7 maladies mortelles chez les chats
Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez
Même si nous essayons de ne pas y penser, la vie des animaux de compagnie est limitée. Certains animaux vivent plus longtemps que d’autres par nature, tandis que parfois des spécimens de la même espèce présentent une disparité dans leur survie en raison d’une prédisposition génétique. Les maladies mortelles chez les chats sont régies par cette prémisse, car la race est un facteur important.
L’espérance de vie moyenne d’un félin se situe entre 13 et 17 ans, même si certains atteignent l’âge de 20 ans. Découvrez ci-après les 7 maladies qui peuvent mettre fin à la vie de votre animal (et comment les détecter à temps).
1. Le cancer
Le terme « cancer » englobe un groupe hétérogène de maladies, mais elles ont toutes quelque chose en commun. Dans ces pathologies, un groupe de cellules croît plus qu’il ne le devrait en raison de mutations de son génome. Au fur et à mesure que la lignée cellulaire se divise, une tumeur se forme, laquelle peut se propager à d’autres parties du corps (métastases).
Comme indiqué par l’organisme Flint Animal Cancer Center, 1 chat sur 5 développera un certain type de cancer au cours de sa vie, en particulier à un âge avancé. Voyons quelles sont les tumeurs malignes les plus mortelles et les plus courantes chez ces animaux de compagnie.
1.1 Le lymphome
Le lymphome est le type de cancer le plus courant chez les chats, touchant 48 félins sur 100 000. Dans cette tumeur maligne, une prolifération excessive se produit dans les lymphocytes, des cellules sanguines qui, en temps normal, protègent le félin des infections.
Ce type de cancer se présente sous diverses formes selon sa localisation et son étiologie. Jusqu’à 75 % des chats entrent en rémission avec un traitement approprié, mais la survie médiane est de 6 mois, car ils ont tendance à rechuter très rapidement. C’est pourquoi c’est l’une des maladies mortelles les plus importantes chez les chats.
1.2 La tumeur mammaire
Contrairement aux chiennes, 90 % des tumeurs mammaires chez les chattes sont néoplasiques (cancérigènes). Celles-ci apparaissent sous forme de bosses ou de nodules sur ou sous l’une des mamelles et peuvent se propager rapidement à d’autres tissus et aux ganglions lymphatiques voisins. Le taux de survie 1 an après diagnostic est de 31,8 %, et 2 ans après, 17,7%.
Il est possible de prévenir ce cancer en extirpant les ovaires du chat par la castration.
1.3 Le carcinome épidermoïde
Le carcinome épidermoïde représente jusqu’à 48 % des cancers de la peau chez le chat. Il apparaît généralement sous forme de nodule dans les zones superficielles peu pigmentées, telles que le bord du nez, les paupières, les oreilles et les lèvres. Le taux de survie 1 an après le diagnostic est inférieur à 10 %, même en appliquant une radiothérapie et une chimiothérapie à temps.
Les cancers chez les chats ont souvent un pronostic fatal même avec un traitement approprié.
2. La rage
Selon des sources professionnelles, la rage touche les chats plus tout autre animal domestique aux États-Unis. Étant des animaux curieux et prédateurs par nature, il est possible qu’ils se retrouvent dans des bagarres et soient mordus par certains des vecteurs typiques de la maladie (tels que les rongeurs, les chauves-souris et autres mammifères sauvages).
Le virus de la rage est mortel dans tous les cas et l’animal meurt généralement au bout de 7 jours tout au plus, une fois que le virus atteint le cerveau et commence à se manifester de manière symptomatique. L’animal devient agressif, perd le contrôle de ses muscles, tombe dans le coma et finit par mourir. Le taux de mortalité est de près de 100 %.
3. La panleucopénie féline
C’est l’une des maladies mortelles les plus courantes chez les chats. Elle est causée par un parvovirus dont l’ADN est très résistant à l’environnement, qui “séquestre” les cellules capables de se diviser largement, telles que celles trouvées dans l’intestin, les tissus lymphoïdes et la moelle osseuse. Il peut rester viable pendant 1 an en dehors de son hôte.
Parmi les symptômes les plus courants chez les chats infectés, figurent une forte fièvre, une dépression, une diarrhée, une jaunisse (jaunissement de la sclérotique et des tissus) et une déshydratation marquée. Son taux de mortalité est estimé à 50 %, en particulier chez les chats immunodéprimés ou en mauvaise santé générale.
4. L’insuffisance rénale
L’insuffisance rénale est l’une des principales causes de décès chez les chats, en particulier chez les chats âgés. Cette pathologie qui dégrade peu à peu les reins de manière irréversible est typique de l’une des races les plus recherchées : le persan.
La maladie rénale polykystique (PKD) est une maladie héréditaire chez cette race qui est présente dès la naissance. Petit à petit, les spécimens atteints développent des kystes (sacs remplis de liquide) dans les reins. Au début, ces sacs sont très petits, mais petit à petit, ils détruisent le tissu de chaque rein et le rendent dysfonctionnel. 1 persan sur 3 est affecté par la maladie.
Heureusement, cette pathologie progresse lentement et ne devient évidente qu’aux stades où le chat est plus âgé.
5. Le virus de l’immunodéficience féline (FIV)
Le virus de l’immunodéficience féline est la cause du SIDA chez cette espèce. Le lentivirus à l’origine de la maladie pénètre dans les lymphocytes et autres cellules immunitaires et les détruit petit à petit, provoquant ainsi l’affaiblissement des barrières biologiques du chat au fil du temps. L’animal meurt d’infections opportunistes aggravées, et non du virus lui-même.
Bien qu’il s’agisse d’un agent pathogène inconnu, on estime qu’il affecte 2,5 à 4,4 % de tous les chats domestiques du monde. L’espérance de vie après le diagnostic est d’environ 5 ans (c’est une infection à progression très lente), mais tout dépend de la souche en cause et de l’état de santé antérieur du chat.
Nous venons de vous présenter 7 maladies mortelles chez les chats, dont 3 cancérigènes, une d’origine génétique et le reste de nature virale. Les cancers sont généralement les maladies les plus problématiques, car leur prévalence est beaucoup plus élevée que celle des autres. Comme nous l’avons déjà dit dans les lignes précédentes, 1 félin sur 5 a un cancer au cours de sa vie.
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