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10 curiosités sur les guêpes

6 minutes
Les guêpes sont bien plus que des invertébrés qui nous ennuient lors d'un pique-nique. Apprenez à mieux les connaître ici.
10 curiosités sur les guêpes
Samuel Sanchez

Rédigé et vérifié par le biologiste Samuel Sanchez

Dernière mise à jour : 21 décembre, 2022

Nombreuses sont les curiosités sur les guêpes, mais malheureusement, beaucoup de gens ne veulent pas les connaître. Les espèces les plus répandues dans les centres urbains ont gagné leur mauvaise réputation en raison du fait qu’elles interrompent les repas en plein air et qu’elles peuvent piquer avec leur dard, une piqûre dont la gravité est variable.

Bien qu’il s’agisse d’espèces qui ne cohabitent pas complètement avec l’homme, les guêpes méritent sans aucun doute d’être reconnues pour leur biologie fascinante et leur travail écosystémique non transférable. Donnez une chance à ces hyménoptères : découvrez ici 10 curiosités sur les guêpes qui vous feront les aimer (de loin).

1. La diversité des guêpes est infinie

Comme l’indique le magazine National Geographic, à ce jour, plus de 30 000 espèces de guêpes ont été décrites ; actuellement ce nombre s’élève même à 100 000. Et il est sans doute encore plus élevé, car il y a de nombreux spécimens à classer et à découvrir, en particulier dans les zones tropicales et tempérées.

Afin de vous donner une idée de la diversité de ces insectes ailés dans le monde, nous vous citons les informations suivantes : pour les plus de 1000 espèces de Ficus tropicaux qui existent, une guêpe unique de la superfamille des Chalcidoidea peut être décrite. Sans aucun doute, ces invertébrés constituent l’un des groupes d’hexapodes les plus diversifiés au monde.

2. Des hyménoptères, comme les abeilles et les fourmis

Les guêpes appartiennent à l’ordre des hyménoptères, aux côtés des abeilles et des fourmis. Toutes ont une série de caractéristiques communes : une tête arrondie avec des antennes, des mâchoires proéminentes, des yeux composés et des ocelles, un thorax dans lequel sont insérées 3 paires de pattes et un abdomen très visible, qui peut (ou non) contenir un aiguillon dans le cas des femelles.

Si vous avez du mal à distinguer une abeille d’une fourmi ou d’une guêpe, voici quelques clés simples :

  1. Les reines des fourmis sont ailées, mais les ailes tombent une fois qu’elles fertilisent et fondent la colonie. Les guêpes volent tout au long de leur vie, à l’exception de la famille des Mutilidae. Les fourmis ouvrières n’ont pas d’ailes.
  2. Les abeilles ont un corps dodu et compact, tandis que les guêpes ont une “taille” bien marqué qui unit les deux segments de l’abdomen.
  3. Les guêpes ont tendance à arborer des couleurs plus frappantes que les fourmis et les abeilles. Cependant, il existe une telle variété de teintes dans ce groupe que l’œil peut être trompeur.
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3. Un habitat cosmopolite

Les guêpes ont colonisé tous les continents, à l’ exception de l’Antarctique. Étant des animaux ectothermes (à sang froid), elles dépendent de la température extérieure pour réguler leur métabolisme. Par conséquent, elles ne s’adaptent pas bien aux environnements extrêmement froids, tels que ceux des cercles polaires.

4. Des animaux sociaux et solitaires

Certaines guêpes sont des êtres eusociaux, bien que la grande majorité affichent des comportements solitaires. Sur plus de 30 000 espèces décrites, seule la famille des Vespidés (avec plus de 5 000 représentants) adopte le modèle social typique des hyménoptères, avec des alvéoles, des reines et des mâles divisés en castes.

Bien que les guêpes les plus connues soient sociales, la grande majorité d’entre elles mènent une vie très solitaire. Elles consacrent leur existence à se reproduire et à prendre soin de leur progéniture dans le nid qu’elles construisent, mais sans l’aide d’autres spécimens de la même espèce. En cela, elles s’opposent aux fourmis et à leur stratégie vitale.

5. Un système complexe de détermination du sexe

Les guêpes, comme les fourmis et les abeilles, voient leur sexe déterminé par un mécanisme dit haplodiploïde. Les femelles sont diploïdes (2n), ce qui signifie qu’elles ont deux ensembles de chromosomes homologues dans chacune de leurs cellules. Ainsi, une guêpe femelle est le produit d’une fécondation et d’une reproduction entre parents (n + n = 2n).

