.
Une maladie qui peut être évitée
Le meilleur traitement possible est la prévention. Pour éviter la pneumonie chez les lapins, la meilleure chose à faire est de leur offrir un espace propre, spacieux et sans sources de stress, qu’il faudra désinfecter régulièrement. Si vous répondez à ces exigences et ne négligez pas vos animaux de compagnie, les risques de pneumonie seront considérablement réduits.
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