Que mange le saumon ?
Rédigé et vérifié par la biologiste Georgelin Espinoza Medina
Les saumons appartiennent à la famille des salmonidés, un groupe qui comprend également la truite et d’autres poissons propres à la consommation humaine. Ils sont d’une grande importance en gastronomie, en raison de leur teneur élevée en graisses saines, en particulier en oméga-3. Ils font aussi partie de l’alimentation de base de plusieurs animaux, mais que mange un saumon ?
Ces poissons ont la capacité de vivre dans les eaux douces et salées, ce qui en fait des espèces anadromes. Grâce à leur dextérité et à leur adaptabilité, les saumons varient leur menu selon l’habitat dans lequel ils se trouvent. Poursuivez donc votre lecture pour en savoir plus sur ces nageurs incroyables.
Les caractéristiques du saumon
Les saumons ont une taille variable. L’envergure de la plus grande espèce (Oncorhynchus tshawytscha) est de 1,5 mètre, avec un poids de plus de 30 kilogrammes. La présence d’une nageoire adipeuse située entre la nageoire dorsale et la nageoire caudale est un aspect caractéristique des membres de ce groupe.
Ils ont un corps allongé et élégant, avec des écailles arrondies sur la partie supérieure de la ligne latérale. En général, lorsqu’ils sont en mer, ces poissons arborent une couleur gris argenté avec une certain reflet bleuté, mais le plus frappant est la couleur de leur chair, qui devient rosâtre ou orangée (couleur saumon) si leur alimentation est adéquate.
Ces poissons naissent en eau douce et, au fur et à mesure de leur croissance, ils migrent vers la mer, où 1 ou 2 ans peuvent s’écouler avant qu’ils fassent le chemin inverse pour se reproduire et pondre leurs œufs dans leur lieu de naissance.
Pour effectuer ce voyage, ils disposent d’une nageoire caudale solide et souple avec laquelle ils se propulsent en sautant jusqu’à plus de 3 mètres en amont.
Que mange le saumon ?
Le régime alimentaire du saumon varie en fonction de l’environnement dans lequel il se trouve et de sa taille. C’est un poisson carnivore qui consomme tout ce qu’il trouve sur son passage, c’est pourquoi il est également considéré comme un généraliste et un opportuniste.
L’alimentation du saumon d’eau douce
À leur naissance, les saumons pré-alevins se trouvent dans les rivières. Pendant cette étape, qui peut durer jusqu’à 8 semaines, ces petits n’ont pas besoin de manger d’autres aliments que les nutriments de l’œuf (le jaune).
Une fois cette phase terminée, les saumons deviennent des alevins et peuvent commencer une recherche active de nourriture. A ce stade, ils consomment des insectes aquatiques – notamment leurs larves -, et des insectes terrestres qui tombent à la surface.
Son alimentation dans la mer
Après le processus d’adaptation, le saumon atteint la mer, où l’offre de nourriture augmente. Ayant plus de nutriments disponibles, il peut grandir, prendre du poids et compléter son développement morphologique.
Dès qu’il atteint la mer, son alimentation est composée de zooplancton et de crustacés, comme les amphipodes, dont les pigments donnent aux poissons leur couleur rose orangé caractéristique. À mesure qu’il augmente en poids et en taille, le nombre de proies qu’il capture augmente également.
Parmi les poissons préférés du saumon, figurent la sardine, le hareng et le capelan. Il peut également consommer des mollusques, tels que des calmars.
A titre d’exemple, prenons le saumon coho (Oncorhynchus kisutch). Ce spécimen se nourrit surtout d’insectes pendant la phase juvénile dans les milieux d’eau douce. En mer, il s’attaque généralement aux poissons, tels que le hareng et le calmar.
Le régime alimentaire du saumon dans les espaces marins est très variable et dépend de la disponibilité des proies dans le milieu et de sa taille.
Son alimentation pendant la migration
Une fois que les saumons gagnent en poids et en taille dans la mer et sont prêts pour le processus de reproduction, ils entreprennent un voyage de plusieurs kilomètres jusqu’à leur lieu de naissance. Au cours de ce voyage, ces poissons ne se nourrissent pas et ne disposent que de leurs réserves énergétiques, accumulées au fil des années dans les eaux marines.
En raison de l’effort que suppose le voyage de retour, de nombreux saumons perdent la vie après avoir atteint leur objectif (reproduction et ponte). Seuls quelques-uns sont assez forts pour retourner à la mer et vivre un autre cycle.
L’alimentation du saumon en captivité
Les saumons font l’objet d’une production à l’échelle mondiale, via des techniques d’aquaculture, en raison de leur grande contribution en nutriments pour l’homme. Cette industrie cherche à maximiser leur croissance sans sacrifier la qualité de leur viande.
La nutrition des salmonidés en captivité est basée sur des protéines d’origine animale. Plus précisément, les farines et huiles de poisson provenant des sardines et du chinchard, par exemple, sont utilisées..
Avec ce régime artificiel, la viande du saumon devient blanche. Des colorants comestibles sont utilisés pour que le saumon arbore sa couleur caractéristique.
Quels animaux se nourrissent de saumon ?
Vous savez maintenant ce que mange le saumon. Il est maintenant intéressant de savoir de qui les saumons sont les proies, car avec leur haute valeur nutritionnelle, vous vous doutez bien qu’ils ne passent pas inaperçus dans la nature. Ces poissons énergiques font partie de l’alimentation de base de plusieurs animaux prédateurs, qui ne vivent pas forcément dans l’eau.
Les mammifères qui profite le plus des migrations de saumons sont les ours bruns, qui se jettent sur eux pour se régaler et ainsi accumuler de la graisse pour passer l’hiver. Les autres prédateurs terrestres des salmonidés sont les loutres, les aigles et les faucons. Dans la mer, nous avons les requins et les épaulards.
En résumé, on peut dire que le saumon est carnivore. Au cours de sa vie mouvementée, il dévore tout sur son passage, à commencer par les insectes et leurs larves lorsqu’ils sont dans les rivière. Une fois adulte, il consomme des crustacés, des mollusques et autres poissons plus petits qu’eux.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Hansen, L. P., & Quinn, T. P. (1998). The marine phase of the Atlantic salmon (Salmo salar) life cycle, with comparisons to Pacific salmon. Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences, 55(S1), 104–118.
- Gillund, F., & Myhr, A. (2010). Perspectives on salmon feed: a deliberative assessment of several alternative feed resources. Journal of Agricultural and Environmental Ethics, 23, 527-550.
- Johnson, J. (2008). Diet composition and feeding periodicity of wild and hatchery subyearling chinook salmon in Lake Ontario. Journal of great lakes research, 34(4), 590-598.
- Oncorhynchus kisutch, Animal Diversity Web (ADW). Recogido a 06 de noviembre en: https://animaldiversity.org/accounts/Oncorhynchus_kisutch/#food_habits
Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.