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Dauphins, baleines et tortues : victimes de la pollution sur les plages du Sri Lanka

4 minutes
Les victimes de la pollution sur les plages du Sri Lanka se comptent par centaines. Découvrez ici les dernières actualités sur cette catastrophe.
Dauphins, baleines et tortues : victimes de la pollution sur les plages du Sri Lanka
Dernière mise à jour : 12 septembre, 2021

Après l’incendie du MV X-Press Pearl, les victimes de la pollution sur les plages du Sri Lanka continuent de se multiplier. Des dauphins, des baleines, des poissons et des tortues marines se sont retrouvés à terre après avoir été empoisonnés.

Les dommages causés par l’incendie lui-même ont été aggravés par la libération de plusieurs substances hautement toxiques, provoquant une catastrophe écologique qui affecte encore toute la région aujourd’hui. Apprenez-en plus ici les détails de cette tragédie écosystémique.

Le naufrage du MV X-Press Pearl au Sri Lanka

Le 20 mai 2021, le porte-conteneurs MV X-Press Pearl a pris feu. Cet incendie a progressivement consumé le navire pendant 13 jours, qui a progressivement coulé avec tous les carburants et produits chimiques qu’il transportait.

Cela s’est produit au large de Colombo, la capitale du Sri Lanka. Face à l’impossibilité d’éteindre l’incendie dans l’immédiat, le gouvernement du pays a décidé de remorquer le navire le plus loin possible des côtes pour tenter d’éviter des dommages à la population humaine. Cette tentative a été rendue impossible après plusieurs heures.

La catastrophe qui s’est produite est sans précédent dans l’histoire du pays. Dans les lignes suivantes, nous vous donnons les chiffres des victimes de la pollution sur les plages du Sri Lanka. Elles ne vous laisseront pas indifférent.

L’incendie ne s’est éteint qu’au bout de 2 semaines.

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Les victimes de la pollution sur les plages du Sri Lanka

L’étendue totale des dommages côtiers causés par le naufrage du MV X-Press Pearl couvre 80 kilomètres de côtes. Bien que l’incendie ait été éteint, le déversement des produits chimiques que le navire transportait n’a pas pu être évité. Certaines de ces substances sont les suivantes :

  • La soude caustique, une substance corrosive qui peut provoquer la cécité au contact des yeux
  • Des milliers de litres d’acide nitrique hautement corrosif
  • Des batteries au plomb, au cuivre et au lithium
  • Le méthanol, une substance irritante qui affecte également le système nerveux
  • Environ 350 tonnes de pétrole
  • 9800 tonnes de résine époxy

De plus, au moins 28 conteneurs contenant des plastiques de l’industrie de l’emballage sont tombés à la mer. Après un certain temps, les animaux touchés par l’incendie et le déversement qui a suivi ont commencé à apparaître morts à terre.

Les victimes du déversement

Sur les plages du sud et du sud-est du Sri Lanka, on trouve 5 des 8 espèces de tortues marines qui existent dans le monde. La saison de frai maximale se situe entre avril et mai, de sorte que la catastrophe écologique a été particulièrement destructrice pour ces reptiles marins et s’est produite au pire moment possible.

Un conteneur a fait surface à plus de 100 kilomètres au sud du site de l’épave et a recouvert de microplastiques les principales plages touristiques près de la ville de Galle, dans le sud-ouest.

Que ce soit à cause de la chaleur des flammes ou des produits chimiques, la faune des mers de Colombo a été durement touchée. Bien que les chiffres ne soient pas encore définitifs, voici le nombre approximatif de victimes :

  • 4 baleines
  • 20 dauphins
  • Plus de 170 tortues marines
  • D’innombrables poissons, crustacés et autres espèces marines

Deux mois seulement après la catastrophe, des photographies d’animaux morts après avoir ingéré les microplastiques tombés dans la mer ont été publiées. Ces petits morceaux de plastique, en plus d’obstruer le tube digestif d’un animal, peuvent endommager les cellules dues au stress oxydatif et aux réponses immunitaires.

Le navire contenait entre 70 et 75 milliards de petites boules de plastique individuelles.

Cette catastrophe n’est pas la première

Les déversements de pétrole et d’autres substances toxiques dans la mer ne sont pas récents. De nombreux navires ont fait naufrage transportant des matériaux et des carburants, laissant une traînée de mort qui s’étend à travers la mer au fil du temps.

La plus grande marée noire de l’histoire s’est produite le 3 juin à environ 80 kilomètres de l’État mexicain de Campeche. Il a fallu 9 mois pour arrêter la marée noire : 461 000 tonnes de pétrole ont taché l’eau de mer.

Un autre cas plus récent est celui du Prestige, un pétrolier qui a coulé au large des côtes de Galice le 13 novembre 2002. 77 000 tonnes de pétrole brut ont souillé les plages espagnoles, et des années plus tard les effets de la catastrophe se font toujours sentir.

Presque tous les animaux qui ont été en contact avec le déversement du Prestige sont morts, mais les effets sur les humains n’ont pas été étudiés.

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Faisons preuve de responsabilité

Tous ces événements catastrophiques ont conduit à une série de revendications de la part d’organisations et de citoyens qui demandent des compensations et des solutions à des entreprises responsables. Des doigts accusateurs se pointent les uns les autres pendant que les bénévoles et les gouvernements locaux nettoient le désordre, littéralement.

Que faire pour éviter ces incidents ? Il n’y a pas de réponse simple : chaque personne a le pouvoir de résoudre les problèmes du monde, mais ce n’est qu’en travaillant en équipe que l’on peut obtenir de vrais résultats. Même recouverts de pétrole, les plages sont constituées de millions de grains de sable…


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Petróleo, ácido y plástico en las costas de Sri Lanka: una mirada al desastre marítimo que golpea al país. (2021, 22 julio). ONU. https://www.unep.org/es/noticias-y-reportajes/reportajes/petroleo-acido-y-plastico-en-las-costas-de-sri-lanka-una-mirada-al
  • Fernández, S., Bernabeu, A. M., & Rey, D. (2010). Persistencia del fuel enterrado en playas gallegas 7 años después del Prestige. Avances en Ciencias de la Tierra1, 63-80.

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