Madrid durcit les peines pour la maltraitance animale
Ce à quoi nous, les amoureux des animaux, aspirons, commence à s’implanter en Espagne. Les peines pour la maltraitance animale durcissent. Notre sang bout chaque fois que ceux qui ont causé des dommages irréparables aux animaux et même causé leur mort restent impunis. C’est pourquoi cette nouvelle nous ravit.
En plus de l’interdiction de la tauromachie, – plus de 400 000 signatures ont été recueillies contre cette pratique -, un durcissement des lois contre la maltraitance animale a été demandé. Ce durcissement ne fait pas de distinction entre les animaux sauvages et les animaux domestiques.
Bien que les toreros espagnols aient demandé que les corridas continuent d’avoir lieu en tant que symbole culture, leur demande n’a pas aboutit, et nous en sommes très heureux. À cela, s’ajoutent d’autres acquis : la nouvelle réforme du Code pénal a durci les peines pour maltraitance animale. Voyons quels sont les changements.
Quelles étaient les sanctions de la maltraitance animale ?
Auparavant, les lois prévoyaient des amendes de faible valeur économique pour ceux qui montraient des signes de “cruauté” envers les animaux. Ainsi, ôter la vie à un animal était un acte qui restait impuni. Une situation intenable contre laquelle différentes organisations se sont battues.
Le changement de loi commencera à être exécuté le 22 décembre. Grâce à ce changement, les animaux seront plus en sécurité, du moins sur le territoire espagnol.
Quels ont été les changements ?
La modification des peines pour maltraitance animale s’est traduite par la suppression du terme « cruauté » de l’article 337 du Code pénal. Désormais, quiconque fait du mal à un animal, cruellement ou non, devra en assumer les conséquences.
L’article 337 du Code pénal dit exactement ceci :
337.1. Quiconque, par quelque moyen ou procédé que ce soit, maltraite de manière injustifiée :
a) un animal domestique ou apprivoisé.
b) un animal habituellement domestiqué.
c) un animal qui vit temporairement ou en permanence sous contrôle humain.
d) Tout animal qui ne vit pas à l’état sauvage, en lui causant des blessures portant gravement atteinte à sa santé, sera puni d’une peine de trois mois à un an de prison et d’une interdiction spéciale de un à trois ans pour l’exercice d’une profession, d’un commerce ou le commerce lié aux animaux et pour la possession d’animaux domestiques ou apprivoisés.
Dans le sous-paragraphe 337 suivant, il est expliqué que, en cas de mort de l’animal, la peine pourra aller jusqu’à dix-huit mois et la possession de tout type d’animal sera interdite. Maltraiter un animal devant un mineur est également puni par la loi. Enfin, les personnes qui abandonnent les animaux sont passibles d’une peine de six mois de prison.
Cette modification des peines pour la maltraitance animale suffit-elle ?
Malgré notre joie, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous demander si ce « petit changement » suffira. Bien qu’il y ait eu des changements, la loi explique également qu’une personne sans casier n’ira pas en prison et peut payer pour sa liberté.
Par conséquent, personne ne se verra appliquer ces peines pour maltraitance animale à moins de commettre une atrocité à plusieurs reprises. Ces changements sont-ils donc suffisants ? La réponse est évidence : NON.
Toutefois, ces changements montrent que l’union fait la force, et que si nous restons unis pour défendre une cause, nous pouvons changer les choses, même si ces changements semblent insignifiants au premier abord.
Alors, que pouvons-nous faire ? Nous ne pouvons peut-être pas tous rejoindre une ONG ou être militant dans une manifestation, mais il y a quelque chose que nous pouvons tous faire : dénoncer.
Oui… N’ayez pas peur ! Si vous constatez un cas de maltraitance animale, signalez-le. Ne le laissez pas passer inaperçu aux yeux de la loi. Un monde sans animaux n’est pas envisageable.
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.