Les 10 animaux les plus dangereux de la Méditerranée
Bien qu’étant une petite mer intérieure, la Méditerranée n’est pas exempte de menaces. Les animaux les plus dangereux de cette mer sont dotés de techniques de chasse et de défense qui peuvent poser un sérieux problème. Nous vous assurons que vous ne voudrez plus les déranger.
L’énorme biodiversité de la mer Méditerranée n’a pas encore été entièrement déchiffrée, bien qu’on estime aujourd’hui qu’elle abrite plus de 17 000 espèces. L’intrusion croissante d’êtres humains dans ses eaux a conduit à de nouvelles rencontres, dont beaucoup sont désagréables.
Découvrez sans plus attendre une sélection des créatures les plus dangereuses de cette mer. Que ce soit à cause de leurs épines, de leur morsure ou d’un simple frottement, leur capacité à causer des dommages est importante.
1. La grande vive (Trachinus draco)
Aussi connu sous le nom de poisson scorpion (à ne pas confondre avec les spécimens de la famille des Scorpaenidae), cet animal possède un venin de nature glycoprotéique et vasoconstricteur. Il se cache dans le sable en attendant sa proie, nous pouvons lui marcher dessus accidentellement. Sa morsure peut provoquer une inflammation, des vomissements, des douleurs, de la fièvre, un essoufflement et des convulsions.
La toxine de cet animal est thermolabile et est inactivée par l’application de chaleur.
2. La galère portugaise (Physalia physalis)
Cette méduse est en fait un hydrozoaire colonial : il ne s’agit pas d’un seul spécimen, mais d’un groupe de plusieurs d’entre eux vivant en symbiose. Son venin, inoculé par ses tentacules qui mesurent jusqu’à 10 mètres de long, est neurotoxique, cytotoxique et cardiotoxique. Elle provoque une douleur énorme et peut tuer un humain.
Cet animal n’a été aperçu en Méditerranée qu’en 2018. On pense qu’il a atteint les côtes en raison de la hausse de la température des eaux due au changement climatique.
3. Le poisson-pierre (Synanceia horrida)
Grâce à son apparence, ce poisson peut parfaitement se camoufler près des rochers sur lesquels il se pose pour se reposer, tout en produisant un poison neurotoxique mortel. Dans sa ligne dorsale, il possède jusqu’à 17 pics équipés de glandes vénéneuses qui, en grattant la peau, inoculent une substance paralysante pouvant causer la mort d’un être humain.
Le venin de ce poisson est aussi puissant que celui d’un cobra.
4. La guêpe de mer (Carybdea marsupialis)
La guêpe de mer est un petit cnidaire dont le venin provoque des brûlures, des douleurs musculaires et articulaires, une perte de connaissance et, dans certains cas, la mort. C’est un invertébré aux habitudes côtières, mais il est plus facile à voir la nuit. Il est donc conseillé aux plongeurs et aux baigneurs d’être particulièrement prudents la nuit.
Elle est considérée comme une méduse avec une piqûre moins importante que les autres de son espèce, mais c’est toujours l’un des animaux les plus dangereux de la Méditerranée.
5. La murène commune (Muraena helena)
C’est l’un des animaux les plus dangereux de Méditerranée et l’un des plus redoutés. Sa piqûre inocule un venin hémolytique (qui détruit les globules rouges). Cependant, la murène commune choisit de rester dans son antre en cas de danger : cela signifie qu’il faut l’embêter pour devenir sa victime.
Cet animal peut mesurer plus de 1,5 mètre de long et peser 15 kilogrammes.
6. Le sébaste-chèvre (Helicolenus dactylopterus)
Aussi connu sous le nom de « rascasse du fond », il s’agit d’une espèce de poisson téléostéen de la famille des Sebastidae. Comme la vive araignée, sa technique de chasse consiste à se camoufler et à attendre sa proie pour lui tendre une embuscade. Son venin, bien que peu étudié, est connu pour provoquer de grandes douleurs et inflammations. Malgré sa capacité toxique, c’est un plat très précieux.
C’est un poisson de fond qui s’intègre très bien dans l’environnement dans lequel il vit.
7. Le grand requin blanc (Carcharodon carcharias)
Ce grand prédateur ne pouvait pas manquer dans la liste des animaux les plus dangereux de la Méditerranée. La force de la morsure du requin blanc est 300 fois plus forte que celle de l’humain et, de plus, ses dents se projettent vers l’avant. Cependant, ces requins ne sont pas des animaux agressifs et les attaques contre les humains sont très rares.
La mauvaise (et non fondée) renommée de ce poisson cartilagineux a favorisé sa chasse. L’espèce est maintenant en “état de vulnérabilité”, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
8. La torpille noire (Torpedo nobiliana)
L’aspect de la torpille noire s’apparente à celui des raies. Elle fréquente les eaux froides de l’Atlantique et de la Méditerranée. Cet animal curieux a une capacité assez particulière et dangereuse : il peut produire des décharges électriques allant jusqu’à 220 volts, avec lesquelles il est capable de rendre un être humain inconscient.
La décharge est produite à partir d’électrolytes.
9. L’actinie rouge (Actinia equina)
Appartenant à la famille des Actiniidae, cette espèce d’anémone se déplace le long des fonds marins et des rochers grâce à un disque pédalier. Son corps est cylindrique et est pourvu d’une multitude de tentacules qui piègent les proies qu’elle peut ensuite porter vers sa bouche, située au centre. Son venin est paralysant et provoque de grandes douleurs.
A titre de curiosité, il faut noter que cette espèce est vivipare.
10. La raie pastenague (Dasyatis pastinaca)
Cet élasmobranche a un dard barbelé dans la région caudale. Ce dard inocule un venin qui produit une douleur intense, lancinante et spasmodique. De plus, la zone autour de la piqûre prend la couleur caractéristique d’une cyanose, et la victime peut se sentir nauséeuse et faible. Toutefois, la toxine n’est pas mortelle pour l’homme.
Ce poisson cartilagineux peut mesurer jusqu’à 2 mètres de long. Son appareil venimeux mesure 20 centimètres.
Bon nombre des espèces de cette liste sont arrivées sur les rives de la Méditerranée en provenance d’endroits qui n’étaient pas les leurs. Le grand nombre de raies pastenagues aperçues en 2018, ainsi que l’arrivée de la caravelle portugaise et du poisson-lion en 2020, sont des signes que quelque chose ne va pas dans les océans et que nous devons en prendre davantage soin. En préservant les écosystèmes, nous nous sauvons.
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