Kaluga : habitat et caractéristiques
Rédigé et vérifié par la psychologue Sara González Juárez
Le kaluga – un poisson de la famille des Acipenseridae – n’a pas un visage très sympathique, mais il recèle de grands mystères qui valent la peine d’être étudiés. Malheureusement, cette espèce est en grave danger d’extinction, puisque les spécimens adultes sont exploités pour obtenir du caviar noir.
Cet animal est avec le béluga ( Huso huso) le seul de son genre et est endémique à son aire géographique. C’est un poisson qui pèse très lourd et qui vit de nombreuses années… Presque jusqu’à cent ans ! Apprenez-en davantage ci-dessous.
L’habitat du kaluga
On ne trouve le Kaluga (Huso dauricus) que dans le fleuve Amour, qui longe la frontière entre la Russie et la Chine, ainsi que dans ses principaux affluents et quelques petits lacs de son embouchure, comme le lac Orel. Lorsqu’il sort au large, ce poisson se retrouve dans la mer d’Okhotsk et, occasionnellement, dans la mer du Japon.
Caractéristiques physiques
Le kaluga est considéré comme le plus gros poisson d’eau douce au monde, car il peut atteindre 6 mètres de long et peser près d’une tonne. Son corps fusiforme est renforcé par 5 rangées d’écailles durcies : une dorsale, 2 latérales et 2 ventrales.
Son corps est vert grisâtre au niveau de la zone dorsale, et blanc verdâtre au niveau d la zone ventrale.
Cet animal a une grande bouche qui contient certaines structures qui peuvent se déplacer vers l’extérieur. Cela l’aide à capturer ses proies, car c’est un carnivore.
Le comportement du Kaluga
Le kaluga est un poisson solitaire et prédateur. C’est une espèce qui n’apporte pas de soins parentaux : les jeunes sont donc autosuffisants à partir du moment où ils sortent de l’œuf.
Ces poissons préfèrent les eaux claires avec un fond de couleur claire, surtout pendant leur voyage vers la mer. Cette préférence leur permet de nager près de la surface de la rivière, où les nouveaux-nés peuvent mieux éviter les prédateurs.
Alimentation
Ce poisson est un chasseur, et il n’a pas tellement de préférence en matière d’espèces : si l’animal rentre dans sa bouche, il le mangera. Il a même recours au cannibalisme si la nourriture est rare.
Ses proies les plus courantes sont le brochet, la carpe, le hareng, le saumon et le saumon kéta. Dès leur naissance, les jeunes poissons se nourrissent d’êtres plus petits, comme le zooplancton, les insectes et les crevettes.
Reproduction
Le cycle de reproduction commence par le frai, qui a lieu de mai à juillet. Pendant cette période, les kalugas retournent dans le fleuve Amour pour pondre leurs œufs dans des zones peu profondes avec de forts courants. Les jeunes restent dans l’œuf de 83 à 295 heures et éclosent avec un sac vitellin qui les nourrit pendant 8 ou 9 jours de vie.
Pendant la période de ponte, les femelles se reproduisent jusqu’à 5 fois, mais elles ne peuvent se reproduire que tous les 4 ans.
La migration des nouveaux-nés vers la mer est considérée comme passive, car ils sont emportés par le courant. Une fois qu’ils atteignent l’eau libre, ils y restent jusqu’à ce qu’ils atteignent la maturité reproductive, à 10-14 ans.
Le statut de conservation du kaluga
Le kaluga est en danger critique d’extinction. La principale cause du déclin brutal que subit l’espèce depuis le 19ème siècle est la pêche massive dans son habitat pour obtenir du caviar. D’autres facteurs, tels que le changement climatique, font fluctuer la température de l’eau, affectant les cycles de reproduction des femelles.
L’exploitation des terres par l’homme dans les zones proches du fleuve Amour a également un effet sur cet animal, car les déchets de la construction ou de l’exploitation forestière affectent l’écosystème du fleuve. L’introduction d’espèces envahissantes est un facteur supplémentaire à la difficulté de conserver leur habitat.
Leur maturation sexuelle tardive est l’un des plus gros obstacles au rétablissement de l’espèce, puisque pendant plus d’une décennie des spécimens adultes peuvent être capturés sans qu’ils n’aient eu le temps se reproduire. Ils ne peuvent pas frayer avant l’âge de 6 ans.
Les agences gouvernementales chinoises et russes ont interdit la pêche de toute espèce dans cette rivière, mais le braconnage continue de tuer de nombreux spécimens, malgré le fait qu’il existe des exploitations piscicoles de kalugas pour le caviar.La population de cette espèce continue de décliner aujourd’hui.
Il est triste de lire encore et encore que les principales causes d’extinction de toute espèce proviennent de l’être humain. Bien que certaines organisations essaient toujours de protéger les êtres vivants, divulguer des informations au sujet d’une espèce menacée est essentiel. Connaître les espèces menacées ouvre les portes de la conscience sur la nécessité de protéger la planète.
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