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Brumby (cheval) : habitat et caractéristiques

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On trouve le brumby dans les prairies d'Australie, un cheval sauvage issu du marronnage, et introduit dans le pays pendant la colonisation du XVIIIe siècle. Apprenez-en plus ici sur ce cheval.
Brumby (cheval) : habitat et caractéristiques
Dernière mise à jour : 19 août, 2021

Quand on pense à de grands troupeaux de chevaux sauvages, la première image qui nous vient à l’esprit est celle de chevaux de la race mustang en train de courir dans les prairies des États-Unis. Or, l’Australie est en avance sur l’Amérique du Nord avec le brumby. Cette race de chevaux issue du marronnage vit en liberté dans les prairies du nord et du sud-est de ce pays.

Nous vous invitons ici à en savoir plus sur l’origine de cette race (il n’y avait pas de chevaux en Australie avant la colonisation de ce pays) et sur les caractéristiques qui lui ont permis de s’adapter à la vie en liberté. Poursuivez donc votre lecture !

L’origine du brumby

Ce sont les premiers colons européens qui ont fait entrer les chevaux en Australie, au 18ème siècle, plus précisément en 1788. Ils ont servi de monture et d’animal de travail jusqu’au siècle dernier. À la fin de la ruée vers l’or, de nombreux chevaux ont été abandonnés.

Le nom de cette race vient du mot baroomby, qui signifie « sauvage » dans la langue des peuples indigènes du sud de l’actuel Queensland.

La multitude de races abandonnées dans les prairies australiennes a amené le brumby à rassembler un certain nombre de caractéristiques optimales pour survivre dans la nature grâce à des croisements naturels. Le nombre de chevaux a progressivement augmenté au fil des années.

Plus tard, pendant la guerre des Boers et la Première Guerre mondiale, ces chevaux ont été à nouveau apprivoisés pour être incorporés dans la cavalerie des armées. Ils ont ensuite été de nouveau abandonnés. Actuellement, certains groupes les considèrent comme des ravageurs, raison pour laquelle le gouvernement australien a autorisé leur chasse.

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L’habitat de l’espèce

Le brumby vit à l’état sauvage dans toute l’Australie. La plus grande population vit dans la région des Alpes australiennes, au sud-est. L’autre noyau vital important est situé dans le nord, près du Queensland. On peut également le voir dans certains parcs nationaux qui ont leur propre population de cette race très étendue.

Caractéristiques physiques

Le brumby mesure entre 1,40 et 1,50 mètre au garrot, ce n’est donc pas une très grande race. Cela est dû au croisement avec les poneys britanniques, qui sont également arrivés avec la colonisation.

Ce cheval a un cou court, des pattes fines et fortes et des sabots durs. Son corps est robuste et compact, parfois un peu disproportionné par rapport à sa taille. Quant à la couleur de sa robe, elle évolue dans différentes nuances de brun et de blanc, mais il en existe une grande variété.

Adaptation et alimentation

C’est une race adaptée à la vie à l’état sauvage et à survivre dans des milieux secs avec peu de ressources. Ce n’est pas un cheval particulièrement rapide (son arrière-train n’est pas très puissant) et sa peau est délicate. Il n’est pas considéré comme un bon cheval à monter.

Lorsque l’Australie a commencé à être colonisée, il n’y avait pas d’herbivores majeurs pouvant rivaliser avec le brumby. Il n’y avait pas non plus de prédateurs. Ces chevaux pouvaient donc se nourrir et se reproduire sans problème.

Si au début la végétation était riche et abondante, la prolifération rapide de ce cheval a fait que les ressources se sont faites rares pour d’autres espèces plus petites, les mettant en danger. À la suite de ce problème, des stratégies de contrôle de la population ont été lancées.

Comme tous les chevaux, le brumby est un animal herbivore. Il se nourrit principalement des pâturages qu’il fréquente, et à cela il ajoute différentes herbes et du foin, ainsi que des légumes et des feuilles de buissons qu’il trouve sur son chemin.

La reproduction du brumby

C’est un mammifère vivipare. Les femelles atteignent la maturité sexuelle à l’âge de 14-15 mois, et les mâles à l’âge de 14-18 mois. La reproduction comprend les étapes de la parade nuptiale, de l’accouplement, de la gestation et de l’accouchement.

La grossesse du brumby dure 11-12 mois, et la jument a généralement un seul veau, parfois des jumeaux. La lactation des poulains dure un maximum de 6 mois.

Le contrôle de la population

Il existe différentes stratégies pour contrôler les populations de chevaux en Australie. L’impact environnemental de sa prolifération sur un écosystème déjà gravement touché est un sujet qui oppose les habitants de la population australienne les uns contre les autres.

Certains organismes gouvernementaux déplacent ces équidés dans des parcs nationaux, mais d’autres chassent pour les tuer. Certains groupes sont contre les tueries, d’autres les considèrent comme de la vermine et d’autres veulent les répandre pour en atténuer l’impact. L’opinion publique pèse lourdement sur les mesures prises et évolue selon les régions.

La méthode traditionnelle de relocalisation des chevaux consiste à utiliser le lasso pour les attraper et les conduire vers un nouvel emplacement.

Les coûts économiques du contrôle de la population sont élevés, et pour le moment aucune méthode n’épargne la souffrance des chevaux. La méthode actuellement considérée comme la plus humaine est le contrôle de la fertilité par injections. Bien qu’il ait été mis en place à certains endroits, il reste à voir s’il est efficace sur le long terme.

De nombreuses organisations de défense des droits des animaux soutiennent que des méthodes telles que les meurtres par balles depuis un hélicoptère frisent la barbarie, et que la responsabilité du contrôle de la population revient à ceux qui ont abandonné les chevaux lorsque ces derniers ne leur étaient plus utiles, à savoir les humains. Qu’en pensez-vous ?


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  • Dawson, M. J. (2005). The population ecology of feral horses in the Australian Alps Management Summary. Australian Alps Liaison Committee, Canberra.
  • Scasta, J. D., Adams, M., Gibbs, R., & Fleury, B. (2020). Free-ranging horse management in Australia, New Zealand and the United States: socio-ecological dimensions of a protracted environmental conflict. The Rangeland Journal42(1), 27-43.

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