Pourquoi les chiens aiment se rouler dans l'herbe ?
Rédigé et vérifié par la biochimiste Luz Eduviges Thomas-Romero
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les chiens aimaient se rouler dans l’herbe ? Parfois, nous avons l’impression qu’ils s’amusent, alors que d’autres fois ils semblent avoir envie de s’enlever quelque chose.
Les soigneurs et experts en comportement animalier ont suggéré que l’habitude de se rouler dans l’herbe pouvait être héréditaire. Selon les chercheurs de Wolf Park dans l’Indiana, aux Etats-Unis, les loups ont tendance à se rouler dans les odeurs qu’ils trouvent intéressantes.
A leur retour, la meute les salue et examine minutieusement l’odeur. Au-delà de la génétique de votre chien, si votre chien se roule dans l’herbe, cela peut être dû à plusieurs raisons. Dans cet article, nous vous expliquerons les plus communes chez les chiens domestiques.
Les chiens aiment se rouler dans l’herbe pour se débarrasser des saletés sur les poils
En réalité, le fait de se rouler dans l’herbe remplit probablement plusieurs fonctions. C’est certainement un moyen de se débarrasser de tout type de saleté gênante ou qui démange. Ainsi, peuvent se coller sur le dos du chien terre, sève de pin, excréments d’oiseaux… Eh oui, parfois les oiseaux sont d’excellents viseurs !
Le besoin de votre chien de se rouler dans l’herbe peut également être le signe d’un problème de santé qui provoque des démangeaisons. Il peut s’agir d’allergies cutanées ou de piqûres de puces et de tiques. Faites examiner votre chien par un vétérinaire afin d’identifier la cause sous-jacente. Nous vous conseillons également de mettre en place un régime préventif contre les puces et les tiques.
Les chiens se roulent dans l’herbe pour transmettre les odeurs
Une autre raison pour laquelle votre chien aime se rouler dans l’herbe peut être parce qu’il y a une odeur spécifique qu’il a détectée dans une parcelle d’herbe particulière. Certains prédateurs aiment se rouler dans des odeurs concrètes, et les chiens font partie de ces espèces de prédateurs.
La spéculation derrière ce comportement particulier est que la nouvelle odeur aide à dissimuler l’odeur de sa proie. Par exemple, un loup ou un coyote peut se rouler sur une parcelle d’herbe qu’un lapin a imprégné afin de se couvrir efficacement de l’odeur de sa proie. Les chercheurs pensent que cela permet au loup ou au coyote de se rapprocher davantage de sa proie, assurant ainsi une chasse plus fructueuse.
La supériorité olfactive des chiens
Un chien possède plus de 220 millions de récepteurs olfactifs dans le nez contre 5 millions pour l’Homme. Selon une étude comparative des capacités olfactives des humains et des animaux, elle soutient l’idée que les mammifères tels que le chien et la souris sont plus sensibles aux substances odorantes que les humains. Ils semblent également mieux distinguer les différentes concentrations d’une substance odorante.
L’idée que la sensibilité olfactive du chien soit meilleure que celle des êtres humains est soutenue par des rapports dans lesquels les mêmes chercheurs ont comparé les deux espèces entre elles.En 1984, Krestel et col, par exemple, ont rapporté que les chiens (beagles) sont environ 300 fois plus sensibles que les humains à certaines odeurs spécifiques.
Se rouler dans l’herbe, détente ou irritation dermatologique ?
Finalement, il se peut que votre chien se roule dans l’herbe parce que cela lui fait du bien. En effet, il trouve là un endroit doux pour s’allonger et s’étirer, pour se gratter le dos et aussi prendre le soleil.
Observez à quel point le comportement de votre chien est détendu ou puissant lorsqu’il se roule dans l’herbe. Un tour lent et relaxé d’un côté à l’autre avec les jambes levées au ciel peut être le signe de sa santé émotionnelle et de son état mental.
Se frotter le visage, le cou ou le dos avec plus d’énergie ou de force peut vouloir dire qu’il se nettoie ou qu’il réagit à une odeur. Cependant, si ce comportement se répète trop et dure longtemps, il est préférable de consulter un vétérinaire. Ce peut être le signe d’une affection cutanée sous-jacente.
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- Bjone, S., Brown, W., & Price, I. (2007). Grass eating patterns in the domestic dog, Canis familiaris. Recent Advances in Animal Nutrition, 16, 45–49.
- Walker, J. C., & Jennings, R. A. (1991). Comparison of Odor Perception in Humans and Animals. The Human Sense of Smell, 261–280. doi:10.1007/978-3-642-76223-9_13
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