En revanche, les mâles ou faux -bourdons sont haploïdes (n), ce qui signifie qu’ils proviennent d’œufs non fécondés. Comme la femelle pondeuse stocke le sperme de son partenaire dans son corps, si elle veut donner naissance à un mâle, elle arrête simplement de féconder l’un des œufs. Les mâles, porteurs de la moitié de l’information génétique, vivent beaucoup moins et leur physiologie est limitée.

6. Pas toutes les guêpes piquent

Au sein des hyménoptères, certaines familles forment un groupe spécifique, appelé Aculeata. Toutes les espèces incluses dans ce groupe ont une caractéristique commune : l’ovipositeur des femelles a été modifié pour donner naissance à un dard, capable d’injecter différentes toxines avec les caractéristiques globales du taxon.

Selon cette règle simple, les mâles ne peuvent jamais piquer. Ils n’ont pas d’appareil pour pondre des œufs, ils ne peuvent donc pas inoculer du poison. Si vous êtes mordu par l’un de ces hyménoptères ailés, il s’agissait d’une femelle.

Les fourmis et les abeilles possèdent aussi des aiguillons, c’est-à-dire des ovipositeurs modifiés.

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7. Un régime qui change tout au long de la vie

La plupart des guêpes solitaires se nourrissent de nectar de fleurs, mais elles ont constamment besoin de protéines et les recherchent dans les insectes vivants ou morts et dans toute viande qui se trouve au sol. Pourquoi font-elles cela sachant qu’elles couvrent eux-mêmes leurs besoins alimentaires avec les sucres produits par les plantes ?

La réponse se trouve dans les larves. Comme la progéniture des guêpes a besoin d’un apport constant en protéines pour grandir et se métamorphoser en adultes, leur mère (ou les ouvrières des espèces sociales) doit continuellement rechercher de la matière organique d’origine animale. Les femelles mâchent même la viande avant de l’offrir à leur progéniture.

8. Des tueuses nécessaires pour les écosystèmes

Les guêpes des groupes Vespidae, Crabronidae, Sphecidae et Pompilidae sont des chasseurs actifs : elles inoculent le venin avec leur dard sur leur proie, puis elles l’emmènent au nid où elles la mâchent pour nourrir leurs larves. Le travail de pollinisation de ces hyménoptères n’est pas aussi important qu’on le croit, mais ce sont d’excellents contrôleurs des insectes nuisibles et autres invertébrés.

Comme elles n’ont pas de poils sur le corps (contrairement aux abeilles), le pollen adhère mal au corps des guêpes et elles ne fertilisent pas efficacement les fleurs.

9. Les guêpes parasitoïdes : un cauchemar vivant

Les guêpes parasitoïdes mérient une section rien que pour elles. Plus précisément, les pepsis de la famille des Pompilidae, présentent l’une des stratégies de vie les plus terrifiantes qu’un être humain puisse imaginer.

Grâce à leur venin extrêmement puissant, ces guêpes affrontent des tarentules bien plus grosses qu’elles, les paralysant dès qu’elles en ont l’occasion. Après cela, elles emmènent leur proie au nid et pondent un seul œuf sur son abdomen. La larve qui en résulte pénètre dans le corps de la tarentule et s’en nourrit ; la tarentule est vivant mais ne peut pas bouger.

La larve se transforme en pupe à l’intérieur de la tarentule et émerge de son abdomen sous la forme d’un spécimen formé.

10. Des animaux avec lesquels nous pouvons vivre

Qu’avez-vous pensé de toutes ces curiosités ? En guise de conclusion, nous tenons à souligner que leur venin ne met pas la vie en danger, à moins que la personne ne soit allergique et reçoive de multiples piqûres. De plus, elles n’attaquent que si on tente de détruire leur nid ou de tuer leur progéniture, il est donc possible d’éviter les confrontations.

Les guêpes ne sont pas des parasites, car elles ne détruisent pas les cultures agricoles et ne tuent pas les plantes. Elles peuvent simplement être un peu ennuyeuses à cause de leur piqûre potentielle. Mais si nous les laissons tranquilles, elles ne nous attaqueront pas.


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  • Thomas, C. R. (1960). The European wasp (Vespula germanica Fab.) in New Zealand. The European wasp (Vespula germánica Fab.) in New Zealand., (27).
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  • Wasps, National Geographic. Recogido a 16 de agosto en https://www.nationalgeographic.com/animals/invertebrates/facts/wasps

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