Les différences entre les animaux vivipares et les mammifères
Rédigé et vérifié par le biologiste Cesar Paul Gonzalez Gonzalez
Les animaux développent diverses caractéristiques adaptatives pour faire face à leur environnement. Parmi les plus importantes se trouve la viviparité, une stratégie de reproduction qui se caractérise par l’accouchement de jeunes vivants sans qu’il soit nécessaire qu’un œuf existe en tant que formation intermédiaire. Cependant, cette caractéristique ne représente pas une catégorie taxonomique ni ne sert à classer les espèces.
Les mammifères font partie d’un groupe taxonomique qui présente des caractéristiques communes, et ils peuvent être vivipares ou ovipares. Il est possible que ces termes provoquent une grande confusion, car les mammifères semblent être tous des vivipares. Pourtant, il existe de grandes différences entre les deux groupes. Poursuivez donc votre lecture pour les distinguer.
Qu’est-ce qu’un mammifère ?
Les mammifères sont une classe taxonomique, la classe des Mammalia, qui regroupe des organismes répondant aux caractéristiques suivantes :
- Les mammifères sont homéothermes. Ils peuvent réguler leur chaleur corporelle en raison de leur taux métabolique élevé. Par conséquent, ils sont capables de coloniser des environnements glacés à des températures inférieures à zéro.
- Ils ont trois os dans l’oreille : le marteau, l’enclume et l’étriers. Certaines espèces n’en ont pas, telles que l’ornithorynque et l’échidné.
- Les mammifères ont des poils à au moins pendant une étape de leur vie. Même les mammifères marins ont des villosités pendant le développement embryonnaire.
- Ils ont des glandes mammaires. Ces structures sont en fait des glandes sudoripares modifiées pour sécréter du lait. Cette caractéristique est l’insigne du groupe et c’est la raison pour laquelle tous les représentants du taxon sont appelés mammifères.
Ce groupe est monophylétique, ce qui signifie que toutes les espèces qui le composent ont le même ancêtre commun. Mais les différentes espèces sont très différentes les unes des autres, et certaines vivent à la fois sur terre et dans l’eau. Leurs capacités locomotrices les rendent capables de nager, sauter, voler, courir et ramper.
Les mammifères sont capables de coloniser presque n’importe quel habitat.
Les types de mammifères
La grande diversité des mammifères fait qu’il existe différentes stratégies de vie distinctives. À partir de cette approche, les mammifères peuvent être divisés en trois sous-groupes. Ce sont les suivants :
- Monotrèmes. Ce sont des organismes qui conservent des caractéristiques ancestrales, similaires à celles des reptiles. La plus représentative est la présence du cloaque, c’est-à-dire le débouché des voies digestives, urinaires et reproductives.
- Marsupiaux. Ils ressemblent beaucoup aux placentaires, à la différence près que leur développement embryonnaire dans l’utérus est très court. Pour cette raison, leurs glandes mammaires sont présentées dans une sorte de sac, car la progéniture finira de se développer pendant qu’elle boit du lait maternel. Cette membrane en forme de sac est appelée marsupium, d’où leur nom.
- Placentaires. La grande majorité des mammifères appartiennent à ce sous-groupe. Tous ces organismes qui se développent complètement à l’intérieur du ventre de la mère grâce à une membrane placentaire qui nourrit le bébé dans l’utérus.
Qu’est-ce que la viviparité ?
La viviparité est une stratégie de reproduction caractérisée par l’accouchement d’un jeune vivant. Cela signifie que tout le développement du nouveau-né se déroule au sein de la mère. Comme nous l’avons déjà précisé, ce terme renvoie à une caractéristique de l’animal, il ne permet pas de le classer taxonomiquement.
Outre la viviparité, il existe deux autres stratégies de reproduction. Ce sont les suivantes :
- Oviparité. Cette stratégie se caractérise par la production d’œufs. L’embryon se développe à l’extérieur du corps de la mère, mais à l’intérieur d’un œuf qui lui fournit tous les nutriments dont il a besoin. Cela signifie qu’une femelle peut créer une plus grande progéniture à chaque événement reproducteur, car elle n’a pas à stocker les fœtus dans son corps.
- Ovoviviparité. C’est un point intermédiaire entre l’oviparité et la viviparité. Dans cette stratégie, un œuf est produit, mais il est retenu dans le corps de la mère. Il disparaît juste au moment de l’éclosion. Par conséquent, les jeunes naissent (en apparence) vivipares.
Chacune des stratégies précédentes offre certains avantages évolutifs à une espèce. Chaque espèce « choisit » celle qui lui donne les meilleurs résultats dans son environnement.
Existe-t-il des différences entre les mammifères et les vivipares ?
Les mammifères sont un groupe taxonomique qui partagent certaines caractéristiques en commun. La viviparité est un trait que toute espèce peut (ou ne peut pas) présenter, quel que soit le groupe évolutif auquel elle appartient. Les deux termes ne sont pas équivalents et, selon l’approche biologique, ils sont complètement différents.
La confusion est due au fait que la plupart des mammifères sont vivipares, mais certains d’entre mammifères ne le sont pas. Par exemple, l’ornithorynque, qui est un monotrème, produit des œufs. Il est donc erroné d’assimiler les deux concepts ou de les utiliser comme synonymes.
Les animaux vivipares peuvent provenir de différents groupes taxonomiques, tels que les reptiles, les mammifères, les amphibiens ou les poissons. De plus, les différents membres d’un même groupe taxonomique n’ont pas forcément la même stratégie de reproduction. Pour cette raison, le terme vivipare n’est utilisé que pour définir la stratégie de reproduction d’une espèce.
Certains reptiles, comme certains serpents, sont complètement vivipares.
En somme, les termes mammifère et vivipare ne sont pas synonyme. Seul le premier représente un groupe taxonomique valide. Le deuxième désigne une stratégie de reproduction.
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